Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


mardi 29 avril 2014

Les Amis du Monde Diplomatique Nord Franche-Comté et les Amis de l'émancipation sociale vous invitent à découvrir, dans le cadre des 10 ans du cinéma Espace Méliès à Lure

BRADDOCK, AMERICA

Vendredi 09 mai 2014
à 20h30 au cinéma Méliès à LURE - entrée : 3€ 
documentaire français de Gabrielle Kessler et Jean-Loic Portron (1h41 vost)

suivi d'un débat en présence de Jean-Loic Portron

En Pennsylvanie, nord-est des États-Unis, la ville de Braddock a perdu sa raison d'être : les fabriques d'acier ont fermé. Peu à peu le centre-ville s'est dépeuplé, laissant place à un désert où seules demeurent maisons abandonnées et végétation... Sur place, la population refuse de baisser les bras. Alors que l’État ne fait rien, face à l'adversité, les habitants ont appris la solidarité…
Beau documentaire, sensible, intelligent et rigoureux, Braddock America met clairement en lumière les conséquences tragiques du capitalisme”, “Ces « indignés ouvrent leur coeur et libèrent leurs souvenirs. Et lorsque l’émotion les submerge, la dignité de leur combat est d’autant plus vibrante.

Pour l’Emancipation Sociale

A nos prochain(e)s lect(rices)eurs,

Vous avez été destinataires du n° 001 de Pour l’émancipation Sociale (PES), périodique qui, à raison de 10 numéros par an, a pour vocation d’éclairer ou de traiter certains sujets ignorés ou déformés par les mass médias. Comme ceux qui l’ont déjà fait, je vous invite à vous y abonner pour faire vivre notre publication, destinée également à devenir la vôtre.

Le comité de réalisation de PES s’est constitué en association et a volonté de s’élargir. En outre, les contributions, articles, commentaires des lecteurs sont bienvenus. Le n° 002, daté du mois de mars-avril, est prêt à être imprimé. Voici son sommaire :
-          édito : Valls/Hollande, un attelage pour quel combat ?
-          Ukraine, vers la guerre ou la partition
-          La campagne BDS en soutien au peuple palestinien
-          Les inepties économiques diffusées par les sociaux-libéraux
-          Décentralisation, un grand théâtre de recentralisation
-          Emploi et travail selon André Gorz  
-          Violences policières à Chanteloup-les-Vignes
-          Un poème sur l’usage du flash ball
et notre rubrique lectures destinée à fortifier l’esprit critique.

Pour le prochain numéro, nous avons déjà défini un certain nombre de thèmes et d’articles : l’Europe et la crise/crise de l’Europe, poursuite du débat sur la décentralisation, les agents précaires dans l’Education Nationale, la dette des hôpitaux, où en est le féminisme, le stockage des déchets dans les mines de potasse en Alsace, témoignages sur la situation en  Centrafrique suite à l’intervention militaire française…

N’hésitez plus à vous abonner pour soutenir notre initiative. En ces temps incertains, marqués par le recul de l’espérance sociale, l’auto-organisation pour la faire revivre est nécessaire.

Encore un mot pour éviter tout malentendu : si les liens entre PES et les Amis de l’Emancipation Sociale sont réels, les deux associations sont distinctes. L’une est destinée à l’écriture et à la diffusion d’articles pour alimenter la réflexion, l’autre à l’organisation de conférences-débats, films-débats ainsi qu’à des prises de positions ponctuelles et d’actions autonomes dans le mouvement social. 

Le 27 avril 2014,         
Le comité de réalisation. Jacques Ballouey, Gérard Deneux, Jean-Louis Celle, Bernard Marion, Vivette Michea, Odile Mangeot, Marie-Hélène

Bulletin d’abonnement (10 n°s par an)

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Tél. 03 84 30 21 06  adresse courriel aesfc@orange.fr
Voici l'édito du n° 002 de Pour l'Emancipation Sociale
que vous trouverez dans le numéro si vous vous abonnez


Valls/Hollande, un attelage de combat ?

Ah ! Ces élections municipales pour cette gauche plus rien, un véritable tsunami ! On ne sait si Hollande navigue sur un pédalo ou sur un bateau ivre, voire le radeau de la Méduse. Les écolos, effarés, l’ont quitté ; Placé qui espérait l’aborder, contraint, a mis au vert ses ambitions mal placées.

