Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


vendredi 1 avril 2016

Les Amis du Monde diplomatique Nord Franche-Comté, les Amis de l’Emancipation Sociale,
Cinéma et rien d’autre, vous invitent, dans le cadre du festival « Diversité »
   à la projection du documentaire, en présence de son réalisateur

Je lutte donc je suis
de Yannis Youlountas

 mercredi 6 avril 2016 à 20h15
au cinéma Colisée à Montbéliard (tarifs habituels)
et
dimanche 10 avril 2016 à 20h30
au cinéma Méliès à LURE (5.50€)

Yannis Youlountas a réalisé ce documentaire au moment où a soufflé un vent du sud sur l’Europe, contre la résignation. Dans les villes et les campagnes, dans les îles et les montagnes, au cœur des luttes et des alternatives en actes, des femmes, des hommes, mais aussi des enfants refusent de baisser les bras. Une même devise résume leur courage de résister, leur joie de créer et leur persévérance à toute épreuve : « Je lutte donc je suis », quelques mots pour vivre debout, parce que rester assis, c’est se mettre à genoux. Une brise marine, souriante et soildaire, de Barcelone à Athènes et d’Andalousie en Crète, qui repousse les nuages du pessimisme. Un voayge palpitant en musique, d’un bout à l’autre de la Méditerranée, en terres de luttes et d’utopie. Qu’en est-il aujourd’hui ? En Grèce, après la « capitulation » de Tsipras face à l’Eurogroupe qu’en est-il des résistances ? Et en Espagne ?

Yannis Youlountas sera présent 
pour en débattre avec vous
                                                                                                                                                                                                                    contact : aesfc@orange.fr








À nous, les fleurs, elles, les abeilles,
viennent piquer notre miel.
Polluez nos parcelles,
nos vies deviennent superficielles.
Quand redonnera-t-on ses couleurs à l’arc en ciel ?
Brûlons tous ces feux artificiels
et ces éléments de Machiavel.
On nous transforme en poubelle.
La sortie nous appelle, la vie se rebelle
contre ces États, ces appareils
qui, de plus en plus, battent de l’aile.
C’est l’heure du réveil, de tendre l’oreille
Pour changer ce système cruel et sans cervelle.
Le monde nous appelle,
du chant de l’hirondelle au simple mortel
Alerté que le monstre se réveille,
qu’il n’a plus d’yeux ni d’oreilles
C’est celui qui ensorcelle
et fait fondre le sel émotionnel
Qui fait de nous une merveille.


Hassen




dans le n°22 de PES


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Tél
fixe
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pages
sommaire
1
Édito : Ébranler le pouvoir fragilisé de Valls/Hollande, c’est possible
2 - 4
Venezuela : deux poids, deux mesures pour Amnesty International France ?
5 - 7
En Europe, la Grèce, maillon faible du capitalisme financiarisé ?
8
Les étrangers, ces « indésirables » en préfecture
Un déodatien en colère
9 - 11
Gaz de schiste. Sur le front de l’extraction et des résistances
12 - 13
LuxLeaks ou comment faire du taxe ruling
14 - 15
Pourquoi il faut s’opposer au RSA sous condition de bénévolat obligatoire ?
16
Billet des Vosges
17
Merci les syndicats !
18
Ils, elles luttent
19
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20
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Les étrangers, ces 

« indésirables » en préfecture

ou les fourberies technocratiques de Valls/Hollande (1)

