Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


lundi 29 mai 2017


Semeurs de haine

Tous ces mauvais comportements
Ne sont pas un accident
C’est la volonté que cache notre parlement
Où opèrent de nombreux charlatans
Ils polluent l’esprit des gens
Avec certains propos choquants
Qui se sont aiguisés avec le temps
C’est une politique de dément
Ces insectes du gouvernement
Ces sordides pompeurs de sang
Ils ont contaminé notre espace, notre temps
Pour nous offrir un malheur grandissant
Ces annonceurs de haine
 Et de mauvais comportements
 Divisent notre monde en le bombardant
Avec les mots de la souffrance
Ils tirent sur nos différences
Cet eugénisme ne laisse aucune place à la chance
C’est un moyen de creuser l’indifférence
Ces semeurs de haine
sont la cause de nos souffrances

Hassen




Les Amis de l’émancipation Sociale
Gérard Deneux
Président
76 avenue Carnot
70200Lure             
                                                                                                    Lure, le  26 mai 2017


Cher(e) ami(e),

Nos activités depuis le début de l’année ont été nombreuses et diverses. Du fait de notre organisation en groupes, il nous semble important de faire le point sur la pertinence des actions que nous avons menées, suite aux orientations de notre dernière Assemblée Générale (19 novembre 2016) et plus précisément depuis quelques mois.

C’est aussi l’occasion de mieux se connaître, entre adhérents géographiquement éloignés, de partager idées et propositions dans un moment convivial que nous vous proposons

samedi 17 juin 2017
de 14h30 à 19h (pour la discussion suivie d’un repas à 19h30)
au Chapitre, 8 rue Kléber à LURE

Tu es chaleureusement invité(e) à y participer

L’ordre du jour proposé se décline comme suit :
1 – diffusion du film « Liquidation » sur les 9 ans de lutte des ouvriers de Goodyear Amiens
2 – Echanges sur la situation politique (avant le 2ème tour des législatives)
3 – Le rôle des AES dans le contexte politique et social d’aujourd’hui
4 – divers

Cette rencontre conviviale se terminera par un apéro-dînatoire (moyennant une participation de 10€) – à payer à ton inscription (bulletin joint).
Merci de nous faire savoir au plus vite, si tu peux ou non y participer soit par tél. 03.84.30.21.06 ou  03.84.30.35.73, soit par mail  odile-mangeot@wanadoo.fr  et d’envoyer à Françoise (trésorière) ta participation de 10€ si tu restes à l’apéritif.

Fraternellement
Pour le Conseil d’Administration 
Gérard

Bulletin à retourner avec le paiement du repas
à Françoise Rougy – 17 avenue Carnot 70200 Lure
avant le 10 juin 2017

Nom…………………………………………………………………. Prénom……………………………………..
Téléphone………………………………………………………… 
Adresse mail…………………………………………………………
Participe à la réunion des AES du 17 juin 2017        oui               non
Participe au repas                                                          oui              non
Si oui, verse ma participation de 10€ - chèque à l’ordre des AES


Ci-dessous, l'édito
du PES n° 34
et quelques articles publiés dans ce dernier n°



 Le loufoque Trump recadré ?

On le disait imprévisible, versatile, protectionniste, xénophobe, antimusulman, on ne doute pas qu’il le soit toujours mais il semble sous pression de « l’Etat profond », et tout particulièrement du complexe militaro-industriel (1). Certes, ses rodomontades agacent toujours, comme ses menaces contre la Corée du Nord. Mais les bombardements en Syrie contre l’armée d’Assad ont été applaudis, tout comme l’expérimentation de cette mère des bombes, à 16 millions de dollars, larguée pour pulvériser un réseau de tunnels occupés par les djihadistes de l’OEI en Afghanistan. Quant à ses visites au Moyen-Orient et en Europe, elles confirment à la fois la brutalité du personnage et sa mise sous tutelle.

En Arabie Saoudite, il a confirmé l’alliance stratégique avec les Saoud. Ce pays n’était plus celui qui « asservit les femmes et tue les homosexuels », mais un « royaume magnifique ». 380 milliards de dollars, dont 110 de contrats militaires, et les fastes déployés pour le recevoir, valaient bien revirement. D’ailleurs, le soutien à la guerre meurtrière au Yémen était confirmé. « L’allié russe », lui, est devenu celui avec lequel « nos relations sont au plus bas ». L’axe du mal désormais, c’est l’Iran, qui finance, entraîne les terroristes ! Hégémonique sur l’Irak aujourd’hui, demain sur la Syrie, voire le Liban… Alors, laissons faire nos drones et « nos boys, d’ailleurs ce ne sont pour la plupart que des prolétaires volontaires ». Tel fut le message transmis aux rois du pétrole.

En Palestine, rien de neuf, sinon la confirmation du soutien au sionisme, légitimé. Rien sur la colonisation, les prisonniers politiques palestiniens… L’Etat palestinien, il n’en fut pas question. A Mahmoud Abbas, cette « quantité négligeable », un sermon : « évitez les manifestations violentes » ! Rien, à part beaucoup de mise en scène, y compris devant le mur des lamentations…

En Europe, Bruxelles n’était plus ce « trou à rats », l’OTAN n’était plus « obsolète » et le Brexit plus tout à fait « merveilleux ». Demeuraient en revanche l’unilatéralisme US et ses exigences de partage de la charge de l’OTAN. « 23 pays sur 28 continuent de ne pas payer », ce qu’ils doivent faire, sermonne Trump. Passez à la caisse : 2% de votre PIB. Les diplomates furent choqués par ce langage si peu diplomatique. Tous s’inclinèrent, sauf Merkel : « On ne fera ni plus, ni moins », soit 1.2% du PIB. Et Donald de tempêter « Les Allemands sont mauvais », « faut stopper l’importation de leurs voitures » ! Cette brutalité verbale fut même physique lorsqu’il bouscula le 1er ministre du Monténégro qui, certes, en dollars, ne pèse pas lourd.

Toute cette mise en scène, de Bruxelles à la Sicile… pour si peu. L’accord sur le climat attendra. Faut dire que la lutte des fractions de la classe dominante aux USA n’a pas trouvé de compromis entre les pétroliers, le complexe militaro-industriel, la Silicon Valley et toutes les entreprises qui, en Californie notamment, utilisent la main d’œuvre à bas coût, mexicaine en particulier. Le mur attendra… comme les mesures xénophobes. Le 25 mai, la justice américaine a d’ailleurs confirmé en appel la suspension du décret anti-immigration. Quant aux petits blancs prolétaires de la ceinture de la rouille, ces électeurs de Trump, ils continueront à cauchemarder : la diminution d’impôts pour les riches, c’est pas pour eux, et les emplois promis relèvent du mirage.   

De fait, Trump demeure sous surveillance. Selon Broder, l’ancien conseiller des 3 présidents successifs Nixon, Reagan, Clinton, il serait « rentré dans la zone d’une possible destitution ». Le FBI, la presse… laissent bruire des rumeurs déstabilisantes : l’irascible serait un foldingue livrant des secrets aux Russes… « L’Etat profond » le rappellera-t-il à l’ordre, la majorité républicaine se résoudra-t-elle à le virer ? Rien n’est assuré. Ce qui est sûr, c’est que les temps de crise produisent des énergumènes incontrôlables.

