Amazon :
virés pour soutien aux Gilets Jaunes
Les chasubles jaunes fluo et leurs sympathisants
semblent être dans le viseur du géant du commerce en ligne. Depuis novembre
2018, la CGT Amazon Logistique a recensé 4 cas de licenciement d’employés pour
faute grave. La direction pointe des
commentaires ou posts Facebook sur les groupes des Gilets Jaunes comme des
« manquements à l’obligation de loyauté ». A Lauwin-Planque
(Nord), un des deux salariés débarqués est sanctionné pour un appel au blocage
sur le site d’Amazon Transport de Lesquin, alors qu’il est employé par Amazon
Logistique. A Montélimar, la personne licenciée est accusée de s’être réjouie,
sur le réseau social, d’un blocage. Dans le Loiret, un employé a été mis à pied
à titre conservatoire, donc sans salaire, avant d’être remercié à la suite d’un
message sur la page Nous Gilets jaunes : « Pour
frapper un grand coup et nuire à l’économie : blocage des entrepôts
Amazon ! »
Dans l’entreprise, le terreau est là pour alimenter
la colère : les bas salaires. Ces sanctions sont une attaque à la liberté
d’expression mais, selon la CGT, ces décisions radicales dépassent le cadre des
Gilets Jaunes. Ces licenciements sans préavis et sans indemnités interviennent
juste après le pic d’activités des fêtes de fin d’année et ses recrutements
massifs. La CGT y voit un moyen de dégraisser à bas coût. Contactée par l’Humanité,
la direction d’Amazon France souligne que « ces sanctions sont à
rapporter aux appels à bloquer les entreprises et à nuire à leurs activités. Il
est faux de prétendre que des collaborateurs ont été licenciés pour une raison
autre que la violation de leurs obligations contractuelles ».
Les pressions n’ont pas empêché leurs soutiens à
manifester, à l’initiative de la CGT, Solidaires et des Gilets Jaunes. (publié dans l’Humanité, le 8.02.2019).