La CIMADE qui, en 2015, a soutenu, aidé environ 100 000 étrangers, vient de publier un rapport explosif. En 2012, la dématérialisation des procédures administratives, sous prétexte de simplification pour les étrangers, ne fut qu’un des moyens mis en œuvre pour les refouler. Les longues files d’attente qui faisaient désordre ont disparu.
Pour accomplir leurs démarches de demande initiale ou de renouvellement de titres de séjour, les étrangers doivent le faire par… internet. Présenté comme un outil humanitaire évitant les désagréments d’une longue attente, cette mesure technologique a été testée par la CIMADE. Le résultat est éloquent !
Les demandes de rendez-vous par ce procédé sont le plus souvent sans réponse. C’est le cas, notamment, des préfectures de Versailles, Sarcelles, Créteil, Le Havre, Nîmes, de la Haute-Garonne, de la Somme… Les connexions seraient-elles défaillantes ? Que nenni, ça marche pour les cartes grises, les permis de conduire. Quant aux étrangers, ceux qui sont le plus particulièrement visés par ce refoulement technocratique, ce sont les titulaires d’un visa de long séjour et… les étudiants. Certains, parmi ces « indésirables », se sont essayés à utiliser des moyens plus classiques : l’envoi postal de leur dossier… qui s’est soldé par un retour à l’envoyeur ! D’autres se sont présentés en préfecture… et furent refoulés par des vigiles !
Conclusion du rapport de la CIMADE : « Sous le quinquennat de Hollande, il est plus difficile à un étranger de faire valoir ses droits qu’avant 2012 » sous Sarko…
Autrement dit, l’arrêté du 4 juillet 2013 du ministère de l’intérieur, obligeant les préfectures à accorder des rendez-vous aux étrangers, tout comme la déclaration de Valls préconisant « d’accueillir dignement les étrangers » ne sont que des écrans de fumée d’une fourberie bien réelle : 2,8 millions de personnes ont été empêchées de faire valoir leurs droits, toujours selon la CIMADE. L’explication d’un manque de personnels, au vu de l’étude éclairante de cette association, véritablement indépendante, ne tient pas. D’autant que les circulaires Valls obligent les préfets et sous-préfets à remplir des formulaires comptabilisant les expulsions et les problèmes rencontrés.
Bref, il est urgent de coordonner toutes les associations qui oeuvrent en faveur des exilés, réfugiés, demandeurs d’asile et d’organiser un mouvement de protestation contre le traitement inhumain, voire xénophobe des « indésirables ».
GD le 19.03.2016
  1. Source : article de Marylène Baumard, le Monde, 17.03.2016

Un déodatien en colère

Les réfugiés, une « charge », un « fardeau »… une chance pour nos 
sociétés ? Une obligation juridique. Surtout un devoir d’humanité

La législation internationale fait obligation à tous les pays, après ratification des textes de loi, d’accueillir toute personne fuyant la guerre, la torture et la répression, quelles qu’en soient les formes. Tout mineur, indépendamment de sa nationalité, a droit à la protection dans les pays vantés comme démocratiques. Régulièrement, les institutions onusiennes et françaises, garantes de la protection de ces mineurs, dénoncent les tentatives des pouvoir publics pour leur accoler une nationalité, façon de se dédouaner face à leurs devoirs. Notre pays doit protection à tout mineur, un point c’est tout ! Elles dénoncent aussi le recours par l’administration au prélèvement osseux, pour déterminer l’âge de certains demandeurs d’asile ; or, ce type d’examen administratif/médical n’est pas sans risque, selon les professionnels de la santé. Les accords de Dublin 3 prévoient que les mineurs puissent retrouver leurs familles, où qu’elles soient installées. A Calais, survivent 450 enfants dont 300 sans leurs parents. Qu’attend-on pour permettre, au moins à ces derniers, de retrouver leurs familles en Angleterre ?
Le président turc Erdogan est en passe d’obtenir de l’UE 6 milliards d’euros pour « contenir » les vagues de réfugiés syro-irako-afghans. Cet accord en voie de conclusion peut être assimilé à un trafic de « migrants » : en effet, la Turquie détient les manettes des vannes d’ouverture/fermeture pour faire pression sur les pays européens au niveau des négociations. On est dans la transhumance négociée !
Hollande avait proposé un quota (sic) de 28 000 Syriens à accueillir en France, contre plus de 1,1 million chez notre voisin allemand ! Le nombre de réfugiés syriens accueillis, selon les médias fin février/début mars, oscille entre un peu plus de 300 et un peu moins de 1 000. Faut-il être choqué du peu de précision dans ces chiffres…il s’agit de recevoir des êtres humains !
Et puisque l’on parle chiffres : 1,3 million de réfugiés en Union Européenne, c’est 0.25% de la population, soit 100 fois moins qu’au seul Liban (plus de 1 million de réfugiés pour 4 millions de Libanais). Les 6 milliards d’euros promis à Erdogan, ne pourraient-ils pas être dévolus à la mise en œuvre d’un accueil digne des réfugiés, qu’ils soient politiques et/ou économiques ?
Mais qu’on ne s’y trompe pas : les sociétés civiles, ou plutôt la société civile de tous les pays, déploient des trésors de solidarité à l’égard de ces personnes désespérées, d’où qu’elles viennent. C’est le cas en Grèce, en Allemagne, à Lampedusa, à Calais… et avec le « réseau des Villes et Villages accueillants » en France. Qu’on arrête de véhiculer une image négative des gens « d’en bas », de nous-mêmes, Français ou étrangers.
La solidarité, ça existe et ce n’est pas un vain mot pour des gens beaucoup plus nombreux qu’on cherche à nous le faire croire. Nombreux sont les collectifs et associations qui agissent pour un monde solidaire universel.