Le 27.05.2017,

(1)   Lire l’édito de Serge Halimi et l’article de Michael T. Klare,  le Monde Diplomatique mai 2017







Guadeloupe. Mé 67, Vérité, Jistis, Réparasyon !

Deux mois après une première vague de débrayages, le 24 mai 1967, les ouvriers du bâtiment entrent en grève pour réclamer 2% d’augmentation et la parité avec la métropole en matière de droits sociaux. La Guadeloupe est un département français depuis 1946. Le 26 mai matin, la mobilisation des ouvriers donne lieu à une « répression énergique » : bastonnades, coups de crosse, tirs tendus sur les ouvriers qui se rassemblent, encore plus nombreux, à la chambre de commerce de Pointe-à-Pitre où se tiennent les négociations. Le patronat, représenté par  Brizzard, refuse toute augmentation et déclare : « Quand les nègres auront faim, ils reprendront le travail ! ». La colère monte. Les CRS, les « Képis rouges » envoyés par le gouvernement de De Gaulle s’apprêtent et c’est l’affrontement ! A 15h35, le commissaire Canalès désigne un manifestant du doigt. Rafales de fusils automatiques. Un homme tombe, Jacques Nestor, 26 ans militant du GONG (Groupe d’Organisation nationale de la Guadeloupe, indépendantiste) puis un deuxième, puis un troisième. Les armureries sont prises d’assaut par la résistance populaire. De nouvelles troupes de parachutistes arrivent en renfort. A 20h, la décision est prise d’envoyer des jeeps militaires équipées d’une mitrailleuse avec le mot d’ordre : « tirer sur tout ce qui bouge, qui est noir ou qui tire ses origines de cette couleur ». A minuit, un avion militaire en provenance de Martinique vomit d’autres assassins pour « finir le travail ». A 2 heures du matin, le silence se fait.  Le bilan officiel est de 8 morts. En 1985, Lemoine, ministre de Fabius, lâche le chiffre de 87 morts. Taubira évoquera 100 morts. Certains parlent du double. Quant aux responsables de cette tragédie, ils n’ont jamais été inquiétés ; sont cités les noms du commissaire Canalès, du préfet Bollotte, des ministres Pierre Billotte, Christian Fouchet ministre de l’Intérieur et Pierre Messmer, ministre des Armées et surtout Jacques Foccart, alors secrétaire de l’Elysée aux affaires africaines et malgaches. Foccart était le fils d’une béké guadeloupéenne de Gourbeyre (Elmire de Courtemanche de La Clémandière) et d’un planteur de bananes d’origine alsacienne (Guillaume Koch-Foccart). Mais personne n’a jamais osé accuser le 1er ministre Pompidou, ni le général De Gaulle.  Dans la mémoire collective guadeloupéenne, les séquelles sont d’autant plus vivaces que le massacre a été occulté dans l’histoire de la 5ème République.

Le Kolèktif Doubout Pou mé 67 revendique Vérité et Justice : la reconnaissance de ce crime colonial, l’ouverture des archives, des réparations pour les victimes et leurs familles, la condamnation de l’Etat responsable. 50 ans après, il organise une grande marche le 27 mai 2017 à Paris. Infos sur http://paris-luttes.info




Dans la cité des 3 000 à Aulnay-sous-bois

Samedi 20 mai au soir, là où Théo a subi un viol par les forces de police, là où la municipalité a, depuis, installé une caméra, deux individus ont été surpris par les forces de l’ordre, en train de scier ladite caméra. Jets de projectiles et voitures incendiées d’un côté, tirs de flash-ball et gaz lacrymos de l’autre, l’affaire ne s’arrêta pas là.
L’intervention musclée de la police s’est poursuivie, sans raison apparente, à la sortie d’un spectacle de l’humoriste Zgary, où se trouvaient des élus, des agents municipaux et des habitants du quartier. Le maire, LR, a dénoncé des faits « inacceptables », à savoir des « vitres brisées par un projectile de nature policière » et « des mères de famille accompagnées de leurs enfants qui ont suffoqué sous les lacrymos ». Hadama Traoré, médiateur, créateur d’un collectif citoyen dans le quartier, a été pris à parti par la police. Il relate : « Ils nous ont tiré dessus comme sur des lapins ». Il a reçu trois tirs de flash-ball et a décidé de porter plainte pour violences policières. Il s’est donc présenté au  commissariat et… a été placé en garde à vue ! Les membres de la municipalité sont indignés « Tous les 10 jours, des évènements de cette nature se produisent. On ne parle pas de dealers qui se font gazer, mais de mamans, de jeunes, de travailleurs »… le Monde, 24 mai 2017.


On ne peut plus parler de « bavures policières » mais d’un système organisé qui doit être dénoncé et combattu collectivement, en prenant délibérément parti, sans tergiverser, pour les habitants concernés par ces violences policières. La convergence des luttes est là aussi.  
Faire front

Prenant racine dans le mouvement contre la loi Travail, les Nuits Debout…, le Front social est à l’initiative de rassemblements, appelant à s’organiser pour surmonter l’éclatement et faire converger ceux qui se définissent comme « mouvements » avec les forces syndicales représentatives et des Collectifs de défense (contre les violences policières, pour l’accueil des migrants et contre leurs expulsions, contre les Grands Projets Inutiles, pour les services publics etc.).
Le Front social a lancé l’appel au « 1er tour social », le 22 avril, la veille des élections : plus de 3000 personnes rassemblées à Paris, place de la république. Pour une mobilisation lancée en moins de deux mois par près de 70 structures syndicales, associations et collectifs : pas mal ! Puis l’appel du 1er mai « Peste ou choléra : Front social, c’est dans la rue que ça se gagne ! » face aux programmes des deux « outsiders » en lice pour le 2ème tour,  mortifères pour le monde du travail, la jeunesse et les classes populaires. Mais, le mouvement n’a pas imposé la question sociale sur le devant de la scène, pourtant, des grèves, des contestations, il y en avait dans cet entre-deux-tours.
Le 8 mai, 1er jour de mandature de Macron, le Front social rassemblait plus de 5 000 personnes à Paris   « Régression sociale élue, tous, toutes dans la rue ». Des manifestations ont été organisées dans toutes les grandes villes de France (Besançon, Clermont-Ferrand, Grenoble, Le Havre, Orléans, Poitiers, Rennes, Rouen, Strasbourg, Tours...) ; même si  elles n’ont pas mobilisé largement, elles se sont tenues.
Il est urgent de ne pas attendre… Toutes les forces sont à mobiliser contre les attaques annoncées du gouvernement Macron : contre le code du travail, la nouvelle baisse des dotations aux collectivités territoriales et la suppression de la taxe d’habitation, par conséquent, la poursuite de la privatisation des services publics (à la Poste, en 2016, il y a eu 400 fermetures de bureaux), la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires annoncée, mais aussi les nouveaux déremboursements de la Sécurité Sociale, etc. Le « dialogue social » à la Macron, c’est de la poudre de Perlimpinpin ! Il veut passer en force contre le code du travail. L’enjeu est de taille si « nous ne voulons plus nous mobiliser en réaction à une attaque, il faut constituer un front social actif sans attendre ».

