Le
macronisme existe-t-il ?
L’avènement
de Macron à la présidence de la République, ainsi que d’une majorité de députés
à sa dévotion, ne résulte ni d’un complot, ni d’une volonté ourdie par les
classes dominantes. Il est plutôt le produit inattendu de l’interaction entre
le rejet du personnel politique d’alternance, la corruption du candidat de la
droite et le désaveu du Parti dit Socialiste d’une part, et d’autre part, de
l’instrumentalisation politique et médiatique de l’épouvantail Le Pen. De cette
dialectique, a découlé à la fois une abstention historique, et Macron,
l’apparent moindre mal. Ce qui est sûr en revanche, c’est bien le soutien qui
lui fut accordé lorsqu’il apparut que l’effondrement de Fillon, et son
entêtement à se maintenir, ne laissaient d’autre solution aux forces
économiques et médiatiques. Les ralliements de Bayrou et de tous ceux qui
sentirent le vent tourner en attestent. La macromania orchestrée fut comme l’indiquait
l’édito du n° précédent de PES, des plus éphémères. Il n’en reste pas moins que
le macronisme, dans la conjoncture présente, correspond aux intérêts de
l’oligarchie européenne et plus précisément, à ceux du capital financier. Ce
bonapartisme de parade est, « en même temps » ( !) autoritariste
et fragile : c’est ce que montre un certain nombre de faits que devraient
confirmer les coups de boutoir d’un mouvement social d’ampleur pour autant
qu’il se produise. En effet, sur ce point, rien n’est assuré et ce,malgré les
certitudes largement répandues dans les classes ouvrières et populaires que,
décidément, dans le Macron y’a rien de
bon ! (1).
Le
macronisme, un bonapartisme de parade
Macron
représente les intérêts de la fraction dominante de la haute bourgeoisie
financiarisée et des grandes entreprises mondialisées. Il est celui qui a
réussi à tisser une alliance avec les couches supérieures et moyennes de
l’encadrement public et privé, ceux qui bénéficient (ou espèrent bénéficier) de
revenus élevés, d’une assurance d’ascension sociale pérenne. Il s’agit de
cadres, de professions libérales, de patrons de PME et de start-up et de
ralliés à la « modernité » d’une concurrence sans rivage. Cette base sociale et électorale étroite peut-elle
s’élargir jusqu’à convaincre, pour le moins, les couches moyennes et inférieures
de l’encadrement ? Face aux régressions sociales annoncées, la seule
réponse de séduction fut celle d’un autoritarisme proclamé jupitérien, sur
papier glacé, avec une morgue affichée à l’égard de ceux qui ne sont pas
susceptibles de comprendre « la pensée complexe » de cet homme
providentiel ! Il incarne, en effet, ce néo-libéralisme qui entend
rassurer les créanciers de l’Etat (2 147 milliards de dettes à honorer) et
le patronat et, dans le même temps, maintenir sous le joug toutes les
protestations. A cet effet, il dispose de l’arsenal répressif et liberticide
légué par Hollande, à savoir cet état d’urgence qui serait transposé, pour
l’essentiel, dans le droit commun Il n’empêche, l’inquiétude demeure : à
preuve, ces mots du 1er ministre : « Le pays est un volcan qui gronde de plus en plus fort »,
assortis de la croyance dans la vertu supposée d’une croissance revenue, au
terme d’une austérité draconienne. Comment tenir jusque-là ?
Fanfares et mises en scène ! Et ce fut le début du quinquennat d’un grand petit
homme : sourires, accolades, poignées de main, embrassades. Merkel, puis
Poutine reçu à Versailles comme un tsar, Trump et sa Mélanie choyés devant le
défilé des blindés et des légionnaires, puis Netanyahu, l’étrangleur de Gaza, y
eurent droit. Macron, invitant dans sa cour les grands rapaces, entendait ainsi
figurer dans la nébuleuse des hauts dignitaires de ce monde.
