Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 4 octobre 2015

Dans le n° 17 de Pour l'Emancipation Sociale,

Ils, elles luttent

Contre le délit de solidarité, pour le droit à l’information !
Soutien à la Feuille de chou !

« Jusque-là, le seul à avoir tenté de nous censurer est un responsable du FN ! Aujourd’hui, celui qui porte plainte est au PS : le FN en rêvait, le PS le fait … »
Pour la première fois depuis sa création en 2004, la Feuille de chou, média libre strasbourgeois dédié à l’actualité des mouvements sociaux, des luttes syndicales et écologistes, fait l’objet d’une plainte en justice. Jean-Claude Meyer, son fondateur et directeur de publication, a été mis en examen le 10 juillet pour « avoir tenu des propos portant atteinte à l’honneur et à la considération de Jean-Claude Bournez », chef de la mission Roms de la Ville de Strasbourg, dans deux articles publiés en décembre 2014 : « Noël à Strasbourg, le chef de la mission rom de la ville demande l’expulsion d’une dizaine d’enfants dont deux sont des nourrissons » (12/12/2014) et « Une femme avec 9 enfants laissée à la rue par la Ville de Strasbourg » (19/12/2014). Ce sont des faits repris par d’autres médias et  notamment les Dernières Nouvelles d’Alsace et Rue 89.
La Feuille de  chou a consacré plusieurs dizaines d’articles à la situation dramatique et inadmissible de ces citoyens de l’UE, et plus particulièrement sur les campements Roms de Strasbourg, depuis plus de 3 ans. Cette plainte émanant du chef de la mission Roms de la Ville, chargé de mettre en oeuvre la politique municipale est une attaque contre la liberté de la presse et la liberté d’informer et vise à empêcher l’exercice du devoir de solidarité.
« Certains d’entre nous sommes les enfants de victimes du nazisme et du franquisme. Nous sommes d’autant plus vigilants sur ce qui, à partir des politiques actuelles des administrations concernées, et en particulier la Mission Roms, pourrait conduire à de graves dérives. L’histoire montre que cette vigilance est plus que nécessaire. Vouloir l’empêcher aujourd’hui est inquiétant ».
La plainte contre la Feuille de chou est une grave atteinte à la liberté d’informer que possèdent tout citoyen et les médias mais aussi une attaque contre la presse qui résiste.
Un appel à signer la pétition pour l’arrêt de toute poursuite judiciaire contre le fondateur et directeur de la Feuille de chou est lancé sur http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2015N48059 – pour plus de détails :  http://la-feuille-de-chou.fr  


Pour les Chibanis de la SNCF, une première victoire ?

Plus de 10 ans de combat judiciaire. Les 832 plaignants, sur les 2 000 Marocains embauchés et exploités par la SNCF depuis les années 1970, n’ont jamais rien lâché. Le combat, ils l’ont mené pratiquement seuls sans soutien de leurs camarades français. Embauchés en CDI de droit privé, ils n’ont connu aucune progression de carrière, ni les mêmes droits, ni les mêmes pensions de retraite que les Cheminots à statut. A travail égal, salaire égal et les mêmes droits qu’ils soient français ou étrangers, c’est ce qu’ils réclamaient à l’encontre des discriminations dont ils furent les victimes. La parité des Prud’hommes a joué contre eux, représentants des salariés et ceux des patrons de la SNCF n’arrivant pas à se mettre d’accord. Leur opiniâtreté a finalement payé, un juge professionnel dit départiteur fut nommé. Et ce lundi 21 septembre, la justice, devant la centaine de têtes blanches qui s’étaient déplacées au Tribunal à Paris leur a donné enfin raison. Ils percevront chacun entre 150 000 et 230 000 euros de dommages et intérêts. Il en coûterait plus de 150 millions€ à la SNCF. A moins qu’elle ne fasse appel de ce jugement avant le 23 octobre. Leur vigilance est intacte, les Chibanis aux plus de 70 printemps iront jusqu’au bout.


Des Brésiliens veulent condamner Volkswagen… pour crimes contre l’Humanité


Pendant toute la durée de la dictature militaire (1905-1981), le service de flicage interne dans les usines du groupe allemand installé au Brésil a livré à la police militaire ses propres salariés. Ces « perturbateurs », faisaient part de leurs convictions : luttes contre la dictature, pour la démocratie. Simples ouvriers, syndicalistes, arrêtés sur dénonciation, ont été persécutés, torturés pour livrer d’autres de leurs collègues… tous « communistes » ( !), pour le simple crime de s’opposer au régime militaire. Le Forum des travailleurs pour la vérité et la justice réuni ce 22 septembre réclame l’ouverture d’une enquête après avoir collecté moult témoignages. La journaliste Claire Gatinois, a contacté la direction du groupe allemand, elle n’a recueilli qu’un silence assourdissant. Volkswagen qui défraie la chronique pour trucage électronique en matière de pollution générée sur plus de 11 millions de ses véhicules n’est pas prête de redresser l’image marketing qu’elle s’est construite… Collabos de tortionnaires rime-t-il avec fric et trafic ?