Pour être à l’offensive
 Ne nous lamentons pas. Organisons-nous(1)

Pour faire grandir le Front social, il nous faut trouver des espaces de convergence et ou d’alliance, à l’exemple de la Marche pour la Justice et la Dignité du 19 mars, mener le débat démocratique dans les organisations constituées pour rassembler le mouvement social et les luttes d’aujourd’hui, plutôt qu’à y « découper » des franges radicales. Cela permettra de renforcer nos outils de lutte et de résistance dans la durée et évitera le « zapping » militant pour, à l’inverse, convaincre de se syndiquer, de rejoindre une association de lutte, un collectif… pour agir sur les lieux de travail, dans nos villes et quartiers...

Pour reconstruire quoi ? Les appels à reconstruire « la gauche » se multiplient. Qu’est-ce que cela signifie ? Rien ne sera possible si cette gauche des rues et des grèves ne se renforce pas, si elle ne porte pas par elle-même son propre imaginaire social. Faire le choix délibéré de la subordonner à des intérêts partidaires ce serait l’appauvrir, la dessécher et faire courir un grave danger à toutes celles et ceux qui veulent changer la société parce que c’est bien de ses réalités et de ses contradictions qu’il faut partir pour la transformer.

Reconstruire de l’action collective, c’est partir de la réalité de l’exploitation et ou de l’oppression vécue, celle que l’on subit au travail nous enjoignant à accepter n’importe quel « boulot de merde » et celle que l’on subit parce qu’on n’en n’a pas ou pas assez pour subvenir à ses besoins. Partir de là permet d’intégrer les nouvelles formes de travail ubérisées, si chères à Macron. L’action collective existe dans ce champ d’intervention : le syndicat des coursiers à vélo lancé par la CGT en Gironde, le CLAP (collectif des livreurs autonomes de Paris), etc.

Faire avancer l’action collective c’est faire avancer la solidarité. Tout comme le combat féministe a progressé dans nos structures (même s’il reste beaucoup à faire), il faut que le racisme et la lutte contre l’islamophobie soient plus pris en charge dans les syndicats. « Si les discriminations ne se réduisent pas à la domination sociale, elles s’articulent à celle-ci pour la renforcer. Combat social et antiraciste, loin d’être antagoniques, doivent se nourrir l’un l’autre ». (cf encart)

Ces enjeux posent la question de l’interprofessionnel. Un syndicat ça n’est pas fait pour défendre des intérêts particuliers mis bout à bout, c’est partir des luttes « corporatives », de la réalité du travail vécu pour bousculer les murs des corporatismes et poser la question du changement de société et des intérêts communs que nous avons, en tant que classe. Si on parlait un peu plus d’alternatives pour vivre et travailler mieux et autrement, on sortirait d’un certain nombre de débats mortifères. Qu’un Collectif syndical contre l’aéroport à NDDL et son monde se soit constitué en lien avec la ZAD va dans ce sens : « C’est que ce besoin de reprendre sa vie en main concerne effectivement beaucoup de salariés militants. Défendre la ZAD c’est donc pour nous aussi soutenir une expérience d’émancipation du capitalisme et des rapports marchands ». De même, remettre sur le métier la question de l’autogestion de la production, comme l‘ont fait entre autres les Scop-ti (2) ici, et les entreprises récupérées en Argentine ou en Grèce, ne serait pas une si mauvaise idée.

Si eux, ils séparent, nous il faut qu’on unisse.

Lors de chaque manifestation, les journaux télévisés ne nous donnent à voir que les violences, certes, elles existent. Le climat s’est encore durci lors des rassemblements du 1er mai : 2 blessés chez les policiers (dont un gravement brûlé), 124 manifestants blessés. Les préfectures ont prononcé des interdictions de territoire pour des militants identifiés (69 en région parisienne). Ces violences sont-elles provoquées et par qui ? D’aucuns accusent les « anarcho-syndicalistes » ou les « mao-insurrectionnistes », les « cagoulés », le black block… D’autres dénoncent (vidéos tournées par des manifestants à l’appui) les violences policières et leur processus systématique : couper la manifestation, nasser ceux qui sont repérés dans le cortège de tête, tabasser et asphyxier par les lacrymos, lancers en cloche (non conformes) des grenades de désencerclement, pour finir par embarquer ceux qui se font choper… Certes, de quoi décourager les manifestants d’y revenir.
A ces affrontements provoqués, il faut mettre fin déclare un anonyme (sur Paris-luttes.infos) : « On est arrivé à faire du bruit, mais sans structures d’appui, et juste parce qu’il y avait quelques journalistes aventureux qui nous suivaient, en diffusant les images d’affrontements un peu partout… Il faut se rendre compte que chaque pas qu’on fait sur le terrain de la provocation policière est un pas vers un massacre définitif vu que eux ils sont armés et organisés et nous pas du tout ». D’autant que le dispositif de répression mis en place par le gouvernement précédent est efficace, entre lois sécuritaires et état d’urgence (que Macron va prolonger jusqu’au 1er novembre), un service de renseignement numérique et de terrain tout prêt à filtrer des milliers de données. « Il faut qu’on se prenne du temps pour rassembler nos vies fragmentées, la confusion dans la tête des gens qui ne distinguent plus la droite de la gauche et les riches des pauvres… ». Les idées ne manquent pas : « développer des moments de réappropriation concrète de la ville à travers des rencontres un peu partout,  produire de la connaissance et la diffuser en masse, remplir nos yeux et nos oreilles d’histoires fabuleuses de révolutionnaires de tous les temps, s’organiser concrètement en référençant les zones couvertes par les militants et constituer des collectifs de lutte locaux… Se lier à des syndicalistes et des associations de quartier en diffusant et prenant des initiatives ensemble… ».


L’essentiel est de décider ensemble de ce que l’on veut, plutôt que de ce que l’on ne veut pas. Ce processus de convergence, d’organisation est long et Macron sait qu’il doit aller très vite. Si l’on ne décide pas de privilégier ce qui nous unit plutôt que ce qui nous divise, si les appels du Front social ne font pas écho auprès des organisations plus structurées (syndicats, collectifs, associations…), l’on risque, à nouveau, de subir des reculs sociaux importants, au nom de la dette à rembourser, du taux de croissance à retrouver… et de prendre le chemin de la Grèce…

Le Front social est constitué des militants les plus combatifs et les plus touchés par les violences sociales, policières, économiques (3) :
- des syndicats « de base »  de l’éducation, du commerce, de l’énergie, des fonctions publiques d’Etat et territoriales, de l’industrie, de l’information/communication/culture, de la Poste, des privés d’emploi et précaires, de la santé, des transports (principalement  CGT, SUD, CNT, UNEF) et des organisations syndicales territoriales (unions locales)
- des collectifs demandant justice : « Justice pour Théo et tous les autres » et « Urgence notre police assassine »
- des associations (Droit au logement, Droits devant, compagnie Jolie Môme, Images contemporaines, Collectif anti-Linky, SCALP Ile de France, Génération ingouvernable…
- média : Bellaciao    

Il y a urgence à unir ce qui ne l’est pas encore (syndicats, Zadistes de NDDL, organisations de lutte contre les racismes et la xénophobie ou encore convergences de défense des services publics, etc. pour qu’enfin l’on puisse « prendre la rue », ce à quoi nous invite le Front social le 19 juin prochain, devant l’assemblée nationale «Contre Macron et ses ordonnances » (4).