Le frêle esquif à la dérive, fallait mettre à la barre de toute urgence un petit Bonaparte d’opérette, sa popularité droitière allait peut-être calmer les vagues d’impopularité et, voire, déteindre sur un Président en mal de lustration. Précaution a été prise : le nouveau communicant en chef, le verbe haut et le ton saccadé, encadré par une équipe resserrée peut «mener le combat» contre les éléments de l’opinion déchainée. Le tangage à hue et à dia en sera-t-il pour autant maîtrisé ? Rien n’est moins sûr ! Les bourrasques de l’abstention, les secousses violentes des vents mauvais par la droite et l’extrême-droite, voire les rafales désordonnées à gauche de la gauche, risquent de provoquer du tiraillement et des couacs au sein de l’attelage Valls-Hollande. Et puis, il y a déjà cette fronde qui monte au sein même de ce radeau qui exhorte à changer de cap et à un «nouveau contrat de gouvernement». Des godillots renâclent de peur d’y perdre leur place. Quant au parti solférinien dont le chef vient d’être débarqué peut-il encore ramer à la godille ?

Certes, pour tenter de calmer la mer populaire, Valls, sentencieux, par ses trémolos s’est voulu rassurant : «Il y a eu trop de souffrance, pas assez d’espérance », depuis 4 ans, « les hausses d’impôts ont fait des ravages». Opinant, Cambadelis depuis son nouveau fauteuil lance « la politique d’austérité n’est plus supportable ».

Alors, changer de cap ? Naviguer plus lentement, «modérer le rythme» afin d’obtenir un délai supplémentaire de la Commission européenne pour parvenir à l’objectif des 3% de déficit budgétaire ? Faut «nous donner le temps», «les comptes publics c’est accessoire» ont supplié Hollande et Montebourg. Donnez-nous un 3.4 % pour 2015. Le 10 avril, la sentence est tombée, c’est 3% ou les sanctions. Au gouvernail, Valls a donc clamé : «plus vite, plus loin».

Au plus vite, faut les saisir  les 50 milliards pour financer les exonérations de cotisations patronales du «pacte de responsabilité» : 18 milliards en bloquant les salaires des fonctionnaires et en diminuant leurs effectifs, 11 milliards en baissant les dotations aux collectivités locales, 10 de plus en ponctionnant les assurances-maladie, 11 encore sur les prestations sociales (retraite, allocations logement, famille, invalidité), encore 4 pour l’abandon (provisoire ?) du plan pauvreté et 2 sur les chômeurs.  Larguer du lest ! Tous seront ponctionnés sauf les plus riches, croissance oblige et silence dans les rangs car « la France vivrait au-dessus de ses moyens » avec ses presque 2 000 milliards de dettes contractées au profit des banquiers, des assurances et des fonds spéculatifs ! Mais pas question de toucher au x paradis fiscaux et autres niches.


Bref, de quoi alimenter la prochaine vague dévastatrice des européennes prochaines. Les joutes verbales, les postures de combat, les formules pédagogiques vis-à-vis du peuple sur lequel les gouvernants naviguent, tout comme les éléments de langage pour le calmer, n’y changeront rien. Une nouvelle tempête se profile, le radeau pourrait s’y briser… d’autant que le nombre de chomeurs et SDF continuera d’augmenter et les fonctionnaires et autres « étrangers » serviront de boucs émissaires.     

samedi 5 avril 2014

Bonjour,
Toi qui aurais renouvelé récemment ton abonnement à A Contre Courant et n’aurais pas reçu le bulletin mensuel depuis janvier (n° 250) ou encore qui aurais oublié de renouveler l’abonnement, tu trouveras ci-dessous les explications à cette interruption de la production du bulletin.
L’équipe majoritaire d’ACC a décidé de poursuivre sous une autre forme.
PES
Aux abonné,es et sympathisant,es d’A Contre Courant pour l’émancipation sociale


