Venezuela.
Echec du « socialisme » ?
Dans
un Venezuela en ébullition, les médias, pour l’heure, ont délaissé leur
acharnement contre Maduro «ce dictateur» disent-ils qui impose une nouvelle
Constituante pour se maintenir au pouvoir. N’y aurait-il que les médias
dominants nourris par les grands patrons et autres richissimes pour défendre la
démocratie ? Diantre ! Certes, ceux qui osent défier la domination
étatsunienne dans son pré-carré du sud sont soumis à la vindicte des
pratiquants de la désinformation et du mensonge, formatant une pensée
manichéenne du bien contre le mal. Il ne s’agit pas, pour nous, de pratiquer de
la même manière ne faisant valoir qu’un seul point de vue, mais au regard des réalités
de ce pays aujourd’hui, de se forger une opinion partant d’une analyse concrète.
C’est ce que nous allons tenter de faire, de manière non exhaustive car il
serait prétentieux de vouloir tout évoquer, mais plutôt pour vous inciter à aller
plus loin grâce à des sources non assujetties aux "puissants" (citées
en fin d’article). Actuellement, le peuple vénézuélien subit une grave crise sociale,
économique et politique qui risque de le renvoyer à la misère et à la pauvreté
que le régime de Chavez avait réussi à faire reculer grâce à la redistribution
de la rente pétrolière. Y a-t-il une issue possible pour le « socialisme
du 21ème siècle » annoncé par Chavez ?
Sur l’histoire
politique récente
L’ordre
politique du puntofijismo (du nom du pacte de Punto Fijo entre les deux
principaux partis politiques, Action démocratique et COPEI social-démocrate en
1958) a institué, jusqu’en 1993, le partage du pouvoir et de la rente
pétrolière de la PDVSA (Petroleos du Venezuela SA) en excluant les
travailleurs, paysans et groupes indigènes. Suite au choc pétrolier de 1973, les
politiques drastiques d’ajustement structurel du FMI déclenchent, en 1989, le Caracazo, protestations populaires massives réprimées très
violemment (des milliers de morts et disparus), les médias furent, alors,
plutôt muets. Perez, président (1) est destitué, pour corruption. Caldera le
remplace mais cela ne change rien à la situation des populations pauvres.
Chavez, après sa tentative ratée de coup d’Etat en 1992, crée, avec le soutien
des militaires, d’intellectuels et de militants de gauche, le MVR (Movimiento Quinta Republica) et emporte
les élections en 1998.
Pendant
14 ans (jusqu’à sa mort en 2013), il mène une politique de redistribution de la
rente pétrolière et endigue l’extrême pauvreté, grâce notamment aux Missions
auprès des classes populaires (actions sur la santé, l’alimentation, l’éducation,
le chômage). Il convoque une Assemblée Constituante pour la création de la 5ème
République : il y dénonce l’impérialisme mais ne rompt pas avec le
caractère capitaliste de l’économie. Il réaffirme la nécessité d’un Etat fort
qui se réserve l’activité pétrolière et les autres industries d’intérêt stratégique,
tout en incorporant des mécanismes participatifs à l’échelle locale. Deux lois
ont particulièrement mécontenté le patronat et les classes bourgeoises :
celle relative à la terre et au développement agraire pour limiter le pouvoir
des latifundistes mais qui, faute de moyens techniques suffisants, ne permettra
pas la récupération de la souveraineté alimentaire ; la deuxième loi
concerne le contrôle politique et économique sur la PDVSA.
De
2001 à 2007, l’opposition usera de tous les moyens (manifestations, grève
patronale…) pour renverser Chavez, jusqu’au coup d’Etat en 2002 qui échoua grâce
à la mobilisation populaire appuyée par un secteur des militaires. Chavez,
renforcé par ces combats, s’impose en 2004, lors du référendum révocatoire,
avec 59% des votes ; l’année suivante, lors des élections à l’assemblée
nationale, l’opposition se retire par crainte d’être balayée et semble
abandonner la partie. En 2006, Chavez est réélu Président avec presque 63% des
suffrages. Il tente de consolider sa position internationale, même si certaines
de ses alliances sont ambigües (Kadhafi et Assad). Il crée l’ALBA, alliance
d’échanges avec le Brésil de Lula, l’Argentine de Kirchner, la Bolivie de
Morales, l’Equateur de Correa… enthousiasmant ceux qui résistent à l’hégémonie
des Etats-Unis en Amérique latine et au-delà.