Odile Mangeot

(1)   Extraits d’un billet de Théo Roumier, animateur du mouvement syndical Solidaires, le 10 mai 2017
(2)   Société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions
(3)   Pour consulter la liste http://infocomcgt.fr
(4)   Une rencontre nationale du front social est prévue le 10 juin à 10h à la bourse du travail à Paris.  Pour en savoir plus : http://paris-luttes.info.contre-macron-et-ses-ordonannces-8138



Monsieur le Président, je vous ai fait une lettre…

Le 8 mai 1945, en plusieurs points d’Algérie, le PPA (Parti du Peuple Algérien) appelait à manifester pour exiger la libération d’un dirigeant nationaliste algérien et l’élargissement des droits politiques pour les FMA - Français Musulmans d’Algérie.
Le mot d’ordre de ce mouvement nationaliste était l’émancipation du peuple algérien, dans le cadre de la République Française garantissant l’égalité des droits (indépendamment des ethnies, religions et cultures dans ce département français), et pas seulement pour les « bénéficiaires » (20 000 sur les 6.5 millions de FMA) du Code de l’indigénat (issu de gouvernement de Violette-Blum en 1937.
Parmi les manifestants se trouvaient des soldats algériens mobilisés dans l’armée française qui venaient de participer à la libération de la France et à la victoire sur le nazisme.
Une répression terrible menée par l’armée française secondée par des milices issues des milieux colonialistes, s’est abattue sur les populations à Sétif, Guelma, Kherrata… faisant 45 000 morts.
A Sétif, à l’âge de 16 ans, Kateb Yacine, l’auteur de Nedjma, a été témoin de cette tragédie qui a fait sombrer sa propre mère dans la folie.
Par la présente adresse, tout en m’associant à la célébration officielle de la reddition de l’Allemagne nazie du 8 mai 1945, je vous demande comme les collectifs « Un Autre 8 mai », d’agir pour que la France reconnaisse le crime d’Etat commis le 8 mai 1945 en Algérie.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République Française, l’expression de mes salutations respectueuses et citoyennes

Christian Iceta, habitant à Saint-Dié, dans le 88, le 8 mai 2017.

Pour les lecteurs de PES. Pour la suite, je souhaiterais revenir sur cet évènement, que certains analysent comme le début de la lutte pour l’indépendance algérienne – pour le rapporter à d’autres crimes (Algérie, Maroc, Indochine, Madagascar… La Réunion – rapt dans les années 1960 de centaines d’enfants pour peupler la… Creuse, Cameroun, etc. etc.), commis par la France coloniale ; puisqu’il est toujours question – à tort selon moi – de « devoir » de mémoire, à quoi, je substituerais le travail de mémoire ou mieux : le devoir d’histoire, non pas personnel/personnalisé mais en prenant appui sur le réel travail des historiens.




De quoi Macron est-il le nom ?(1)

La victoire, d’ailleurs toute relative, d’un Rastignac de la caste politicienne est certes le résultat d’un enchaînement d’évènements inattendus, mais repose, plus fondamentalement, sur une crise de régime et la tentative de sauvetage qu’illustre le macronisme. Encore faut-il tenter de le définir pour saisir son apparente force d’attraction et sa réelle fragilité.

1 - Le rejet des leaders des partis dominants par leurs électorats

Les politiques similaires, malgré toutes les contorsions rhétoriques dont font preuve les partis dits de gouvernement, ont été mises en lumière crue à l’occasion des diverses alternances. Les privatisations, délocalisations, externalisations, désindustrialisation sur fond de montée du chômage et de la précarité, en constituent la continuité incontestable. Les directives européennes qui en sont le fondement, tout comme le sauvetage des banques lors de la crise de 2007-2008 et les politiques austéritaires pour résorber la dette publique, en sont la raison d’être. Il n’y a pas lieu donc de s’étonner de l’ampleur du fossé qui s’est creusé entre les castes politiciennes et leur propre électorat. La montée du FN nationaliste et xénophobe en est le produit le plus faisandé. La solution pour reconquérir leurs bases électorales, LR comme PS crurent la trouver dans le recours aux primaires. Mal leur en prit. Elles devaient servir à masquer les divisions, elles les a accrues au sein de la droite comme au sein de la fausse gauche.

D’une primaire à l’autre

Sarko, maître de l’appareil, et Juppé comme solution apaisante pour la classe dominante, pensaient tous deux être maîtres du jeu au sein de LR. Ce fut Sarko le perdant et Juppé le relégué. A faire voter l’électorat de droite, chauffé aux propos xénophobes et aux réprobations de l’assistanat et des mariages pour tous, il en sortit un Fillon austère, et tout d’apparence probe et honnête chrétien. A peine désigné, les médias et la population s’indignèrent. Son programme casse-cou allait jeter dans la rue des bataillons de salariés qui ne pouvaient admettre la casse de la Sécurité Sociale sans qu’on n’y mette des formes plus euphémisées. La branche-maladie coupée au profit des assurances et mutuelles privées, pour le bonheur d’Axa et de son PDG qui en avait rédigé le programme, c’était trop osé ! Adoucissez, crièrent ses soutiens, ce que contrit, il fit. Peine perdue, l’honnête homme se révéla fourbe et avide d’argent public. Reculades et dénis se succédèrent pour étouffer le Penelope-gate. Et ce fut la lente descente dans l’impopularité. Sa présentation en victime d’un complot ourdi par la secte hollandaise au sommet de l’Etat n’arrangea rien. La vaine tentative de remplacer ce Fillon, dont les meilleurs amis ne voulaient plus, mise  à part la valetaille réactionnaire des Sens Commun catho, fut des plus cocasses et ce, malgré la présentation de soi impeccable avec veste hors de prix, léguée par des mécènes douteux. Bref, tous ou presque, dans son camp, prédirent que l’alternance promise, attendue, allait leur échapper. Quoique !

En effet, on pouvait encore y croire car la « Belle Alliance » du PS n’était qu’une union des divisions flottant sur l’impopularité d’un Président qui n’osa point se représenter. On attendait que sorte du lot un Valls énergique, moderne. C’était sans compter avec le frondeur Hamon. En fait, l’électorat convoqué pour cette primaire de la « gauche et des écologistes » se révéla bien plus à gauche qu’espéré par les ténors de l’appareil. L’état d’urgence, la déchéance de nationalité promise puis oubliée, la désapprobation de la loi El Khomry par 70% des sondés, la précarisation de la société et cette courbe du chômage qui ne s’inversait pas, mirent Hamon sur le piédestal malgré les quolibets médiatiques.

Bref, rien ne se passait comme prévu. On attendait un duel de 2ème tour, opposant Valls et Juppé, c’était raté. Fallait changer de montures.