Mais
lorsqu’il s’est transformé en capo-chef,
humiliant le général De Villiers, faisant comprendre aux militaires qu’ils sont
là « pour en chier » en
« silence dans les rangs »,
on entendit une sourde grogne qui n’est pas prête de s’éteindre. Quoi ?
Donner 40 milliards à AREVA et rien pour les « bleus-bites » ?
Cet outrage révélait le gouffre entre autorité admise et autoritarisme
imposé : « Je suis votre chef »,
« je n’ai besoin de nulle pression
et de nul commentaire », « j’aime
le sens de la réserve » ; c’était déjà trop et il fallut que le
garde-chiourme Castaner, porte-parole du gouvernement, ex-PS rallié, en
rajoute, méprisant vis-à-vis de ce général traité de « poète revendicatif ». La mise en
scène permanente de cet autoritarisme fut en partie, momentanément, compensée
par le ballet des partenaires sociaux, invités à la comédie de concertation sur
les ordonnances. Mais, entretemps, la verticalité du pouvoir tentait de
s’affirmer par la mise au pas des chefs des administrations centrales de l’Etat
et la mise sous tutelle du 1er ministre et des membres du
gouvernement. Las, bien qu’il ait affirmé sa volonté de moraliser la vie
politique, Macron aux affaires fut très vite empêtré dans les affaires et fut
obligé d’exfiltrer des ministres trop compromis. Reste néanmoins, le système
hyper-centralisé à l’Elysée, ses compères ultra-libéraux : Kolher ancien
directeur de cabinet de Moscovici et Emilien ce strausskhanien, tous passés
auparavant qui, chez Rothschild, qui, chez Havas… et cette comm tous azimuts.
Las, des journalistes ne jouaient pas le jeu de s’autocensurer. Et Macron, le 3
juillet, trônant devant l’ensemble de la représentation parlementaire (sauf les Insoumis qui boycottèrent cette
cérémonie) tenta de masquer qu’il était déjà sur la défensive avec force
grandiloquence de creuses généralités. Sa dénonciation du « monde d’avant », celui des « querelles stériles », de « l’opacité », du « clientélisme », des « conflits d’intérêts et de la corruption
ordinaire » (diantre !) était aussitôt assortie d’une mise en garde des journalistes
irrévérencieux, accusés « d’entretenir
la délation, le soupçon généralisé », cette « frénésie indigne » qui détruisait
les réputations. Cette défense à peine voilée des Ferrand et autres Modem,
éclaboussés par leurs propres turpitudes, n’était que « chasse à l’homme » ? Messieurs les journalistes,
de « la retenue »,
voyons ! Ce centralisme technocratique, outre qu’il doit tenir compte de
la rumeur publique et s’attacher à étouffer toute critique, doit faire gober
les vieilles ritournelles de ses bonnes intentions à force d’éléments de
langage bien creux : « Il faut
donner du sens », diffuser la « confiance » dans la « fierté »
d’une « ambition » et d’un
« pari » pour la France.
C’est révéler la fragilité de la posture autoritaire et l’impossible pédagogie
des régressions sociales et liberticides annoncées, et ce, même auprès des
novices macroniens.
Au
terme des 100 premiers jours du quinquennat, ce qui n’est qu’un bonapartisme d’opérette, révèle
déjà ses failles.