Mais,
en 2007, alors qu’il annonce la construction du « socialisme du 21ème
siècle », il crée le Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV) contrôlé par
les chavistes, réaffirme la propriété et le contrôle de l’Etat sur les
hydrocarbures, s’accorde des pouvoirs extraordinaires, élimine les restrictions
à deux mandats pour la réélection présidentielle… Il maintient la dépendance à
la rente pétrolière et n’engage pas la diversification de la production. Par la
distribution de la rente, il favorise un patronat chaviste : la
bolibourgeoisie. Il a réinstauré le contrôle des changes pour parer la fuite de
capitaux qui génèrera un business via la falsification d’importations et la
revente au marché noir des pétrodollars, avec la complicité des hauts
fonctionnaires chavistes.
Il
réduit son projet de socialisme à un étatisme vertical, diminuant le pouvoir
des classes populaires au profit d’un clientélisme d’Etat. Pour autant, ses
mesures sociales en faveur des populations les plus pauvres, lui garantissent
une popularité intacte auprès d’elles.
Crise
sociale
C’est
de cette situation politique dont Maduro hérite le 5 mars 2013 au moment où la
rente pétrolière diminue sévèrement. Représentant près de 95% des revenus
d’exportation et 60% des recettes budgétaires, elle tombe, en 2015, à 40% des
revenus d’exportation. La dette extérieure, par ailleurs, augmente de plus de
350% par rapport à 1998. On assiste, dès lors, à la réduction des programmes de
redistribution sociale, au renforcement des traits autoritaires du régime
politique, à la militarisation du gouvernement (un tiers des ministres (12 sur
31) et des gouverneurs (13 sur 20) sont des militaires et au renforcement de
l’opposition. L’absence de contrôles démocratiques crée les conditions de la
corruption (notamment sur les importations de biens de consommation ou la
distribution des aliments). L’effondrement de la rente pétrolière entraîne des
coupes dans l’investissement, des restrictions dans la fourniture d’électricité
ou de gaz naturel, alors que le Venezuela possède une des plus importantes
réserves de gaz conventionnel au monde. Emeutes et pillages réapparaissent.
Maduro lance l’état d’exception et d’urgence économique. Et il fait appel au capital
transnational (multinationales chinoises, russes et nord-américaines) pour
créer une nouvelle zone de développement stratégique, l’Arc minier de
l’Orénoque : 12% du territoire voué à être exploité à ciel ouvert pour
extraire des minerais (or, argent, diamant, bauxite, coltan, cobalt…) au mépris
des droits vitaux des populations autochtones.
En
2016, les pénuries de produits alimentaires, de médicaments, de produits de
base, l’explosion de la violence et l’insécurité sont des réalités que
l’opposition va instrumentaliser quitte à faire porter au gouvernement les
violences qu’elle organise. L’inflation générale est de presque 181% (décembre
2015) et l’inflation du prix des aliments de 218%. Entre 2014 et 2016, le
pourcentage de foyers pauvres passe de 48.4% à 81.8%. La situation sociale est
grave
Sournoise
guerre économique
Diversification
de l’industrialisation et développement de la production agricole auraient permis
au Venezuela de gagner son indépendance économique, car, lorsque le prix du
baril de pétrole s’écroula, chutant de plus de 100 dollars en 2007 à 38 dollars
en 2016, la période des « années glorieuses » de ce pays importateur
se ferma. D’autant que le choix de rembourser de la dette publique, le
contraignit à restreindre ses dépenses et, notamment, ses importations ainsi
que les mesures sociales qui ont permis de sortir de la pauvreté nombre
d’habitants des quartiers populaires.
