Intervention de Gérard Deneux, Amis
de l’émancipation Sociale
Lors de la manifestation en soutien au peuple palestinien,
à Belfort, le 24 novembre 2012
Une trêve a été conclue mais elle reste précaire.
L’agression militaire de l’Etat d’Israël contre Gaza a cessé provisoirement.
Mais le cessez-le-feu a déjà été violé. Le 23 novembre : des tirs contre
un groupe d’agriculteurs palestiniens dans le village de Khouzaa ont fait un
mort et 19 blessés.
Il nous faut donc rester vigilants
car les sionistes ne veulent pas reconnaître les droits légitimes du peuple
palestinien.
Il n’y aura pas de
paix
tant que les
résolutions de l’ONU seront bafouées
tant qu’Israël ne
reconnaîtra pas les frontières de 1967
Il n’y aura pas de
paix
tant qu’Israël
n’acceptera pas le retour des réfugiés de 1948
tant que Jérusalem
Est ne sera pas rendue aux Palestiniens
Il n’y aura pas de
paix
tant que se
poursuivra la colonisation rampante de la Cisjordanie
tant que Gaza
restera une prison à ciel ouvert
Il n’y aura pas de
paix
tant que les
puissances occidentales, en premier lieu les Etats-Unis, soutiendront,
armeront, financeront l’Etat sioniste.
L’agression
militaire contre Gaza, les 1 400 morts Palestiniens et les 13 morts Israéliens en 2009, n’ont rien
changé. Les 155 morts, dont 5 Israéliens, et les milliers de blessés Palestiniens
de 2012 n’y changeront rien.
Le peuple palestinien est toujours debout
pour réclamer de vivre en Paix sur une partie de son territoire.
Peut-on convaincre
Netanyahou, ce voyou, que les assassinats dits ciblés, le terrorisme d’Etat
contre les civils palestiniens, les bombardements massifs, les canonnades par
mer et par terre pour faire capoter le vote à l’ONU, ne changeront rien à la
détermination du peuple palestinien ?
Ce dont a peur
Netanyahou, c’est que le statut d’observateur à l’ONU du peuple palestinien lui
permette de saisir la Cour Pénale Internationale.
Netanyahou, ce
voyou, aux mains tachées de sang, craint par-dessus tout que le droit
international s’applique sans retenue contre les tortionnaires sionistes.
Peut-on convaincre Netanyahou que les manipulations pour dresser le peuple israélien dans un réflexe nationaliste contre le peuple palestinien, pour remporter les élections avec l’extrême droite religieuse, sont des manœuvres pitoyables d’un gouvernement aux abois ?
Peut-on convaincre
Netanyahou que les temps changent ?
Le temps des dictateurs, des despotes, des tyrans, des va-t-en guerre
expire.
Les révoltés du printemps arabe, les Indignés du monde entier, y compris en
Israël,
leur disent : Assez ! Votre temps expire !
Assez ! Cessez vos agissements cyniques !
Vous qui êtes assoiffés du sang des innocents ! Assez !
Nous nous
reconnaissons dans les paroles d’une poétesse palestinienne, citée par Moshé
Sakal, le romancier israélien : Nous
portons dans notre cœur, lourd des oppressions accumulées, le poids des
victimes assassinées en Irak, en Syrie, en Egypte, au Yémen, en Palestine. Tous
ceux qui exercent la violence contre le corps de ceux qui revendiquent la
liberté, l’émancipation, la justice sociale, sont mes ennemis.
La dernière semaine
n’est pas différente des deux dernières années en Syrie,
La dernière semaine
n’est pas différente des 10 dernières années en Palestine.
Mettons fin à la haine et à la barbarie.
Notre seule arme c’est la mobilisation,
c’est l’organisation patiente, résolue, de tous ceux qui refusent de vivre
à genoux,
c’est l’organisation de tous ceux qui veulent faire advenir l’émancipation
de l’Humanité.