Un pouvoir
fragile qui se fragilise
A
réduire à marche forcée les dépenses, le macronimse apparaît pour l’heure,
comme l’art de se mettre à dos les piliers de l’Etat que sont l’armée,
la police, la justice et les notables des collectivités territoriales. La
solution de rechange du personnel politique et la volonté de disposer d’un parlement croupion,
véritable chambre d’enregistrement des oukases présidentiels, rencontrent déjà
des obstacles délétères, ruinant la santé des Marcheurs. Certes, certains novices découvrent et s’émerveillent de
pouvoir, en leur qualité de députés, disposer d’un budget pour s’acheter, elle,
une robe de cocktail, lui, un costard cravate, disposer d’un chauffeur avec
voiture 24H sur 24 et voyager gratuitement en 1ère classe, mais pour
tous ces cadres issus du privé, si ce n’est pas rien, c’est tout de même
affligeant de devoir raboter les indemnités, les fiscaliser, pour faire « moderne » (2). Le Valls nouveau,
apprenti godillot devenu, s’est empressé de venir à leur secours en proposant
une augmentation… Passe encore l’idée de réduire le nombre de parlementaires
puisqu’elle sera appliquée lors de la prochaine législature mais, réduire le
temps d’examen des textes et faire preuve d’unanimisme, c’est plus dur. Un député
de la droite s’en est même offusqué, révélant la nature du régime :
« Sous la 5ème
République, c’est en réalité l’exécutif qui légifère et on veut ôter au
Parlement son pouvoir de contrôle ». Il faisait référence à la
commission des finances, osant inviter le général De Villiers qui, bien que
délivré du secret professionnel, aurait dû la fermer. Tout était pourtant prévu
pour cadenasser la macronie
naissante, aucune dissidence ne devait sourdre, tout devait être sous contrôle,
la preuve par le règlement adopté :
discipline de vote, dépôt préalable des propositions de loi, des questions
écrites auprès de Ferrand (qui se fit très vite remarquer par ses absences, empêtré
dans ses affaires de Mutuelle). Interdiction également de s’exprimer librement
en dehors du groupe auprès de la presse sans en référer préalablement auprès de
la direction du groupe parlementaire afin que leur soient délivrés les
indispensables éléments de langage. Enfin, il était déconseillé de déjeuner
avec un journaliste ! Pas étonnant qu’en séance, un député marcheur, ayant omis de couper son micro,
s’exclame : « On a un groupe
qui dort, qui ne monte pas au créneau (contre l’opposition) qui (reste) vautré » ;
ça fit désordre dans les rangs. On leur avait dit de la fermer et maintenant,
il fallait qu’ils l’ouvrent pour défendre le gouvernement. Et la France Insoumise y mit du cœur à
l’ouvrage face aux députés très soumis. Cela inquiéta d’ailleurs le chien de
garde médiatique, Olivier Duhamel, qui vilipenda cette opposition qui crée
« la pagaille », « casse les codes », « subvertit l’institution parlementaire,
ridiculise la démocratie parlementaire ». Et Bechillon, un juriste très gaulliste, macron-compatible, de crier
au vandalisme.
Lorsque,
contre toute attente, les novices macroniens
se réveillèrent, ce fut la pagaille,
le bal des esclandres, puis la panique. Il en fut ainsi lorsque certains
voulurent, par amendement, faire sauter le système d’ancien régime, le verrou
de Bercy. Prenant aux mots l’égalité des citoyens devant la loi, la
moralisation (pourtant vite transformée en loi de confiance), ils n’admettaient
pas que le Trésor public s’arroge le privilège des poursuites pour fraude
fiscale permettant aux gros poissons d’échapper à la justice contre transaction
financière discrète. Et pour leur faire entendre raison, il fallut au Président
de l’Assemblée recompter trois fois les votes !
Cacophonies,
cafouillages dans l’hémicycle, cela pouvait encore se régler mais, hors de
cette enceinte, ce n’est pas si simple de faire adopter le vœu d’obéissance
entreprenariale.
En
effet, Macron et ses plus fidèles affidés ne disposent ni d’une armature organisationnelle, ni d’une cohérence doctrinale assurée. Les branches du renouveau,
sur le papier, seraient 373 000 inscrits gratuitement par internet,
32 000 d’entre eux ont fait un don et 2/3 de ces derniers n’ont versé
qu’une obole de moins de 60€. Quant aux comités locaux revendiqués, ils
brillent par leur inexistence. Et déjà, malgré les référents qui tentent de les
maintenir en liberté surveillée, des dissidents se rebellent.