L’opposition
revancharde, dès lors, se chargea de rendre impopulaire Maduro, pour le faire
tomber. Le contexte de pénurie des produits de base lui facilita la tâche pour aiguiser
la colère et, au passage, enrichir les intermédiaires corrompus ; la
corruption et le marché noir sont une réalité, notamment dans les produits
importés dans lesquels trempent membres de l’opposition et de la majorité, pour
un certain nombre.
La
fragilité du « socialisme du 21ème siècle » de Chavez est
apparue dans le secteur de l’alimentation car l’Etat n’a pas développé le
secteur agricole, bien loin de garantir la souveraineté alimentaire du pays. La
redistribution des terres aux paysans s’est vite arrêtée à 7 millions
d’hectares (2001) et 3.5 millions repris aux latifundistes, alors que le Venezuela
pourrait en exploiter plus de 30 millions. Le pays est, en conséquence,
totalement dépendant des importations d’une vingtaine des produits de base les
plus consommés (blé, riz, huile…). Leur production et leur distribution sont
aux mains des monopoles et oligopoles multinationaux qui en contrôlent la
technologie et la transformation. Cette réalité vaut aussi pour les médicaments
et d’autres produits, comme les pièces de rechange pour les véhicules, les
machines et équipements…
Une
autre fragilité est celle du non-contrôle des importations. In fine, les produits
n’arrivent pas là où ils sont nécessaires. Un système de spéculation et de
malversation s’est institué sans que le gouvernement l’interdise. Ainsi, des « tonnes
d’aliments et autres produits dorment dans des hangars d’où ils sont dirigés vers des filières illégales ».
Exemples : le 18 octobre 2013, à Maracaibo, la police bolivarienne
saisit 10 tonnes de sucre, 3.5 tonnes de riz, 1.5 tonnes de farine de blé,
4 500 litres d’huile, etc. dissimulés dans un dépôt de la grande surface Super tienda Caribe. Le 5 février 2014,
dans le Tachira, les services de renseignement récupèrent dans plusieurs hangars…
939.2 tonnes d’aliments de 1ère nécessité. Le 14 juillet 2016, 81
conteneurs abandonnés sont découverts, contenant produits d’hygiène, ordinateurs,
imprimantes, engrais pour l’agriculture et produits chimiques pour la fabrication
de médicaments (2). Cette guerre économique est menée grâce aux bachaqueros, revendeurs qui, dans les rues, sur les marchés
ou ailleurs, après avoir soustrait au marché formel les produits importés au
prix régulé (politique dite des « prix justes ») les revendent en
gonflant les prix. Par esprit de lucre ou pour des raisons politiques, des petits
commerces se lancent dans le trafic et détournent leurs marchandises vers les bachaqueros, tout en criant à la pénurie
qui serait due au gouvernement. Ce phénomène très localisé au départ, non
traité par l’Etat, n’a cessé de croître à mesure que la crise économique s’est
aggravée. Les pénuries des produits de 1ère nécessité ne relèvent
pas tant du manque de devises pour se les procurer, que du non-contrôle de leur
transformation et de leur distribution. Les Vénézuéliens sont grands
consommateurs de pain alors que le pays ne produit pas de blé : l’Etat
importe donc du blé que l’entreprise publique Casa fournit à 12 minoteries
privées -multinationales Cargill, Monaca, Mocasa (3)- qui, après
transformation, distribuent la farine. Une majorité des 10 000
boulangeries ne sont pas livrées régulièrement par ces sociétés ;
d’autres, liées à des mafias, reçoivent plus de marchandises que nécessaire et
revendent au prix fort leur superflu… La pénurie devient un outil pour faire du
profit.
Le système a engendré une prolifération de la
corruption dans les domaines de la répartition des devises, du contrôle des
ports ou de la distribution des aliments. La dépendance du Venezuela à
l’importation est catastrophique : d’une part le secteur privé fournit le
marché intérieur et ne réinvestit rien dans le pays. D’autre part, la pénurie entraîne
la hausse des prix des produits de première nécessité, provoque l’inflation et accentue
le mécontentement populaire. La crise économique et sociale devient politique.
