Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


lundi 4 mars 2019


Le monde de tous les dangers
(l'édito de PES n° 51 - février 2019)

La crise de 2007-2008 aura été le révélateur de l’ouverture d’une nouvelle période potentiellement dramatique avec le retour des antagonismes entre puissances étatiques.

L’affaiblissement, le repli agressif des Etats-Unis se sont illustrés sous la forme des vociférations trumpistes par tweets et de xénophobie pour entretenir un électorat de petits blancs, frappés par la désindustrialisation, conséquence des délocalisations et de la concurrence exacerbée.

Dans le même temps, cette puissance, dont la suprématie est contestée, multiplie les actions de déstabilisation en Amérique latine pour y maintenir sa domination, de désengagement en Europe, tout en tentant de la diviser. Son apparent retrait au Moyen-Orient, source de nombre de ses déboires militaires et politiques, l’amène à soutenir l’Arabie Saoudite et l’Etat « juif » afin de soumettre l’Iran à ses diktats. Toute cette diplomatie querelleuse vise à réorienter ses efforts contre la montée de l’impérialisme économique de la Chine, désormais deuxième puissance mondiale.

Ces revirements par rapport au multilatéralisme d’antan, celui de l’hyperpuissance revendiquée après l’effondrement du mur de Berlin, s’adaptent de fait au retour de la Russie impériale de Poutine, en lui laissant le champ libre en Syrie. Mais, comble d’amertume, les alliances sont considérées comme contre-nature entre la Russie, l’Iran et la Turquie. Et les antagonismes de s’exacerber.

Les vitupérations contre le capitalisme d’Etat chinois semblent pour l’heure sans effet. Nombre de pays cèdent aux prêts mirifiques et aux infrastructures promises ou en voie de réalisation, permettant une rapide pénétration des capitaux chinois (route de la soie). Enlever l’épine nord-coréenne du géant aux pieds d’argile, que deviennent les USA, semble hors de portée.

Reste la course renouvelée aux armements les plus sophistiqués et les plus destructeurs sur fond d’accroissement des inégalités titanesques et la possibilité, décrite par maints scientifiques, d’un effondrement de l’écosystème avant la fin de ce siècle.

Le capitalisme porte en son sein, comme la nuée porte l’orage, la possibilité de guerres. S’ils ne veulent pas sombrer, les peuples, malgré les répressions, doivent se débarrasser des tyrans, des démagos, des despotes et des dingos qui les gouvernent, afin de balayer les écuries d’Augias des prédateurs en tous genres et de tracer l’avenir d’une humanité réconciliée avec elle-même.

GD le 01.03.2019