En France, comme aux USA, nous
empoisonner, ça rapporte
Fin 2012, un appel
signé par 1 200 médecins à l’attention des autorités contre les risques
sanitaires provoqués par l’usage intensif des pesticides a été rendu public. De
médecins de Guadeloupe et de Martinique ont rejoint le combat de ces
praticiens. Printemps 2013, l’INSERM (institut national de la santé publique)
mène une vaste enquête corroborant les expertises de médecins : les
risques de cancers, troubles de la fertilité, maladies neuro-végétatives
(Parkinson, Alzheimer) sont avérés en particulier à proximité des zones
d’épandage comme en Limousin où a été lancée l’alerte.
Quelques
parlementaires réunis récemment se sont penchés sur ce problème : en toute
bonne conscience, l’un d’eux, écologiste (!) déclare que les honorables
assemblées avaient déjà légiféré pour interdire l’utilisation des pesticides de
synthèse dans les espaces publics pour 2020… et dans les jardins potagers des
particuliers en 2022. Tant d’empressement laisse pantois !
Le 27 janvier
dernier, à l’initiative d’une ONG états-unienne, des documents secrets (!)
furent dévoilés. Ils font état du recours incontrôlé aux médicaments et, en
particulier, à des dizaines d’antibiotiques dans l’alimentation du bétail
propre à la consommation humaine. Trente additifs alimentaires à base
d’antibiotiques sont relevés, notamment pour stimuler la croissance du bétail…
productivité oblige. Il s’agit là d’une production d’autant plus lucrative
lorsque l’on sait que 70 % des antibiotiques US sont destinés à l’élevage et
que cette pratique industrielle remonte aux années 1950. L’agence sanitaire FDA
avait pourtant proposé le retrait d’autorisation de ces additifs en …
1977 !
Depuis, rien… sinon
que les virus mutent, sont de plus en plus résistants. Deux millions d’Américains
tombent malades par an et ces viandes consommées provoquent, rien qu’aux USA,
23 000 décès… Tant que ça rapporte !
D’après deux
articles parus dan le Monde des 31
janvier et 1er février