Depuis des années vous êtes abonné,es ou avez reçu le bulletin A contre courant pour l’émancipation Sociale. Vous participez peu ou prou aux conférences-débats organisées par les Amis du Monde Diplomatique Nord Franche-Comté et les Amis de l’émancipation Sociale, et avez découvert ACCpES sur leur table de presse. Les signataires de cette lettre participent à la réalisation de ce bulletin mensuel, depuis de nombreuses années pour certains, et nous nous sentons dans l’obligation de vous informer de la crise qu’il traverse. En effet, nous participions à cette œuvre collective pour faire partager des points de vue permettant de mieux comprendre le monde dans lequel nous sommes insérés. Aux abonnés, aux lecteurs occasionnels, nous disons que cette aventure éditoriale va se poursuivre sous d’autres formes. Cette lettre a donc pour objet de vous communiquer en toute transparence (1) les raisons de la crise-disparition, contre notre volonté, de la publication ACC, d’autant plus dommageable dans la période actuelle. Elle suggère également, bien que « le fond de l’air soit gris » (2), qu’il y a des raisons d’espérer en un retournement de la situation, le commentaire d’une enquête récente sur la jeunesse en fait foi
1 – Le sabotage
d’A Contre Courant pour l’émancipation sociale
Nous avons rejoint et renforcé le comité de réalisation de ce bulletin mensuel, modeste certes dans sa présentation et au vu du nombre d’abonnés sur toute la France (800), car c’est un des moyens pour catalyser les volontés de contestation du monde tel qu’il va. Nous avons  contribué à ouvrir cette publication, centrée principalement sur les rapports politiques et sociaux français, aux évènements internationaux. Cette dimension de solidarité internationaliste avec les peuples en lutte est l’un des aspects ayant, semble-t-il, contribué à la crise-liquidation d’ACC (3).
Cette aventure éditoriale s’achève d’une manière des plus lamentables ; elle donne à voir que les auto-proclamations autogestionnaires, démocrates, voire marxistes libertaires, ne sont que façades si elles ne correspondent pas à une pratique, à une éthique. Pour faire court, les quatre «historiques» (4) ont décidé de saborder cette «entreprise (5). Invoquant les statuts d’une association qu’ils n’ont jamais fait vivre démocratiquement, déniant toute possibilité d’expression au comité de réalisation, en apparatchiks consommés, contre la volonté de la majorité (7 contre 1) du comité de réalisation du 8 janvier 2014 de poursuivre la publication d’ACC, ils nous ont interdit l’accès au fichier d’abonnés et aux moyens de production et de diffusion. Bien que deux d’entre eux aient voté pour poursuivre l’aventure, a prévalu au bout du compte, le réflexe clanique et suiviste, pour décider de dissoudre «leur œuvre». Tous les efforts pour leur faire entendre raison ont été vains. Restait l’aléatoire recours en justice. Ce n’est pas la voie que nous avons choisie.
Dans le courant pour l’émancipation sociale, nous allons continuer. Vous qui étiez abonné,es à ACC, vous qui, indépendamment de consulter le blog http://les-amis-emancipation-sociale.blogspot.fr/, souhaitez vous abonner à la nouvelle formule de ce périodique, faites-vous connaitre et informez largement autour de vous d’autant que de nombreux facteurs laissent supposer qu’entre indignation, révolte, contestation, nombre de personnes, et d’abord les plus jeunes qui en subissent les affres, refusent ce système où règnent une oligarchie bureaucratique et ses complices aux petits pieds qui nous pourrissent la vie.
2 – Une jeunesse désabusée, prête à en découdre ?
A la veille de mai 68, un éditorialiste titrait «la France s’ennuie». Aujourd’hui, prévaut l’idée de la triste résignation. Une enquête auprès de la jeunesse menée à l’automne 2013 par deux sociologues (6) donne une autre image des 18-25 ans.
Ils se définissent comme la génération «sacrifiée», «perdue» sur l’autel de la finance et de l’austérité imposée. Condamnés au chômage et aux petits boulots, les jeunes veulent à 81% un travail pour s’épanouir. La société ne leur donne pas les moyens de montrer ce dont ils sont capables (70%). S’ils ne trouvent  d’appui qu’au sein de leur famille, 77% sont persuadés qu’on ne peut s’en sortir sans solidarité.
Mais, à juste titre, leur défiance est énorme vis-à-vis des partis politiques, des institutions religieuses et des médias. Droite comme «gauche» institutionnalisées sont vues comme des corrompus qui laissent la finance diriger le monde (90%). Leur altruisme se manifeste par la solidarité de proximité faute de perspectives et d’organisation qui leur conviennent d’autant qu’ils sont le plus souvent isolés les uns des autres. Contrairement à leurs aînés, 70% d’entre eux estiment que l’immigration est une source d’enrichissement culturel même si une grosse minorité, notamment les ruraux et les périurbains, sont tentés par la xénophobie des «perdants».
A la question «Si demain il y avait un mouvement de type mai 68, y participeriez-vous ?», les réponses sont éloquentes : marre d’être frustrés, de n’obtenir aucune reconnaissance. 61 % d’entre eux disent qu’ils en seraient, et plus ils sont opprimés, plus ils sont en survie, plus ils vivent cette indignité imposée, plus leur contestation et leur devoir d’action s’affirment : à 54% pour ceux qui possèdent un CDI, à 60% pour les étudiants, à 63% pour les chômeurs, à 66% pour les intérimaires. Un terreau fertile pour «monter à l’assaut du ciel ?»
De quoi raffermir les esprits rancis d’impuissance de la génération qui les a précédés et de donner du cœur au ventre à ceux qui ne désespèrent jamais.
Les ex-majoritaires d’ACC
 le 24 mars 2014
(1)                Dans un souci de transparence, un dossier des échanges écrits entre les membres du comité de réalisation est à la disposition de ceux qui en feraient la demande.
(2)                Référence à l’article ACC n° 249 « Le fond de l’air est gris » sur la mobilisation en Bretagne
(3)                Des divergences politiques récentes expliquent également la survenance de cette crise. On peut citer, à titre d’exemples : celle relative à l’augmentation des impôts comme solution pour résorber la dette ou celle concernant la qualification du mouvement des bonnets rouges, tout comme les positions que l’on peut qualifier de « sionistes de gauche » à propos de la Palestine ou de pro-syriennes vis-à-vis de la guerre civile en Syrie en réduisant les aspirations du peuple syrien à sa manipulation par l’impérialisme et les pétro monarchies…
(4)                Les « 4  historiques » : Alain Bihr (avait démissionné en janvier 2013), Bernard Schaeffer (mise en page et fichier des abonnés/relations avec la Poste), Daniel Walter (édition et fabrication) et Jean Forchantre (directeur de la publication).
(5)                 Les membres du comité de réalisation d’accord pour continuer : Jacques Ballouey, André Barnoin, Jean-Louis (Jano) Celle, Gérard Deneux, Odile Mangeot, Bernard Marion.  Jean Forchantre tout comme Daniel Walter, tous deux ayant affirmé vouloir continuer, se sont finalement ralliés à Bernard Schaeffer sous l’égide d’Alain Bihr.