2 - Le Rastignac Macron en solo

Quittant assez tôt le navire « hollandais » en perdition, l’ex-ministre de l’économie se présenta comme un homme neuf, dynamique. La créature de Hollande, personne au départ n’y croyait dans le landernau des élites. Les médias  n’y virent au départ qu’une bulle, puis furent séduits après la déconfiture des primaires. Pensez-donc, il surfait sur le rejet des partis dominants qui se fracassaient ; ni de droite ni de gauche, il prônait l’union afin de poursuivre la mise en œuvre d’un néolibéralisme conquérant et bruxellois, sans retenue. La start-up en marche connut quelques débuts difficiles ; les chamailleries des Sarko, Juppé, Fillon et Valls, Hamon et tant d’autres lui dégagèrent la route. Et puis, alors qu’il stagnait, il reçut le renfort d’un homme dit du centre qui s’autorisait à penser qu’il parlait à l’oreille des chevaux. Macron tendit les bras à celui qui, quelque temps auparavant, l’avait houspillé en le traitant de bébé Hollande. Bayrou, pour quelques circonscriptions lui permettant de renaître, en fut tout réjoui.

Mais, au-delà de ces péripéties croquignolesques, il y eut la comm macronienne, son style et l’épouvantail Le Pen. Autant d’éléments qui assurèrent la victoire de la nouvelle coqueluche des médias dominants.

Le nom de Macron

Ce fut d’abord une pub sur papier glacé, la mise en scène d’un couple présidentiel glamour. Il fallait plaire. Ainsi, pour ne prendre, dans la presse people, que l’exemple le plus signifiant, à savoir Paris Match, on eut droit au choc des photos pour gogos. Cette publication consacra, en un peu plus d’un an, 7 numéros dont l’un spécial de 26 pages au duo Macro-Trogneux. Ainsi on put les voir, main dans la main, déambulant sur une plage de Biarritz, elle en bikini et lui en sportif tout habillé. Ces tableaux charmants allaient se répéter pendant toute la campagne présidentielle à l’américaine.

Mais, la nouveauté se trouvait ailleurs, dans ce parti-entreprise dont le PDG était Macron. L’objectif présenté consistait à prétendre renouveler le paysage politique. Au lieu des têtes chenues, usées, voire compromises dans de douteuses affaires comme les Cahuzac, Fillon Le Roux… de fringants jeunes technos allaient sortir du lot. On fit sortir du chapeau des soutiens suffisamment compétents, des marcheurs-suiveurs éblouis par les envolées christiques du candidat Macron. Mais l’affaire ne fut dans le sac qu’à l’issue du 1er tour des présidentielles. Après les duels convenus, ne restait que le sauveur face à l’affreuse. L’épouvantail Le Pen fut mis à contribution. Et tous, ou presque, d’appeler à voter Macron. La surprise étonnante du 1er tour, celle de l’émergence de La France Insoumise fut néanmoins suivie par une abstention et une envolée de bulletins blancs et nuls, mettant déjà à mal une légitimité fragile.

Il n’en demeure pas moins que la prouesse fut remarquée. Les débris du PS se ramassent à la pelle ; la droite éclatée dont une frange importante fait les yeux doux de Chimène au vainqueur, lui se permettant des débauchages et allant jusqu’à nommer des ministres de droite, dont le Premier d’entre eux. Bref, tout semble chamboulé et remis sur les rails gaulliens de la 5ème République. Rien n’est encore joué mais ce qui est sûr c’est que l’autoritaire et ombrageux Macron prétend incarner la monarchie dite républicaine dans tous ses atours. Pour ce faire, il se doit d’espérer une majorité macronienne ou, à défaut, une cohabitation possible avec des néolibéraux de droite et de gauche.

La langue macronienne

Macron, c’est l’homme du capitalisme néolibéral assumé et conquérant, à la différence de Hollande, le honteux. L’ubérisation de la société, la déréglementation tous azimuts, la concurrence accrue à l’image des bus contre les rails, du travail le dimanche, la précarité structurelle, seraient la solution pour faire redémarrer le capitalisme français au sein de l’Europe. Les maîtres-mots de la macromania sont tous, plus ou moins, issus de la Silicon Valley et de ses start-up : il s’agirait de « faire pousser de jeunes pousses dans des incubateurs », en développant l’économie de la donnée. Ceux qui sont en effet en capacité de se « mutiner contre l’immobilisme conservateur » « misent sur l’audace de la rupture » sans filets sociaux ; leurs maîtres-mots sont « créativité et innovation ». Cette technophilie utilisant la magie des mots peut séduire. Elle prétend « libérer les forces vives de la jeunesse » car il suffirait d’emprunter, de se lancer pour espérer devenir millionnaire. Tous ces jeunes exaltés qui applaudissaient dans les meetings de Macron sont persuadés, qu’avec lui, les créatifs, les collaboratifs, les participatifs seront les gagnants de demain ; ils feraient bouger « l’inertie des sociétés encombrées de trop de règles contraignantes ». L’appareillage rhétorique macronien peut faire illusion. Toutefois, comme il est apparu assez vite, avec les chauffeurs Uber de VTC, les risquophiles ont vite été rattrapés par la précarité. Force est de constater qu’un monde en crise a besoin de prophètes, voire de charlatans loufoques, comme Donald Trump, et que « le capitalisme se caractérise par l’insécurité et l’agitation perpétuelle » (Karl Marx). Le nouveau type de religiosité marchande que veut nous vendre Macron a besoin d’imprégner en profondeur les esprits pour que ça marche pour quelques élus derrière leurs claviers. La réalité pour le plus grand nombre sera tout autre, son programme en fait foi.

3 - Du trompe-l’œil au libéralisme sans frein

D’abord obtenir l’approbation populaire en se présentant comme M. Propre pour éviter les couacs de l’enrichissement frauduleux des ministres et futurs députés. Vite, un projet de loi, avant même l’élection des députés, après examen de passage des ministres du nouveau gouvernement, vérifications fiscales et déontologiques accomplies (2), c’est proclamé : les emplois familiaux et les activités de conseil lucratives des députés seront interdits ; la limitation des mandats évitera les cumulards et l’on fiscalisera les indemnités des parlementaires, tout en mettant un terme à leur régime spécial de retraite. Serait-ce la fin des privilèges ? Ces effets d’annonces drastiques risquent d’être édulcorés si Monsieur le jeune Macron ne dispose pas d’une majorité de suiveurs en marche… En tout état de cause, pour faire passer l’amère potion de la précarisation tous azimuts, il semble nécessaire de restaurer « une république exemplaire ».

Comment faire admettre autrement la suppression des 120 000 postes de fonctionnaires, la hausse de la CSG, l’étranglement des collectivités locales par la suppression de la taxe d’habitation ?

