Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 29 mai 2016

Intervention des AES, à la manifestation Solidarité/Régularisation/Migrants du 25 mai 2016 

Au nom des Amis de l’Emancipation Sociale,
Avec toutes les associations et organisations de soutien aux migrants qui ont appelé à cette manifestation,

Nous allons rappeler à la Préfète Lecaillon qu’il n’est pas concevable qu’elle se réfugie derrière la loi pour dire NON.

Nous allons lui rappeler
- qu’elle dispose d’un pouvoir discrétionnaire pour dire OUI à la régularisation des déboutés du droit d’asile,
- qu’elle peut délivrer un titre de séjour à ceux qui, bien qu’étrangers, parlent français, sont insérés dans la vie sociale, dont les enfants sont scolarisés et qui disposent de promesse d’embauche.

Nous allons lui dire, à Mme la Préfète,
- qu’elle fasse preuve désormais de l’humanisme dont elle se revendique, elle qui affirme, contre toute attente laïque, sa catholicité
- qu’il lui faut laver son déshonneur.
Il n’est pas humain, en effet, de se réclamer de la papauté accueillante pour les migrants, et d’expulser par la force, Kozma, de le séparer de sa famille et de le livrer à la maffia albanaise qui le menace de mort.

Nous allons lui rappeler
- que les lois et règlements derrière lesquels elle se réfugie, peuvent être liberticides,
- qu’il est inconcevable d’expulser toutes ces familles : Naqellari, Anamali, Gjyriqi, Bullari et tous les autres
Toutes ces familles sont insérées dans la vie locale et nous sommes fiers de ce multiculturalisme.

Nous allons lui dire qu’elle ne peut se réfugier derrière son subordonné, le secrétaire général Chouchkaieff, et qu’il est encore temps de racheter son honneur, pour autant qu’elle ne fasse pas preuve de ce zèle liberticide dans l’application des directives de Valls/Hollande en fin de règne.

Les réfugiés, les déportés, les déplacés, tous ces immigrés ont droit, ici, à l’hospitalité, car leur vie et leur liberté sont menacées. Et il ne peut être question de faire le tri entre ceux qui seraient des migrants économiques et ceux qui seraient des migrants politiques.
Cela est plus problématique que jamais d’autant, faut-il le rappeler que la misère et la guerre sont engendrées, pour l’essentiel, par le capitalisme prédateur.
En effet, dans les Balkans hier, en Grèce aujourd’hui, au Moyen-Orient et en Afrique, les politiques austéritaires et guerrières font fuir les populations qui tentent de se construire un avenir meilleur.



                                                                                                                                         …/…
Faut-il rappeler que les castes politiciennes qui gouvernent servent les intérêts d’une oligarchie contre les peuples ? Ils érigent des barbelés, dressent des murs pour refouler, trier les migrants, les abandonner dans des camps et bidonvilles comme à Calais, ou les livrer au despote turc Erdogan, à celui qui emprisonne les journalistes, suscite la guerre civile contre les peuples turcs et kurdes, à celui qui, encore aujourd’hui, soutient les islamistes terroristes en Syrie ?

A Madame Lecaillon, nous allons dire qu’elle ne peut que se distancier de toute cette honte et qu’ici, elle doit lever les assignations à résidence, ces pointages journaliers à la gendarmerie qui suscitent peur, angoisse, stress. Cette maltraitance psychologique et physique doit cesser ; les persécutions qui assimilent les familles déboutées à des criminels dangereux doivent cesser.

Un vent mauvais hante l’Europe, celui des égoïsmes nationalistes, celui de la xénophobie et du racisme qui dressent les peuples les uns contre les autres.

Nous devons nous lever, et debout, pour l’affronter, pour dire NON à la barbarie.

Nous réaffirmons ainsi que l’unité populaire à construire accueille en son sein tous les humiliés, les exploités, dans la fraternité d’un combat qui est à mener ici et maintenant.

Tel est notre devoir internationaliste pour l’émancipation sociale à venir.

Nous réaffirmons ainsi la libre circulation des hommes, le droit d’aller et venir. Ce sont des droits fondamentaux, tout comme le droit au travail ou le droit de résidence.

Et, pour ce faire,

Régularisation de toutes les familles

Retour en France de Kozma



Le 25 mai 2016

Gérard Deneux