(6)                Voir le Monde du 26 février 2014 pour plus de commentaires.
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En réponse au Bureau
du Comité de vigilance pour la défense des services publics de proximité

Objet : insalubrité du 3ème étage de l’hôpital de Lure et insuffisances dans les modalités de soins dispensés.

La réaction du Bureau du Comité le 31.03.2014 à mon article intitulé « Maltraitance à l’hôpital de Lure ? » du 20 mars est stupéfiante : l’essentiel consiste à se démarquer de ce membre du CA qui ose enfreindre l’omerta qui semble régner sur ce qui reste de l’hôpital. L’image du Comité pourrait-elle être entachée par le droit d’expression d’un de ses membres qui dénonce l’état de délabrement des chambres de l’hôpital de Lure ? Où a-t-on vu que la liberté d’expression devait être autorisée, avalisée, restreinte, habilitée, d’autant plus à l’heure d’internet et des lanceurs d’alerte ? Est-il encore possible de s’indigner sans autorisation préalable au regard des conditions de traitement des malades ? Faudrait-il continuer à les passer sous silence et condamner ceux qui enfreignent cette omerta ?

C’est ce que j’ai cru comprendre lorsque j’ai, dans un premier temps le 10 janvier 2014, interpelé le Conseil d’administration du comité de vigilance, sur les conditions inacceptables d’accueil dénoncées par le fils d’un malade hospitalisé à Lure. La réponse qui m’a été faite, notamment par le Président est la même que celle contenue dans la déclaration du Bureau, à savoir, « que les malades maltraités aillent se plaindre auprès des autorités compétentes… : l’ARS, le directeur de l’établissement ou le Préfet », bref, auprès de ceux qui sont responsables de cet état de fait et ne peuvent en ignorer les conséquences. Faut-il que ces malades isolés attendent la « réponse » alambiquée du CHI ? Faut-il que les malades, qui plus est, âgés, ceux qui précisément risquent de retourner à l’hôpital, se mouillent sans soutien actif ? A quoi sert donc, dans ces conditions, le Comité de vigilance ?(1)

D’autant que les membres du Bureau affirment avoir été « alertés sur la vétusté de certains locaux » et sur l’insuffisance des personnels. Pourquoi ne pas le dénoncer, en saisir l’opinion publique ? Le faire, ne serait-ce pas exercer sa vigilance par rapport aux maladies nosocomiales pouvant se déclarer et apporter un soutien public à la revendication d’embauche de personnels de santé en grave sous effectif ?