Mais le plus dur du consentement à obtenir, c’est la casse, par ordonnances, du code du travail. Les entreprises doivent, selon la logique concurrentielle effrénée, pouvoir s’adapter aux soubresauts de la mondialisation et donc entreprise par entreprise, diminuer les salaires, augmenter le temps de travail selon leurs besoins. Les patrons devraient donc être autorisés, sous la menace du chantage à l’emploi, à utiliser le référendum d’approbation démocratiste. Qui plus est, les PDG ne devraient plus être encombrés par de trop nombreux syndicalistes. C’est ce que vise la « fusion des instances représentatives des personnels ». Et hop, on regroupe délégués du personnel, des CHS, du comité d’entreprise… Exploitation avec un minimum de contestation ne saurait suffire, encore faut-il rendre grâce au MEDEF, lui qui depuis des années, réclame « le plafonnement des indemnités prud’homales ». Renvoyer par un clic « sans cause réelle et sérieuse » tout en mesurant le coût forfaitaire, facilitera la vie des précautionneux patrons, tout en contraignant les juges.

Ce capitalisme de combat qui nous est promis, doit s’accompagner de la disparition de Pôle Emploi et des Assedic, voués à s’insérer dans le giron de l’Etat. Finie la gestion paritaire ? Et Macron de promettre que demain les indépendants et démissionnaires bénéficieraient d’assurance-chômage. Les bobos flexibles « rebondissant de projet en projet » ne peuvent qu’applaudir devant une telle audace, tout en se convainquant, qu’au grand jamais, ils ne seront des assistés et donc nullement victimes de la chasse aux chômeurs annoncée.

L’ex-banquier de chez Rothschild se fait plus discret sur les promesses faites à ses amis de la finance : la suppression de l’impôt sur les portefeuilles financiers et le plafonnement de la plus haute tranche des revenus financiers, ramené à 30% au lieu de 50%, il sera temps de faire voter en ce sens à la sauvette, aux moments opportuns.

Macron l’européen. Macron le guerrier

L’ambitieux Rastignac veut jouer dans la cour des grands de ce monde. A peine intronisé, il est allé chercher l’appui de l’allemande Merkel, afin de lui soumettre ses vœux iconoclastes pour l’Europe : une assemblée de la zone euro rassemblant députés européens et nationaux, des eurobonds pour mutualiser au moins une partie des dettes publiques, un budget européen avec un ministre dédié à cette noble tâche. Courtoisement, la dame de Berlin l’a éconduit, ce n’est pas à l’ordre du jour et puis, faites d’abord vos preuves austéritaires. Tout juste lui promettait-elle son soutien à l’initiative de refonte de la directive des travailleurs détachés. Ce Nein, assorti d’un « on verra », était aussi valable pour la réclamation d’une défense européenne visant à amoindrir les dépenses militaires de l’entreprise France que Macron entendait poursuivre sans retenue aucune.

A preuve, son voyage au Mali après son défilé sur les Champs Elysées en command-car-blindé… Paradant devant les généraux, il prononça de fortes paroles. La France-Afrique par le feu et par fer serait maintenue. Qu’importe si l’armée française est enlisée depuis 4 ans (déjà) dans les sables du Mali, le nouveau et fringant chef des armées proclama « Notre engagement restera de haute intensité ici au Sahel comme dans d’autres opérations. Nous serons intraitables ». Et, pompeux, le sémillant guerrier d’ajouter : « l’institution militaire, je la guiderai dans nos interventions ». Au gouvernement potiche et corrompu d’IBK et ses vaines tentatives de discussion avec la rébellion terroriste, il fit savoir que cela devait cesser. Les despotes pourront-ils être mis au pas ?

Et après…

On l’aura compris, au-delà des apparences de renouveau, pour les classes ouvrières et populaires, dans le Macron y’a rien de bon ! En revanche, il est la solution (provisoire ?) à la crise d’un régime à bout de souffle, la tentative d’adaptation du capitalisme français à la concurrence effrénée du libre-échange et à la numérisation de l’économie. Start-up, robotisation riment avec flexibilité et précarité, tout comme l’état d’urgence sécuritaire maintenu.

A l’issue des législatives, deux scénarii sont possibles : soit le sieur Macron disposera d’une majorité et la voie lui sera ouverte pour tenter de casser le code du travail au plus vite, soit la cohabitation s’imposera avec la droite juppéiste et les ralliés de dernière heure. En tout état de cause, le moment d’effarement passé, ce sera au mouvement social de jouer sa partition, en évitant les errements du passé. Pour éviter une nouvelle défaite qui s’avèrerait désastreuse, encore faut-il passer de la défensive à l’offensive résolue. Il ne s’agit plus désormais de marchander quelques reculs symboliques mais de délégitimer ce pouvoir et, pour finir, de le destituer pour instituer la Sociale, la seule République dont on peut se réclamer. A coup sûr, ce chemin de l’espérance sociale sera dur à gravir, encombré qu’il est par toutes sortes d’obstacles institutionnels, répressifs, sans compter les vieilles lunes des partis néolibéraux qui, pour l’essentiel, s’acoquineront dans l’union sacrée macronienne.

Gérard Deneux, le 25 mai 2017

(1) clin d’œil au livre d’Alain Badiou « De quoi Sarko est-il le nom ? »
(2) déjà le couac Ferrand et demain des renvois, par clics, des ministres battus aux législatives ?



Pour quelques milliers d’euros de plus, la montagne éventrée 

Le maire de Ternuay, bien chapitré par quelques experts de grande courtoisie, crut faire affaire avec des carriers locaux (Valdenaire, GDFC) bien introduits en qualité d’actionnaires ultra-minoritaires de la multinationale Holcim/Lafarge. Le contrat de concession d’exploitation de la richesse minière fut assez vite conclu. Le Conseil municipal, bien en main du 1er magistrat, donna son accord le 21 novembre 2014 et, en mars 2015, le contrat dit de fortage fut élaboré et signé.

Vous habitez sur le parcours qu’emprunteraient
les camions de la future (?) carrière de Ternuay

Vous allez donc avoir la chance de voir, de respirer, d’entendre, de voir passer des dizaines de camions chargés de pierres, de granulats, de déchets inertes… tous les jours…

Nous vous conseillons donc de vous grouper pour acheter en gros au meilleur prix :

-        Des lunettes de protection pour les yeux (poussières liées aux passages importants des camions, aux tirs de mines, à la station de traitement, aux engins sur la piste, au ciment…)

-         des masques pour protéger vos nez, vos poumons… des particules fines, cancérigènes, des gaz d’échappement… des camions

-        Des casques anti-bruit pour protéger vos oreilles du bruit des va-et-vient incessants des camions, du bruit des tirs explosifs, du bruit des engins…

-        Des filtres performants et onéreux pour boire l’eau qui sera irrémédiablement contaminée par l’activité de la carrière. La dépollution se fera sur VOS deniers

-        Des matériaux de qualité pour renforcer l’étanchéité des murs et sols de vos maisons, car le radon (nous sommes en zone très exposée) sera libéré par les tirs explosifs…

-        Des nettoyeurs haute-pression pour nettoyer les abords de vos maisons, les murs, les portails…

-        Des matériaux nécessaires au ravalement de vos façades de maisons salies et fissurées par les vibrations liées aux passages des camions, aux tirs explosifs…

Et surtout d’économiser de l’argent durant au moins les 30 prochaines années (temps d’exploitation de la carrière), voire beaucoup plus, car les routes détériorées, accidentées par le passage de ces engins qui vont enrichir une multinationale étrangère, vont être payées par nos impôts.