Crise
politique
La
droite réactionnaire, revancharde, soutenue en cela par les Etats-Unis réapparaît,
prête à user de tous les moyens pour destituer Maduro et récupérer le pouvoir.
Rassemblée au sein du MUD - Table de l’unité démocratique - elle réunit la
droite et la social-démocratie, cela va de la gauche modérée à l’extrême droite
putschiste. En décembre 2015, elle remporte les élections législatives, le PSUV
perd 2 millions de voix, principalement dans les Barrios. Maduro, aussitôt, la
prive de sa majorité des 2/3 à l’Assemblée en faisant invalider l’élection de
députés indigènes (sur soupçons de fraude à ce jour non avérée) par le Tribunal
Suprême de Justice. La MUD lance une procédure pour révoquer Maduro par
référendum mais le Conseil National Electoral le refuse ; simultanément,
il reporte les élections régionales et syndicales (le PSUV ne tient plus les
industries du pétrole et de la sidérurgie).
Dans
le contexte de fragilisation du pouvoir, l’opposition se radicalise. Elle
compte dans ses rangs quelques personnages accusés de violences. Ainsi
Capriles, ex-candidat aux présidentielles, après avoir lancé l’accusation
intenable de fraude électorale en 2013, soutint avec Lopez (parti d’extrême
droite Voluntad Popular) et Ledezma (maire de Caracas) une mobilisation qui fit
47 morts durant laquelle des fils de fer étaient tendus dans les rues
décapitant les motocyclistes pro-gouvernementaux. Les mêmes Lopez et Ledezma
ont été condamnés à des peines de prison pour avoir appelé, violemment, à faire
tomber le gouvernement. Mais, ceux-là peuvent compter sur leurs amis,
dont Aznar, qui plaida en la faveur de ces « martyrs » de
la défense des droits humains !
Certes,
depuis 2016, les protestations populaires, les exaspérations sont nombreuses et
peuvent coexister avec des manifestations de la MUD et des étudiants. Face à
cela, Maduro décrète, en contournant la Constitution et avec l’accord du
Conseil National Electoral et du Tribunal Suprême de Justice, des élections
pour une Assemblée Nationale Constituante : pouvoir parallèle à
l’assemblée existante, contre-pouvoir venu par en haut. Elle est élue le 30
juillet malgré les tentatives de l’opposition de boycott, avec des méthodes
violentes (10 à 15 morts dont un candidat à la Constituante). Les médias
internationaux ont, alors, attribué les violences à Maduro, le traitant de
« dictateur »… pour avoir organisé une élection ! Il veut régler
la crise de manière non violente. Acte illégitime ? Autoritarisme ?
Cela
constitue, en interne au PSUV, des fissures entre ceux voulant créer un parti
de gauche plus critique le Marea
socialista, ceux qui considèrent que la lutte ne peut avoir lieu en dehors
du PSUV et le 3ème courant regroupant des anciens ministres
pro-chavistes et ex-compagnons d’armes de Chavez. Ils dénoncent les méthodes
antidémocratiques de Maduro ainsi que l’extension de la violence d’Etat, son
éloignement de la politique « révolutionnaire, socialiste ou
bolivarienne » de Chavez. « La
guerre intestine ravit la droite… enchante les nouveaux oligarques en chemise
rouge, lesquels rêvent de transformer la lutte des classes qui les a portés au
pouvoir en vulgaire lutte de camps. S’ils devaient l’emporter, les innombrables
« perturbations » auxquelles le chavisme n’a pas su répondre auraient
assurément enfanté la catastrophe » (4).
L’opposition
est, elle aussi, divisée, entre celle qui veut le renversement immédiat de
Maduro et celle, plus modérée, qui vise les élections régionales et craint une
forte résistance des travailleurs et paysans. La situation est inquiétante pour
les Vénézuéliens. Les puissances internationales quant à elles, ont entamé des
négociations secrètes sous la conduite de Zapatero… Il fallait éteindre la déclaration
de Trump affirmant ne pas exclure une « option militaire ». De hauts
responsables n’oublient pas que le Venezuela est le 3ème fournisseur
de pétrole des Etats-Unis, que des sanctions affectant la PDVSA auraient un
impact immédiat sur les entreprises étatsuniennes de raffinement, ou qu’elles
pourraient rapprocher le Venezuela de la Chine ou de la Russie.