Les faits rapportés sont incontestables, témoignages recueillis, photos à l’appui, et la certitude qu’en l’occurrence, il était nécessaire d’interpeler publiquement car il s’agissait d’être « critique, déterminé » car la « situation l’exige au regard du principe de précaution ».

A se réfugier derrière les plaintes des victimes pour mieux entretenir le mythe d’une unité des usagers et des personnels dont serait garant le Comité, l’on se condamne à l’inaction et à l’évocation de principes abstraits : la défense des hôpitaux de proximité et leur nécessaire amélioration et ce, sans avoir prise sur le réel.

Les malades sont en première ligne d’un système de santé défectueux ; le manque de moyens et le comportement des soignants en nombre insuffisant, bien qu’ils en pâtissent, en sont les rouages volontaires ou involontaires, les responsables essentiels sont les politiques mises en œuvre depuis plusieurs années. Telle est la logique articulée d’un système de santé en crise, il ne s’agit nullement d’une critique systématique des personnels, ce n’est nullement là faire preuve « d’amalgame en mettant tout sur le même plan ».  

Quant à évoquer la « maltraitance supposée » d’un malade que j’utiliserais, le dossier constitué, les témoignages, l’interpellation à ce sujet de la presse (et la réponse à celle-ci, suite à investigation d’un journaliste de l’Est Républicain, Alain Roy, ce jour), constitue la meilleure réponse à ce jugement de valeur, de défiance.

Salutations vigilantes,
Gérard Deneux,
membre du CA du Comité de vigilance, Président des Amis de l’émancipation Sociale (AES), le 4 avril 2014.


(1) La lutte pour la santé, compte tenu des régressions en cours, ne saurait se limiter, pour les victimes, à une plainte (qui n’en est pas une) auprès des instances mettant en œuvre la politique d’austérité. C’est une forme de juridicisation des « affaires » qui laisse les plaignants isolés. Et ce n’est pas la copie de ces interpellations auprès du comité de vigilance qui pourrait y changer grand-chose. On peut connaitre à l’avance la réponse des « autorités » : « nous sommes sensibles à vos préoccupations … nous vous tiendrons au courant des mesures qui pourraient être prises pour remédier à ces difficultés, etc. ». Quant à la véritable plainte auprès du Procureur de la République, chacun le sait, elle risque d’aboutir au classement sans suite. Alerter l’opinion, susciter l’indignation, sensibiliser afin que les citoyens prennent réellement leurs affaire en mains me semble une voie plus judicieuse. 
Sent: Tuesday, April 01, 2014 12:29 PM
Subject: Déclaration du Comité sur les mauvais fonctionnements hospitaliers


Bonjour
Des personnels du milieu sanitaire et des membres ou proches du Comité de Vigilance s'étonnent de la lettre d'une personne qui, bien que membre, se revendique du Comité sans l'aval de celui-ci, pour évoquer les maltraitances supposées à l'hôpital de Lure. 
Il est important de rappeler que
 le CA du Comité n'est pour rien dans cette missive et qu'il se désolidarise totalement d'une démarche personnelle.
Il n'en cautionne ni le ton, ni la critique systématique des personnels.