Ainsi,
le Collectif en marche a osé déposer
un référé au tribunal de Créteil, arguant que les statuts que l’on voulait leur
imposer sont antidémocratiques, les délais trop courts pour en débattre, que
tout cela est en décalage avec les valeurs (claironnées) de la démocratie
participative. Ces naïfs adhérents qui ne veulent pas être réduits à un rôle de
supporters ont néanmoins obtenu, par voie de justice, que les délais d’un
échange tronqué soient rallongés de deux semaines.
Et
que dire de cet autre Collectif des
Marcheurs en colère qui s’époumone « contre la toute-puissance des référents départementaux », se
déclarant « délégués du
personnel d’une entreprise qui va mal » dont le conseil
d’administration serait composé d’élus, de référents et de 25% des inscrits…
tirés au sort. Peut-être, comme l’affirme la DRH Barbaroux, directrice par
intérim, ne s’agit-il que de crispations minoritaires ? Les 20.5 millions
d’euros qu’empochera la République en Marche
dès 2018, suite aux scores électoraux, les résorberont-elles ? A voir.
L’inexistence du macronisme, en incapacité d’obtenir un consentement durable,
s’est déjà illustrée dans l’importance de l’abstention et des votes nuls lors
des élections et depuis, dans l’impopularité de Macron, qui bat les scores de
Sarko et de Hollande. Alors !
Peut-on
mettre à terre Jupiter ?
La défiance est toujours là et ne cesse de s’accroître. Entre
2013 et 2016, les sondés jugeant que les politiques sont corrompus sont passés
de 62 à 77%, 89% estimaient qu’ils agissent principalement pour leurs intérêts.
48% qu’il faut renforcer la protection des salariés, 8% qu’il faut au moins
conserver les acquis sociaux, 76% que le système dit démocratique fonctionne
mal… Et ni les affaires de l’entourage de Macron, ni la morgue de l’intéressé
ne vont consolider son entreprise. A preuve, lorsqu’interrogé sur son escapade
illicite (pas d’appel d’offres) et coûteuse (plus de 300 000 euros), à Las
Vegas, l’hautain condescend à répondre qu’il ne s’abaisse pas à « commenter les péripéties du quotidien »
(sic). Toutes ces casseroles
risquent de brouiller les images complaisamment répandues : Macron qui
fait du tennis en fauteuil roulant, de la boxe mimée ou encore son
hélitreuillage sur le sous-marin le
Terrible. Elles ne suffisent pas à tarir la défiance dont il est l’objet.
De fait, la pérennité techno-macronienne ne repose que sur le consentement
passif de la grande masse des exploités, dominés et stigmatisés, qui se décline
en renoncement, découragement, ressentiment, dépolitisation et retrait abstentionniste
électoral et social. La peur répandue par la médiatisation des attentats et
l’absence d’une alternative crédible et partagée y contribue.
Toutefois,
comme la mobilisation contre la loi El Khomry l’a montré, ce consentement à
l’austérité et à la régression sociale est des plus précaires. Le dégagisme électoral peut très bien
prendre pour cible les macroniens. Il suffirait d’une mobilisation massive
reflétant la volonté venue d’en bas de se rendre ingouvernable. Encore faut-il
au-delà des défilés que surgissent des lieux de débats, organisant
l’insubordination, le soutien et la coordination des luttes avec un objectif
clair : y’a rien à négocier dans les reculs proposés. Non
seulement il s’agit d’obtenir l’abrogation des lois régressives et liberticides
mais aussi d’avancer des revendications répondant aux besoins des
travailleurs : travailler moins pour travailler tous et, pour ce faire,
mettre à terre Jupiter. Le mouvement, s’il a lieu, doit se défier des
négociateurs complaisants, mais aussi des socialauds et autres récupérateurs
intéressés à ce que rien ne change fondamentalement. La question de la capacité
des travailleurs en lutte de se doter d’organisations autonomes, indépendantes,
sera cruciale pour obtenir de nouveaux acquis sociaux (les 32 H) mais également
un changement de régime. Le peut-il ? Rien n’est moins certain car il
faudrait qu’il s’empare d’autres questions tout aussi primordiales : la
dénucléarisation, la fin des interventions militaires à l’étranger, une
Constituante…
Ce
cheminement vers une alternative du Bien commun, du Bien vivre décemment pour
tous, pour l’émergence d’un autre mode de production et de consommation, d’une expropriation
des actionnaires des grands groupes capitalistes, doit être jalonné d’une prise
de conscience à la hauteur des enjeux. C’est là qu’on attend ceux qui, bien trop
minoritaires, les militants de l’émancipation sociale, peuvent épauler le mouvement,
le conduire le plus loin possible vers des victoires assurées. Dans la période
de « droitisation du monde » c’est d’un basculement social dont nous
avons besoin. Et la conjoncture semble favorable.
