Les Gilets Jaunes et leur à-venir
Il
ne s’agit pas, ici, de faire une chronique des évènements qui marquent
l’évolution du mouvement des Gilets Jaunes, celui se heurtant à la fois à la
machinerie du pouvoir et de ses supplétifs ainsi qu’à ses propres contradictions
internes. Poursuivre et reprendre, à nouveaux frais, la tentative d’analyse des
deux articles précédents, constitue plutôt la trame de ce qui suit, en réponse
aux questions que l’on doit se poser. Qu’elle est donc la stratégie
sous-jacente des Gilets Jaunes ? Celle du pouvoir d’Etat macronien et de
ses contradictions qui s’insèrent dans les jeux de pouvoir pour essayer d’en
tirer bénéfice lors des prochaines compétitions électorales ? Face à ces
multiples contradictions, reflets déformés d’une potentielle crise de régime,
inséré qu’il est dans un contexte européen et mondial incertain, Macron et ce
qu’il représente peut-il s’adapter, se renier ?
Le mouvement
des Gilets Jaunes a-t-il un avenir ?
Le
creusement des inégalités, l’injustice sociale et fiscale, ont mis en mouvement
des catégories sociales qui subissent de plein fouet les politiques
néolibérales et austéritaires. La morgue, le mépris hautain ont provoqué ce
soulèvement populaire atypique, inattendu. Le rejet des partis de gouvernement et
l’inconsistance des appareils syndicaux enfermés dans un paritarisme désuet
ainsi que l’apparente passivité de ceux qui subissaient les fins de mois difficiles,
masquaient l’essentiel : le ras-le-bol latent de l’ordre existant. Cette
réalité n’est pas prête de s’effacer.
Comme
je l’ai écrit précédemment, le mouvement des Gilets Jaunes s’est d’emblée
affirmé comme une force destituante,
refusant de s’inscrire dans les cadres institués. Ceux d’en haut qui ne peuvent
accepter cette révolte spontanée de ceux d’en bas ont très vite voulu appliquer
sur la répétition iconoclaste d’occupations de ronds-points et de
manifestations impétueuses, les sceaux infamants de violents,
hétéroclites, manipulés par des ultras et suprême injure : sans
consistance idéologique. Rien n’est plus faux que de prendre l’écume pour la
profondeur de la vague déferlante qui dure depuis 3 mois.
Il
y a d’abord cette sympathie qui,
malgré les aléas, perdure dans l’opinion. Qui plus est, persistent ces
rencontres qui brisent les solitudes, ces paroles échangées, cette convivialité populaire retrouvée. Toutes ces effervescences
ont métamorphosé le soubresaut initial en autant d’initiatives incontrôlables :
groupes et comités informels, assemblées citoyennes et émergence contestée de
leaders auto-proclamés. Tout en tentant difficilement de se structurer, le mouvement
rejette les inévitables scories qu’il charrie : les infiltrations de
l’extrême droite proto-fasciste, les black-bloc - dont la seule finalité se
résume à s’en prendre aux symboles de la richesse – ainsi que les électrons
électoralistes prétendant constituer des listes pour les européennes, voire
ceux qui se prêtent au jeu truqué du « grand débat macronien ».
En
fait, à lire la liste des revendications
élaborées par le mouvement, force est d’en constater la logique que les élites considèrent comme incongrue,
irresponsable… Toutes visent à la fois les injustices sociales et fiscales,
l’instauration-restauration de services publics, les politiques de
délocalisation-désindustrialisation, les aides au patronat (CICE) et aux plus
riches (ISF) et même les dégâts accélérés sur l’écosystème climatique. Bref,
tout est à bouleverser et à repenser, y compris - et cela affole la caste
dirigeante – les institutions césariennes et la 5ème République. On
est loin d’un réformisme compatible avec les politiques néolibérales, d’autant
que le mouvement semble avoir saisi qu’il faille, pour la mise en œuvre de
toutes ces aspirations, faire d’abord sauter
un verrou : tel est le sens de l’appel à la démission de Macron. Au-delà de sa personne
arrogante et vilipendée, c’est bien la volonté sous-jacente qui s’exprime,
celle consistant à provoquer la crise du régime et d’instaurer une République
sociale, démocratique, égalitaire et solidaire. La brèche ouverte inaugurerait
d’autres possibles.
Certes,
il y a loin de la coupe aux lèvres. Le
mouvement « organisé » des Gilets Jaunes reste minoritaire ; il
est l’emblème ensoleillé de ceux qui refusent le déclassement social en cours. Il
est surtout constitué de « gens » relativement âgés. Il est
d’ailleurs assez isolé en tant que force sociale : les ouvriers, tout
particulièrement l’aristocratie ouvrière, ne sont pas prêts à le rejoindre. Quant
aux précaires et tous ceux qui craignent les licenciements ou l’impossibilité
de faire face aux emprunts contractés, la peur du lendemain les tenaille.
Nombre de jeunes semblent hors-course, accrochés à leurs gadgets (in)formatiques.
Même les banlieues déshéritées n’entrent toujours pas dans le mouvement en
masse.
Il
n’empêche, plus ça dure, plus ça révèle qu’accepter ce système est devenu
intolérable. Le pouvoir ne s’y est pas trompé pour tenter de réprimer et
d’étouffer ce mouvement.
Les
stratégies adaptatives et brouillonnes du pouvoir macronien
Laisser pourrir, puis affolé, céder
en apparence sur l’inessentiel en lançant quelques
miettes : cette prime d’activité, l’annulation du projet
d’augmentation de la CSG sur les retraites, cette taxe sur les carburants
abandonnée… quitte à accroître la dette de l’Etat, et demain, à la faire payer
aux contribuables, mais surtout, pas touche aux profits capitalistes, à la
finance et à l’enrichissement éhonté du 1 % les plus riches !