Quelle
issue ?
Maduro semble avoir repris le contrôle de la
situation intérieure ; depuis l’élection de l’ANC, il a annoncé un nouveau
système des prix régulés, des augmentations de salaire et la constitution de
conseils locaux pour le contrôle de la production et de la distribution, des
bureaux de change dans tout le pays pour vaincre les mécanismes de fixation des
prix du dollar depuis Miami (cf encart Dollar
Today).
Pour
autant, ce ne sont pas les annonces de Maduro de commandes le blé à la Russie
ou de création de boulangeries populaires, qui règleront la dépendance du pays
au système capitaliste. Si l’on prend l’exemple des pénuries de pain, et cela
vaut pour les autres productions), les questions sont : qui décide de
produire ? Quoi ? Pour qui ? Comment ? Le
« socialisme » de Chavez puis Maduro n’a pas pris cette voie. Primo,
les bénéfices que procure l’exploitation des ressources naturelles (le
pétrole), y compris sous monopole d’Etat, génèrent une extrême dépendance aux
cycles économiques internationaux, pouvant produire des crises sociales,
environnementales, sans que les populations ou leurs représentants ne puissent
s’y opposer. Secundo, « prendre l’Etat » ne suffit pas pour
transformer la société capitaliste, il s’agit au contraire de socialiser le
pouvoir et de démocratiser la vie sociale. Tertio, la souveraineté d’un pays
passe par son indépendance aux puissances de l’argent (répudiation de la dette)
et par l’expropriation des banques privées et autres oligopoles.
La
crise au Venezuela est une phase de reprise du pouvoir capitaliste pour stopper
les reculs qu’il a dû encaisser suite aux mouvements de
« libération » au Brésil, en Argentine, au Venezuela, en Bolivie, en
Equateur, en Uruguay… La
contre-libération est à l’œuvre. Au Venezuela, cela peut se transformer en
guerre civile ou en un nouveau Caracazo.
Dans l’immédiat, notre solidarité avec les peuples d’Amérique latine passe par
notre capacité à la critique constructive pour que demain se concrétisent les
espérances d’une révolution sociale réelle pour une transformation radicale de
la société en éliminant un système que nous ne voulons plus subir et en
inventant une alternative que nous voulons construire ensemble.
Odile
Mangeot, le 28 septembre 2017
(1)
il fut
Vice-Président de l’Internationale
Socialiste et ami de Felipe Gonzales !
(2)
Maurice Lemoine donne
ces exemples et bien d’autres, site Mémoire
des luttes
(3)
dont le Président
apparaît dans les Panama Papers
(4)
Renaud Lambert Le Monde Diplomatique, décembre 2016
Sources :
Mémoire
des luttes http://www.medelu.org (Maurice
Lemoine, G. Boccardo/S. Caviedes
Le Monde Diplomatique déc. 2016 et sept.
2017, Renaud Lambert
Venezuela
infos https://venezuelainfos
A
l’encontre www.alencontre.org/
Encart
Dollar Today
La
valeur du dollar est annoncée chaque matin par le site web Dollar today. Depuis 2010, il est la référence pour qui veut
acheter ou vendre des dollars au marché noir. Le prix des devises s’appuie sur
les variations du taux pratiqué par les bureaux de change de … Cucuta (ville
colombienne frontière). Les cambistes de la frontière établissent leurs propres
taux dans des bureaux de change légaux et illégaux qui peuvent effectuer toute
transaction sans autorisation des tutelles, si elles sont inférieures à
10 000 dollars. Mécanisme on ne peut plus utile pour blanchir l’argent du
narcotrafic. Un des responsables de cette maffia est Gustavo Diaz, ancien
militaire, ayant participé au coup d’Etat contre Chavez en 2002, depuis,
réfugié politique aux Etats-Unis. M. Lemoine