Gérard
Deneux, le 22 août 2017
(1)
prochain article
à paraître : « Y’a rien de bon
dans le Macron » dans lequel seront recensées les propositions
régressives de Macron
(2)
actuellement,
l’indemnité de député est de 7 210€/mois et l’indemnité représentative de
frais de 5 240€/mois, ce dernier revenu devrait être délivré aux frais
réels.
De quelques
casseroles macroniennes
Pénicaud,
ministre du travail, chargée de casser le Code du Travail, possède un cynisme à
toute épreuve. Cette ancienne DRH de chez Danone a réussi à spéculer sur les
licenciements programmés dont elle était chargée. Assurée que les actions du
groupe allaient s’envoler, liquidant ses stock-options au bon moment, elle
s’est assurée un pactole de 1,13 million d’euros. Ses actions achetées 34,85€
l’unité ont été revendues à 58,41€. Bref, en une journée, elle a empoché ce que
gagnent des milliers de smicards. Conflit d’intérêt ? Cachez ce business
que je ne saurais voir !
C’est
à cette experte que Macron a confié l’organisation d’une soirée chic à Las
Vegas le 6 janvier dernier. Monsieur, pas encore candidat, entendait polir son
image de moderne techno adepte des start-up. L’encore ministre de l’économie de
Hollande prétendait ne pas se soucier de l’intendance. Madame Pénicaud se
dévoua pour gérer cet escapade confiée, sans appel d’offres, à l’agence Havas.
Cette opération était pourtant sous la tutelle de trois ministères ( !) et
organisée par « Business France », une agence de l’Etat… chargée de
la promotion de la France. Coût estimé : 300 000€ dont une subvention
du Medef de 65 000€ qui n’arriva jamais. Qu’importe que la mise ne
concurrence s’avère obligatoire, au seuil de 207 000€ !
Mais
les avanies macroniennes ne s’arrêtent pas là. L’hôtel réservé à Las Vegas a
exigé, sur place, un acompte de 30 000 dollars. Et Henri Joux, directeur
financier de Business France dut
payer avec sa carte pour éviter l’annulation. En outre, la salle de réception,
prévue pour accueillir la ribambelle d’invités, s’avéra trop petite car Macron
avait multiplié les convives. De 150 ils furent 800. Rocambolesque ? On ne
connaît toujours pas la facture finale. Reste une information judiciaire
confiée au juge Van Ruymbeke pour « favoritisme
et recel de favoritisme ». Difficile la moralisation dans la
confiance !
Encore
ne faudrait-il pas remettre la cerise sur le gâteau… et un sarcasme. Le devis
de l’hôtel The Venetian était de
28 528 dollars comprenant les frais de bouche pour 500 invités pour une
durée de 4 heures. Pas satisfait, le cabinet Macron choisit finalement un hôtel
plus class. Coût accepté : 87 160 dollars. Le 10 juillet dernier,
Castaner, porte-parole du gouvernement, était légèrement embarrassé et obsédé
par les mensonges répétés de la ministre Pénicaud. Il eut ce lapsus révélateur,
l’appelant Muriel Pinocchio. Ce n’était certainement pas pour son nez trop
long. A suivre…