Nous vous conseillons également de vendre vos gîtes ruraux, vos chambres d’hôtes et autres locations car le tourisme vert sera terminé.                                                                

Si vous doutez de l’impact des camions de carrières sur les routes, n’hésitez pas à aller admirer les splendides nids de poules, les dégradations considérables et impressionnantes à la sortie de la carrière d’Amont Effreney ou celle de Bellefleur à Lure (2 fois plus petite que celle envisagée sur le site de Ternuay).                                                                                                                                     …/…


Si rien n’est certain, dans l’immédiat, dans ce qui est annoncé – période électorale oblige – restent la délibération du Conseil municipal de Ternuay et le contrat signé avec les carriers.

Restons mobilisés contre ce projet destructeur, polluant et inutile, pour éviter le pire…

Rejoignez la lutte de l’association de Sauvegarde du plateau des Mille Etangs et de la Haute Vallée de l’Ognon contre l’ouverture de cette énorme carrière, son exploitation à ciel ouvert, sa station de traitement (concassage…) et sa station de transit des déchets.

Le 22 mai 2017,
Les Amis de l’Emancipation Sociale
aesfc@orange.fr   03.84.20.09.58
    


Holcim Lafarge, ses filiales, sa holding et ses « oeuvres »

Holcim : 27 milliards de chiffres d’affaires/an - Lafarge : 19 milliards /an. Implantées dans 90 pays, elles extraient 700 millions de tonnes de matériaux qu’elles exploitent sans vergogne dans des conditions souvent scandaleuses et illégales au regard du droit international.

Quelques exemples :

En Palestine : Lafarge est impliquée dans la construction du mur de l’apartheid. Implanté sur 82% des territoires palestiniens, ce mur de la honte a annexé 10% du territoire palestinien malgré la condamnation prononcée par la cour Internationales de Justice

En Syrie : Lafarge, pour continuer à faire fonctionner en toute illégalité sa cimenterie, n’hésita pas, à financer l’Etat Islamique.

En Ouganda : le groupe est sous le coup d’un procès pour l’exploitation d’enfants dans les mines de Fort Portal : sa filiale y produit de la pouzzolane destinée à la fabrication de ciment « bon marché », en faisant travailler 150 enfants de 5 à 17 ans «exposés à une poussière toxique, leurs corps sont couverts de plaies et de blessures » ! Qu’importe les conventions internationales sur la protection des enfants au regard des 850 000 tonnes produites dans les mines et la cimenterie !!!

Mexique/Etats-Unis : nullement impressionnée par les condamnations morales, la holding a proposé de construire le mur de séparation entre le Mexique et les Etats-Unis, suite à la volonté xénophobe de Trump !





La carrière de Ternuay
Contre quelques milliers d’euros octroyés, la montagne éventrée !

Le maire de Ternuay, petite commune de Haute-Saône, bien chapitré par quelques experts de grande courtoisie, crut faire affaire avec des carriers locaux (Valdenaire, GDFC Granulats de Franche-Comté) bien introduits en qualité d’actionnaires ultra-minoritaires de la multinationale Holcim/Lafarge. Le contrat de concession d’exploitation de la richesse minière fut assez vite conclu. Le Conseil municipal bien en main du 1er magistrat donna son accord le 21 novembre 2014 et, en mars 2015, le contrat dit de fortage fut élaboré et signé.

Pensez donc ! L’éventrement de la montagne, supervisé par l’ONF de Franche-Comté, allait rapporter plus de 100 000 euros par an à la commune : redevance d’extraction d’un matériau haut-de-gamme pendant 30 ans, à raison de 1,15€ HT le m3, à laquelle s’ajoutent une redevance d’occupation (2 000€), une indemnité d’immobilisation et un cadeau en nature de 500 tonnes de granulats. Avec cela plus besoin de taxer les contribuables… « Plat de lentilles » lui répondirent les opposants lorsqu’ils connurent, tardivement, cette promesse de transaction, laquelle devait être soumise à enquête publique. Et puis, il y avait le contenu et les conséquences de cette extraction dans cette petite vallée vouée au tourisme et à la qualité de vie.

Extractivisme unilatéral en zone rurale et touristique

Le contrat dit de fortage autorise à extraire, non seulement des granulats, mais également du porphyre, matériau noble et ce, à raison de 200 000 tonnes par an sur une surface de 15 hectares, à proximité d’une route départementale. Défrichement, dessouchage et décapage du terrain sont un préalable, la commune récupérant le bois. Ensuite, des constructions et des installations permettront le concassage des blocs de pierres que des tirs de mines auront fait exploser. Comme pour nous rassurer, il est précisé que les explosions n'auront pas lieu les samedis et jours fériés… Et puis, il y a le transport des matériaux par camions… un camion tous les ¼ d’heure traversant les villages et la vallée sur une petite route bien sinueuse. Sur le site, reposera une cuve de 5 000 litres pour entreposer hydrocarbures et liquide-frein, rien de très écolo !
Quant aux pouvoirs du concessionnaire, ils sont largement préservés. Il possède un délai de 5 ans pour mise en exploitation. Cette mainmise sur cette réserve de minerais peut être prolongée de 2 ans sur présentation d’un nouveau dossier…contrat, qui plus est, qu’il peut résilier à tout moment. Il suffira d’invoquer à convenance, soit  l’exploitation trop onéreuse, soit l’épuisement du gisement ou encore le droit de concéder tout ou partie de l’exploitation à une autre société. Comme à l’accoutumée, dans ce type de concession, la commune ne pourra invoquer que les textes réglementaires référencés dans l’autorisation qu’elle aura elle-même signée et invoquer, à l’issue incertaine de cet extractivisme lucratif, l’obligation de réaménagement du site détruit dont la définition dépendra du bon vouloir d’un arrêté préfectoral.

Derrière les intérêts d’une société locale, une multinationale rapace

La société des carrières de Ternuay n’est que le paravent-écran de la transnationale Holcim-Lafarge, ses filiales et sa holding, CHR, société financière à caractère spéculatif. Ce groupe extractiviste résultant de la fusion des deux sociétés susnommées accumule pour la première 27 milliards de chiffres d’affaires, pour la seconde 19 milliards d’euros par an. Implantées dans 90 pays, elles extraient 700 millions de tonnes de matériaux qu’elles exploitent sans vergogne dans des conditions souvent scandaleuses et illégales au regard du droit international. Ainsi Lafarge (avant la fusion) est impliquée dans la construction du mur de l’apartheid en Palestine. Implanté sur 82% des territoires palestiniens, cet édifice de la honte en a annexé 10% malgré la condamnation (de pure forme) prononcée par la Cour Internationale de Justice. En outre, par la construction de routes, de ponts, par les destructions de maisons et d’oliveraies, ce groupe participe sciemment à l’entreprise de colonisation israélienne.

Pire, en Syrie, pour continuer à faire fonctionner en toute illégalité sa cimenterie, Lafarge,  n’hésita pas, avant ces révélations, à financer l’Etat Islamique. D’ailleurs, nullement impressionnée par les condamnations morales, cette société a proposé de construire le mur de séparation entre le Mexique et les Etats-Unis suite à la volonté xénophobe de Donald Trump !