Extraits d’un message de Christian Iceta (Saint-Dié) pour le Collectif 88 des sans-papiers, le 14.03.2016  

PES n° 22

l'édito

Ébranler le pouvoir fragilisé 

de 

Valls/Hollande, c’est possible

Ils ont osé présenter une loi rétrograde dite « en faveur de l’emploi » avec comme recettes : le recours à des journées de travail portant la semaine à 46H voire 60H par accord d’entreprise, la possibilité de réduire à 10% la rémunération majorée des heures supplémentaires, la mise hors-jeu des syndicats majoritaires en utilisant les minoritaires collabos pour imposer des accords régressifs, accroître l’exploitation des apprentis de moins de 18 ans jusqu’à 10H par jour et 40H par semaine, retirer aux juges prud’homaux le pouvoir d’appréciation des préjudices subis lors de licenciements abusifs…
Valls/Hollande, pressés par la Commission européenne, en bons élèves des politiques austéritaires et de casse des droits des salariés, voulaient passer en force en brandissant l’arme du 49.3. Mal leur en prit : une pétition de plus d’un million de signatures, la bronca au parti socialiste, las d’être traité comme un vulgaire godillot, la jeunesse étudiante et lycéenne mobilisée, les travailleurs avec eux dans la rue.
Et ce furent, dès lors, de piètres reculades en s’appuyant sur les syndicats d’accompagnement, afin de diviser le mouvement social et de sauver le PS en déliquescence.
Reste la question essentielle : le mouvement social peut-il obtenir le retrait de la loi El Khomri, ébranler ce pouvoir affaibli ? Ce qui est sûr, c’est qu’il en est profondément bousculé, à preuve les crispations régressives contre les lycéens, la peur de voir l’UNEF débordée, la crainte de voir à Nantes s’opérer la jonction entre les étudiants et les zadistes, la surveillance renforcée dans les universités de Montpellier, Rennes, Caen… Et puis, il y a tout ce qui hérisse : les lois répressives de l’État d’urgence, la déchéance de nationalité, le traitement indigne des exilés, migrants et sans papiers, l’ignoble marchandage d’êtres humains avec la Turquie pour les renvoyer en masse dans des camps de tri…
C’est là un cocktail révulsif prompt à affecter les plus timorés des indignés. N’en demeurent pas moins des contre-feux démobilisateurs : le télescopage avec les attentats terroristes, la novlangue des forces dominantes assurant qu’il n’y a pas d’alternative, le racisme et la xénophobie… et surtout, les institutions de la 5ème République qui cadenassent l’ordre existant, encore accentuées par le pouvoir jospinien en 2001 en inversant le calendrier électoral et réduisant le mandat élyséen afin de renforcer, encore, le pouvoir exécutif…
Certes, faire véritablement reculer le pouvoir, obtenir le retrait de la loi El Khomri, voire, précipiter la chute de Valls sont de l’ordre du possible. Encore faut-il que le mouvement social dure, s’amplifie, se consolide pour faire mûrir la perspective de transformation sociale radicale. Il risque de rencontrer non seulement les forces répressives mais, en son sein, la peur de l’inconnu, celui de l’avenir qu’il dessine. En tout état de cause, ce régime, ces institutions à bout de souffle, ces partis dominants rejetés, devraient inciter à l’optimisme, d’autant qu’il semble que la loi El Khomri soit encore loin d’être votée.

Le 29.03.2016
Les   Amis   de   l’Emancipation   Sociale

Faire Vallser Hollande
Déligitimer ce gouvernement et toute la caste politicienne


Valls et Hollande nous ont pris pour des pigeons

·        41 milliards pour les patrons et, pour les salariés, le couteau sous la gorge
·        Des journées de travail pouvant porter la semaine à 46H, voire 60H par accord d’entreprise
·        Possibilité de réduire à 10% la rémunération majorée des heures supplémentaires
·        Mise hors-jeu des syndicats majoritaires en utilisant les minoritaires « collabos » pour imposer des accords régressifs
·        Faire travailler les apprentis de moins de 18 ans jusqu’à 10H par jour et 40H par semaine
·        Retirer aux juges prud’homaux le pouvoir d’appréciation des préjudices subis par les salariés lors de licenciements abusifs…
… et autres joyeusetés…

Et on devrait dire Merci !
parce que c’est moderne, flexible et « bon pour l’emploi »,
parce que licencier, c’est embaucher…

Leurs mesquineries n’ont pas de limites : suppression des temps d’habillage, du jour de congé pour décès d’un enfant, de la visite médicale d’embauche… pour notre bien !!! Et Macron de nous prendre pour des c… :  « Le texte n’a pas été compris… faut continuer le travail d’explication ».

