Nous devons crier notre colère face à cette nouvelle
agression de l’Etat d’Israël à Gaza !
Souvenons-nous !
Hier, début 2009, nous soutenions,
ici même, les Palestiniens victimes de l’agression de l’Etat d’Israël à Gaza =
l’opération « Plomb durci »
ce fut plus de 1 400 morts en 3 semaines !
Aujourd’hui, malgré un
cessez-le-feu obtenu grâce à la médiation égyptienne, et respecté par les
Palestiniens jusqu’à l’assassinat du
responsable du Hamas Ahmad Jabbari, Netanyahou lance l’opération « Pilier de défense », la veille
d’une échéance électorale en Israël, comme hier en 2009. En 3 jours, 600 raids
aériens israéliens contre 280 tirs de roquettes depuis Gaza.
Gaza, c’est 1,5 million de prisonniers dans un espace de
360 kms (4 500 personnes au km2)
Gaza, occupée depuis 1967 par
Israël, car, même si l’armée israélienne s’est retirée, ses accès sont toujours
contrôlés par Israël
Gaza, étroite bande de terre entre
une frontière à la technologie hypersophistiquée et une mer patrouillée sans
interruption par la marine de guerre israélienne.
Gaza, c’est
-
34% de la
population au chômage (la moitié sont des jeunes)
-
80% de la population qui dépend de l’aide alimentaire
-
35% des terres cultivables et 85% des eaux pour la pêche
partiellement ou totalement inaccessibles aux Gazaouis
Alors, n’écoutons pas ceux qui
mettent, sur le même plan,
les occupants et les occupés, les dominants et
les résistants.
« Non, Gaza n’est pas un endroit qui pourrait être
calme et vivable si des fous furieux ne s’acharnaient pas à lancer des
roquettes sur la paisible Israël.
Gaza est une cage où une puissance étrangère
décide de tout :
-
de la quantité de denrées qui entrent ou n’entrent pas
-
des lieux où les gens pourront rester en vie et ceux où ils seront abattus
-
le moment où ses chars arroseront quelques km2 de leurs engins explosifs et
les moments où l’on pourra avoir l’impression de vivre
Gaza suffoque avec
un nœud coulant autour du cou et chaque fois que la population de Gaza tente de relever la tête, le nœud
coulant se serre un peu davantage.
La mort à Gaza est comme la colonisation en
Cisjordanie :
Quel que soit l’état des négociations de paix, la
colonisation avance au même rythme en Cisjordanie
Quel que soit l’état de la résistance, l’armée
israélienne tue quotidiennement à Gaza ».
(Propos de Claude
Sara Katz dans les blogs du Monde Diplomatique du 16.11.2012)
Aujourd’hui comme hier, la même
logique s’applique : les raids israéliens sur Gaza c’est se venger sur la population civile des actions de résistance.
Ceci a un
nom : punition collective.
Ceci est qualifiable
en droit international : crime de guerre
Alors, aujourd’hui comme hier, outre notre indignation et notre
colère,
Que faire ?
Aujourd’hui comme hier, ladite
« Communauté internationale » va lancer des « appels à la
retenue », prôner une « désescalade » car le soutien sans
réserve des Etats Unis d’Obama à Israël ne permet guère autre chose. Le Conseil
de Sécurité des Nations Unies, réuni à New
York, mercredi dernier, a été incapable d’adopter une position.
Aujourd’hui, le Président Hollande est plus timoré qu’hier,
le député Hollande
En Septembre 2011, le député Hollande cosignait une
proposition de résolution déposée à l’Assemblée nationale pour la
reconnaissance de la Palestine par les Nations Unies.
En avril 2012, le candidat Hollande annonçait « Je prendrai des initiatives pour
favoriser, par de nouvelles négociations, la paix et la sécurité entre Israël
et la Palestine. Je soutiendrai la reconnaissance internationale de l’Etat
palestinien ».
Après les promesses de campagne, l’aveu du reniement :
Le Président Hollande reçoit Netanyahou,
Ce Netanyahou qui
annonce son alliance avec l’extrême Droite de Lieberman,
Ce même Netanyahou
qui clame haut et fort sa volonté de renverser l’Autorité palestinienne, voire de
liquider sa direction si la Palestine devient membre de l’ONU
Et Hollande Président confirme l’alignement de la politique
française sur celle d’Israël. Il demande la reprise des négociations
« sans conditions » et il annonce que l’Autorité palestinienne ne
doit pas aller devant l’Assemblée générale des Nations Unies pour demander la
reconnaissance de l’Etat palestinien.
Aujourd’hui comme hier, nous devons ici continuer à nous mobiliser
pour les Palestiniens, là-bas
Pour soutenir leur résistance
Pour dénoncer l’inapplication
du droit international
dont personne ne semble se soucier dès qu’il s’agit de la Palestine
Pour dénoncer la position
inacceptable du gouvernement français
Pour clamer haut et fort que
nous sommes :
Contre la nouvelle agression israélienne
Pour l’arrêt des bombardements
sur Gaza
Pour la levée immédiate du
blocus de Gaza
Pour un Etat palestinien admis
à l’ONU
Contre l’impunité permanente
d’Israël
Pour des sanctions contre
l’Etat d’Israël
Intervention de Odile M, au nom des Amis de
l’émancipation Sociale, le 17 novembre 2012, à
Belfort, lors du rassemblement en soutien aux Palestiniens à l’initiative de
l’Association France Palestine Solidarité Nord Franche-Comté.