Le groupe Holcim-Lafarge est par ailleurs sous le coup d’un procès pour l’exploitation d’enfants dans les mines de l’Ouganda. Le scandale, révélé en mars 2016, dure depuis 10 ans. La filiale Hima du groupe produit à partir des couches volcaniques, de la pouzzolane, destinée à la fabrication de ciment « bon marché ». 150 enfants de à 5 à 17 ans, portent des blocs de rochers pesant plus de 15 kg sur leurs épaules. « Exposés à une poussière toxique, leurs corps sont couverts de plaies et de blessures ». Qu’importe les conventions internationales sur la protection des enfants au regard des 850 000 tonnes produites dans les mines et la cimenterie de Fort Portal !!!

Si les médias ont fait état des soi-disant difficultés de Lafarge, après son acquisition du cimentier égyptien Orascom, et ce pour la modique somme de 8,8 milliards de dollars, ce n’était que pour justifier la fusion avec Holcim, cette concentration capitaliste, et les suppressions d’emplois : 380 pour Lafarge dont 203 en France et 120 pour Holcim.

Alors ! Que pèsent le petit Valdenaire et les petits notables locaux de connivence inconsciente et coupable, face à la pieuvre Holcim Lafarge ? Que dire du dérisoire chantage à l’emploi avancé pour faire accepter l’excavation de Ternuay ? Connaissent-ils les 4 principaux actionnaires milliardaires qui encaissent les dividendes : le belge Albert Frère, la famille suisse Schmidheiny, Paul Desmarais le Canadien et l’Egyptien Nassef Sawiris ? Peut-être ont-ils eu vent de l’éjection, avec parachute doré du PDG Olsen, après le français Bruno Lafont, suite aux révélations susmentionnées ? Ils n’ont pas su maintenir l’opacité lucrative nécessaire et, pour la façade, ils sont les boucs émissaires… bien remerciés.

Au-delà d’une collusion avec les intérêts de ces rentiers exploiteurs, les préjudices locaux sont tout aussi importants à souligner.

Un projet inutile, nuisible et illégitime

Inutile, dans la mesure même où le schéma départemental des carrières reconnaît officiellement que, pour les 10 ans à venir, il n’est nullement besoin de matériaux supplémentaires. Par conséquent, contrairement à ce qui est affirmé par les experts des carriers locaux, il ne s’agit en aucune sorte de satisfaire des besoins locaux et  encore moins, de création d’emplois. La fermeture du site de Roye ne produira en effet qu’un transfert de personnels. Enfin, la redevance dérisoire perçue par la commune de Ternuay est à confronter non seulement avec l’exploitation privée de biens communs, mais également avec l’intérêt général de la Vallée et de ses habitants.

Ce projet est de plus nuisible et dangereux. Il affectera le tourisme, en termes d’image et d‘attractivité. Qu’en sera-t-il des petites exploitations-bio à proximité, des gites ruraux et chambres d’hôtes, de l’utilisation des circuits pédestres, équestres, cyclistes, des installations sportives et de loisirs ? Il va sans dire que la dépréciation des villages et du foncier, tout comme la Maison de la Montagne du Haut-du-Them et du musée de la montagne affectera la renommée de la Vallée et risque, à terme, d’accentuer sa désertification.

L’impact sur le paysage de la verrue d’extraction, outre la destruction de la faune et de la flore sur le site, aura également des conséquences écologiquement désastreuses. Pour diminuer les poussières provoquées par les explosions, la société captera et utilisera de l’eau, son ruissellement souillera évidemment les eaux souterraines ainsi que le ru Jeannot et la rivière l’Ognon. Quant à la circulation intensive des camions, elle détériorera la voirie dont la remise en état sera à la charge du contribuable. A ces nuisances, s’ajouteront les risques d’accidents : l’étroitesse de la route départementale, la traversée des villages, les virages à angle droit notamment à Mélisey et St Germain, n’ont rien de rassurant. En matière de santé publique, les poussières générées par les explosions et le concassage, ainsi que les particules fines de diesel rejetées par les poids lourds, n’inoculeront rien de bon…

Enfin, ce projet est illégitime à plus d’un titre. Il est contraire aux engagements de la COP 21 ; il se situe dans une zone Natura 2000 et surtout, il est anti-démocratique et va à l’encontre de l’intérêt général de la population locale ; en effet, le dossier finalisé en catimini le 23 mars 2016 n’a été précédé par aucune concertation préalable. A l’heure où l’on invoque, comme un écran de fumée, la démocratie locale participative, les habitants ont de fait été mis devant le fait accompli de la délibération du conseil municipal de Ternuay. Et ce n’est pas l’intense propagande des carriers et leur étude d’impact de désinformation, ni leur chantage à l’emploi qui contrediront cette contestation. De même, le défrichement entamé dès février 2016, avant même que les autorités préfectorales n’aient statué (ce qu’elles n’ont toujours pas fait) démontre bien que les prédateurs n’ont que faire des procédures de concertation - même s’il y aurait bien à redire s’agissant de l’enquête publique telle qu’elle a été menée.

Tous comptes faits, ce projet de pillage des ressources locales dénaturera la Vallée et affectera ses habitants. Pour s’y opposer, tant qu’il est encore temps, il est nécessaire de déconstruire la désinformation dont les habitants sont victimes et de secouer leur apparente apathie. Ils ne peuvent pas être les complices inconscients ou complaisants des spéculateurs et exploiteurs de haut-vol qui sont derrière les notables et carriers locaux pour quelques euros de plus.

Gérard Deneux, AES, le 17 mai 2017   

Dernières nouvelles. Attentisme et couvre-feu

La Préfète sur le départ (?)… en cette période électorale, tente d’apaiser la mobilisation naissante : ne serait autorisée, sous certaines et vagues conditions, que l’extraction de 100 000 tonnes de matériaux par an (au lieu de 200 000).
Le Président du Conseil Départemental, Krattinger, vient de confier à 7 universitaires une étude dont la finalité consisterait à valoriser cette « merveille », ce territoire de 220 kms des Vosges Saônoises, situé entre Lure et Faucogney. L’emphase ne connaît pas de limites : en 2018, un colloque restituera cette étude, « un moment clé » (ce serait) un « menu 3 étoiles » qui vaudrait candidature type Unesco ou un classement (plus modeste) Geopark. Pas un mot sur l’exploitation de la carrière de Ternuay… (alors-même que le Conseil départemental a pris une position favorable au projet), sur l’enquête publique et sur les craintes des habitants. « Effet d’annonce » pour Krattinger, ce PS rallié à Macron, « poudre aux yeux » pour faire retomber les poussières contestataires ? S’agirait-il d’une « envie d’apporter des solutions aux habitants » ? Les avis de l’association de Sauvegarde du plateau des 1000 étangs et de la haute Vallée de l’Ognon sont partagés, semble-t-il. Quoiqu’il en soit, le débat rebondira à l’assemblée générale de ladite association, prévue en septembre/octobre.


Le 18.05.2017