Mais là, c’est Non merci !
Retrait du projet de loi El Khomri
Plus d’un million de signatures contre ce texte,
La jeunesse et les salariés dans la rue

Les archaïques c’est eux, ceux qui veulent nous ramener au 19ème siècle ! Si nous les laissons faire, les Hollande, comme les Sarko, Fillon et Juppé, tous, y compris l’épouvantail Le Pen « social-national », ils tenteront de nous convaincre que,  pour la compétitivité des profits, les patrons doivent être dispensés de ce qu’ils appellent des « charges » : accidents du travail, congés, retraites, maladie, tous ces « faux frais » qu’ils ne veulent plus payer !

La Commission européenne veille à ce qu’ils obéissent. Le traitement austéritaire doit être intraitable. Un document de travail transmis le 26 février tance le gouvernement : « la réduction du « coût » du travail  est insuffisante, les 35 H sont à supprimer, le contrat de travail doit être souple et il faut réformer l’assurance chômage !!!

Mais, nous ne sommes pas des « veaux ». Un sondage indique que 70% d’entre nous sont vent debout contre ce texte rétrograde

…/…

la Valls à trois temps

1-     « J’irai jusqu’au bout »
2-     « Un nouveau départ », en fait, une marche arrière avec les syndicats de complaisance
3-     Pour casser le mouvement, je lâche un pet de lapin de 1,2% (en deux fois) pour les fonctionnaires afin d’éviter leur entrée en scène

Mais, c’est la pétaudière au PS jusqu’au sommet du gouvernement : le pédalo tangue
Ils le disent eux-mêmes : « Le texte est à 90% le produit d’un deal entre le gouvernement et les lobbies patronaux » (Ch. Paul), « le pacte avec le Medef est un marché de dupes » (M. Aubry), « il déshonore la gauche et résulte de l’autoritarisme matignonesque », « Le système institutionnel est à bout de souffle, confiscatoire des pouvoirs et de la richesse… la France est gouvernée par les néo-conservateurs dans tous les domaines » (P. Jacquemain, conseiller démissionnaire d’El Khomri !)

Panique ! Faut sauver le PS « rééquilibrer le projet » (Touraine/Ayrault), « éviter que la gauche n’implose » (Aubry)

Vite ! Une bouée de sauvetage : s’accrocher au Berger qui a « senti chez (le matamore) Valls une volonté de dialogue » : il affirme être opposé à un mouvement social qualifié de « fourre-tout » et souscrit à quelques reculades en trompe l’œil… (mise à part l’exploitation éhontée des apprentis)

Aucune illusion !
Il faut faire céder ce gouvernement illégitime
qui fait le contraire de ce qu’il a promis
Les élections ne changeront rien : ça va être le bal des égos, des primaires médiatiques d’enfumage pour que rien ne change, sinon en pire

Seul le mouvement social d’ampleur peut destituer toute cette caste politicienne, nous débarrasser du fascisant FN qui, agité comme un épouvantail depuis des années, devient une véritable menace.

Seule la détermination du plus grand nombre peut faire reculer la peur qu’ils vont tenter de nous inculquer

L’avenir, c’est aux classes ouvrières et populaires de le tracer, par la démocratie partout, comme priorité, la souveraineté alimentaire et industrielle pour satisfaire les besoins sociaux, la socialisation des banques et la rupture avec cette Europe-là !

Dans les syndicats de lutte, dans les associations pour la transformation sociale, dans les assemblées étudiantes, dans les comités autogestionnaires,

l’heure est à l’organisation
pour construire l’espérance sociale


Comme les AES (association d’éducation populaire tournée vers l’action), soyez
Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme
Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète
Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité que nous voulons multicolore,
multiculturelle et solidaire
http://les-amis-emancipation-sociale.blogspot.fr/                                                   aesfc@orange.fr

Participez aux manifestations du 31 mars 2016
 A Vesoul – 10h place de la gare,   à Belfort 10h maison du peuple, à Montbéliard  14h champ de foire      


Le 30 mars 2016                                                                                                                           ne pas jeter sur la voie publique