Cependant, par diverses sources, nous sommes alertés sur la vétusté de certains locaux de Lure, et sur des personnels en nombre insuffisant, souvent en surcharge et parfois en difficulté, particulièrement la nuit où les médecins sont trop rarement présents.
Un hôpital moderne et humain digne de ce nom doit rapidement remédier à ce manque de moyens et offrir un cadre plus agréable, plus sûr et mieux doté en professionnels.
 Nous attendons sur ce plan la réponse de la direction du CHI Lure-Luxeuil-Vesoul.
Mais nous ne pensons pas que ce type de lettre puisse faire avancer les choses en mettant tout sur le même plan. Au contraire cette missive va entraîner un repli collectif de professionnels mis en cause globalement, et briser les unités si longues à mettre en place avec l'extérieur.
D'autre part, s'il y a réelle maltraitance ou autre fait grave, seule une plainte en bonne et due forme peut permettre d'y voir plus clair dans le dossier médical individuel évoqué et fournir les moyens d'y remédier.
Nous rappelons que les plaintes pour insuffisances ou drame dans un service sanitaire
 sont à envoyer à l'ARS-Agence Réfionale de Santé, au directeur de l'établissement et à la Préfecture concernée, avec un double au Comité de vigilance. Ces plaintes, toujours respectueuses des personnes, doivent toujours (mais pas exclusivement évidemment) mettre l'accent sur le responsable essentiel, notamment les pouvoirs publics ou privés qui ne donnent pas les moyens adéquats pour faire vivre correctement la structure et répondre de manière satisfaisante aux besoins des populations. 
L'essentiel pour défendre et promouvoir nos services publics (et donc l'hôpital luron), c'est de conserver une unité franche et solidaire entre les usagers et les personnels et d'éviter de tout amalgamer. Cela n'empêche pas d'être très critique et/ou déterminé quand une situation l'exige. Ce que nous avons toujours fait en luttant autant pour la défense des services publics de proximité que pour leur nécessaire amélioration.

Bien solidairement. Lure le 31/03/2014
Pour le Comité de Vigilance les 6 responsables de son bureau :
Président : Michel ANTONY
Vice-président : Denis METTETAL
Secrétaire : Patrick TOURNADRE
Secrétaire adjoint : Benoît CHAUVEZ
Trésorier : Daniel ADNET
Trésorier adjoint : Hamid ZOUGGARI
--
Maltraitance à l’hopital de Lure ?

L’hopital de Lure n’est plus que l’ombre de lui-meme. Services supprimés suite à la fusion des hopitaux de Lure-Luxeuil, puis à la construction onéreuse d’un hopital à Vesoul, sensé regrouper tous les services. Des services d’urgence ont été conservés à Lure mais ils ne fonctionnent pas la nuit… allez comprendre…

Toutefois, les chambres des 2ème et 2ème étages ont été conservées pour gérer le surplus d’hospitalisation. Compression des personnels et absence d’entretien semblent les avoir transformées en lieux d’insalubrité prononcée pour malades agés.

Un patient luron en a fait la triste expérience. Après plusieurs tentatives infructueuses pour se faire hospitaliser, vu son état, il est finalement admis après un AVC. Ce malade agé s’est donc retrouvé suite à son traitement au 3ème étage de l’hopital de Lure, traité comme un pestiféré dans une chambre des plus vétustes : peinture écaillée, moisissures, saleté… et pourtant extérieurement la façade rénovée de cet établissement de … santé ainsi que les locaux du secrétariat ne laissent pas  supposer la saleté repoussante des espaces réservés aux patients. En effet, au 3ème étage, se succèdent des chambres sans WC, disposant d’une baignoire commune à plusieurs patients.

Si vous avez la malchance, comme notre luron agé, d’avoir des troubles du transit de type diarrhée, il vous sera interdit de vous déplacer et d’appeler à l’aide ; par contre, vous serez dans l’obligation de vous servir d’une chaise percée et, pour la nuit, muni d’une couche culotte, vous aurez le plaisir de mariner dans votre jus, attaché au lit, en attendant que le jour se lève afin que l’on prenne enfin soin de vous.  

Si vous etes désobligeant vis-à-vis des médecins, si votre entourage s’en mele, les docteurs se ligueront pour souligner que vous manifestez « des troubles cognitifs » ou, pour signaler un « événement indésirable » de votre « entourage ». C’est bien ce qui est arrivé à notre patient luron. Il a eu l’insigne honneur d’avoir suscité un compte rendu d’hospitalisation des plus significatifs, adressé à tous les praticiens et cadres de santé de « la médecine polyvalente du site de Lure ». L’omerta sur les conditions dans lesquelles sont dispensés des soins doit demeurer, tout comme la respectabilité du corps des soignants. Quant à la crasse qui caractérise les chambres des patients, elle devrait demeurer invisible.

Dès lors qu’ils sont hospitalisés, les citoyens deviendraient donc des assujettis au système défectueux. Telle est la logique d’un système de santé en crise.

Le 20 mars 2014,
Gérard Deneux, Président des Amis de l’émancipation sociale

Membre du Comité de vigilance pour le maintien des hopitaux et services de proximité