PES n° 36 est paru
Ci-dessous l’éditorial ainsi que quelques articles
et notamment
Le macronisme
existe-t-il ?
Yémen. La
guerre ignorée
Salauds de
pauvres
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périodique
Au bord du
gouffre ?
Depuis les guerres du Golfe et
d’Afghanistan, les interventions militaires se multiplient dans le monde. La déstabilisation
des formations sociales dans ces pays, comme dans tous ceux victimes d’un
néocolonialisme prédateur, maintenu par des dictatures fantoches, produit
l’instrumentalisation régressive des religions et engendre un chaos dont on ne
voit ni la fin, ni la finalité. Sur fond d’une concurrence, exacerbée par la
mondialisation financiarisée, et de déclin relatif d l’hyperpuissance US, des
puissances émergentes font valoir leurs intérêts régionaux. Leurs rivalités
dans un nouveau jeu de partage du monde ont fait surgir des dirigeants
fantasques, prêts à toutes les rodomontades les plus excentriques. De Trump à
Erdogan, de Poutine à May l’anglaise, de Kim Jung Un à l’horrible Bachar El
Assad… Tous ces somnambules (1)
participent à la balkanisation du monde.
Quant à Macron, le petit qui s’invite
dans la cour des grands prédateurs, le pommadé (2) se doit de gérer les guerres
et conflits du pré-carré de la Françafrique (Côte d’Ivoire, Mali, Centrafrique,
Sahel) tout en soutenant les engagements des Etats-Unis et de l’OTAN au
Moyen-Orient. Ces noctambules en s’alliant avec des énergumènes de pire espèce aggravent encore plus le chaos.
Les guerres oubliées du Yémen mais également du Cachemire, pour ne citer que
celles-là, où les hôpitaux, les écoles et les infrastructures sont bombardées,
tout comme les populations civiles prises pour cibles, en sont de tragiques
exemples.
La montée des nationalismes, y compris
en Europe, n’est que le revers de la médaille de la mondialisation. Les jeux
d’alliances et de sécessions fluctuantes, le retour des forces droitières
néolibérales en Amérique latine, illustrent la gangrène de la barbarie qui se
répand. Face à la crise du capitalisme financiarisé de 2007-2008, les grands et
plus petits dinosaures n’ont tiré aucune leçon sérieuse, sinon celle de la
fuite en avant. L’heure de la disparition de ces espèces n’a pas encore sonné.
Il y eut de Seattle aux printemps
arabes, en passant par l’occupation massive des places en Occident et en
Turquie, l’espoir d’une initiative d’ampleur des peuples susceptible de fendre
l’armure de tous ces égocrates. A ces défis, ils ont répondu là-bas par la
répression de masse, ici par l’austérité et la précarisation accrues. Et
vis-à-vis de l’afflux massif de migrants fuyant la guerre et la misère, par le
rejet, l’externalisation en s’alliant au besoin avec les milices maffieuses
comme en Libye ou avec Netanyahu afin de légaliser de fait la colonisation
rampante et l’enfermement des Gazaouis.
Et pendant ce temps où le dérapage
vers la guerre est possible (Corée du Nord) dans le cadre de la montée en
puissance de la Chine impérialiste ou dans celle de la rivalité entre l’Arabie
Saoudite et l’Iran, la « maison brûle »
et ils « regardent ailleurs ».
Le réchauffement climatique,
conséquence du productivisme industriel carboné s’amplifie, provoque des
catastrophes et des migrations incontrôlables. Contre Temer, ce dirigeant brésilien
qui vient de décider que l’on pouvait raser une partie de l’Amazonie pour
favoriser l’extraction minière lucrative, aphones sont les dinosaures !
Les déclarations grandiloquentes de la COP 21 sont pratiquement restées sans
effet.
Au bord du gouffre, les classes ouvrières
et populaires, les peuples, se doivent de reconquérir leur autonomie
libératrice pour éviter d’être entraînés dans des catastrophes dont elles
seraient les premières victimes.
Le 27.08.2017,
(1) Réf. au livre Les
Somnambules. Eté 1914, comment l’Europe a marché vers la guerre
(2) Depuis qu’il
est président, Macron a dépensé 26 000€ en maquillage !