Puis
réprimer, gazer, éborgner,
incarcérer les manifestants. Fallait le faire… plus fort qu’en 1968, jusqu’à ce
que ce soit de fait « improductif »
et que la matraque symbolique, celle-là, s’abatte sur le pouvoir qui se targue
d’être démocrate et légitime. Au-delà de toutes les protestations, qu’il
suffise ici de citer les éléments conclusifs du rapport de la Commission des
droits de l’Homme à l’ONU. L’Etat français « restreint de manière disproportionnée le droit de manifester » ;
elle dénonce « le nombre élevé
d’interpellations, de gardes à vue, de fouilles et la confiscation de matériels
de protection des manifestants » ainsi que « les blessures graves causées par l’usage disproportionné de grenades et
de flash ball ». Cette condamnation considère « extrêmement grave la loi anticasseur
d’interdiction administrative de manifester, l’établissement de mesures de
contrôle et les lourdes sanctions (qui) constituent de sévères restrictions à
la liberté de manifester ». Diantre ! Macron pire que Trump
et Poutine, qu’Aznar l’espagnol lors de l’occupation des places, voire que Ben
Ali le Tunisien !
La loi anticasseur, issue de la droite extrême du Sénat, reprise pour le
gouvernement a d’ailleurs provoqué quelques remous dans les rangs des députés
macroniens : 50 abstentions plus les absents… D’ailleurs cette
gesticulation dont la seule vertu est l’intimidation
pourrait bien être retoquée par le Conseil Constitutionnel. En attendant, elle
sert à dissuader de manifester. Mais, il en faut plus ou autrement pour se
sortir de l‘impopularité qui gangrène ce pouvoir aux abois.
Enfin,
il y eut ce « grand débat »
cadré pour étouffer, noyer les revendications propres aux couches
populaires et tenter de faire remonter ce qui convient au pouvoir. Pour
l’organiser, l’affaire fut confiée à un organisme privé, plutôt qu’à un
organisme public qui se targuait d’être indépendant. A la base, on fit appel
aux maires n’hésitant pas à les cajoler et même à vouloir acheter leur
répugnance (1). Et Macron descendu de son olympe entra en meeting permanent,
relayé complaisamment par les médias. De ce vaste brainstorming devaient sortir
des paroles raisonnables, confortant l’image défaillante de ce président en
reconquête de l’opinion. La remontée du 1er de cordée ne réussit
qu’à gravir quelques points de popularité et, pire, les remontées de ceux qui
se prêtaient à ces échanges téléguidés n’étaient guère encourageantes :
les maires rechignant, et toujours ces « plaintes » sur les
privilèges des élus, des ex-présidents de la République, sur le pouvoir
d’achat… Le tri synthétique va s’avérer difficile pour un improbable référendum
(sur quoi ?), au moment des européennes, puis différé en septembre… peut-être.
Le césarisme démocratiste pour
enfumer le populo s’avère un exercice périlleux. D’autant qu’il facilite
l’éclosion de couacs parmi les macroniens, y compris les ministres. Fallait
reprendre en main ces facondes en évitant trop de fâcheries. Ou les rappeler à
l’ordre. Et les ministres, se devant de n’être que les premiers godillots,
doivent désormais systématiquement soumettre au 1er d’entre eux,
l’Edouard Philippe, le texte de leurs interviews écrites pour relecture avant
publication afin que soient modifiés, ajoutés ou supprimés certains passages (2).
Et ces grands messieurs outragés de se plaindre : « On est fliqués » ; « On nous fait dire des choses que nous ne
pensons pas ! ». Sortir du « nouveau monde » et se mettre à penser, quelle
outrecuidance !
Mais
il y a peut-être pire : le
sparadrap Benalla et l’impossibilité de faire taire cette commission
sénatoriale qui, tout en acculant le 1er de cordée contre la paroi
lisse où il se maintient, tente de prouver l’existence qu’on lui dénie. C’est
que l’affaire dont elle s’est saisie sent le faisandé : le conseiller-garde du corps de Monsieur, l’homme
de la castagne publique qui devait réorganiser la protection privée du
Président, ce parjure devant Messieurs les sénateurs, ce sbire détenteur
d’armes sans autorisation, avait la main longue pour extirper un coffre-fort de
chez lui au nez et à la barbe des policiers. C’est que ce triste sire avait des
appuis en très haut lieu pour lui assurer, plus mal que bien, sa défense en lui
procurant les cassettes de ses méfaits en place publique et sa reconversion en
disposant d’une panoplie de passeports. Il allait devenir le missi dominici de
la Françafrique. A Londres, il rencontra le sulfureux Alexandre Djouri, l’homme
des contacts et des valises procurées par Kadhafi à Sarko, puis parcourut
nombre de pays africains où règnent des dictateurs amis de la France. L’affaire
aurait pu en rester là. C’était sans compter avec les révélations de la presse,
en particulier de Mediapart. A croire
que ces révélations sont fournies par une frange de la classe dominante qui ne
peut plus supporter Macron le brouillon. En tout état de cause, sa nouvelle
résidence à Marrakech, ses accointances avec la société Intra Conseil à l’exportation dont le PDG Akhmedon est un proche de
Poutine, avec la société Mars dirigée
par le milliardaire Makhmudov qui soustraite à la société Velours ( !) et qui s’est dissoute pour renaître en France Close Protection… Ce système de
poupées russes pour cacher ce que l’on ne saurait montrer fait le plus mauvais
effet… et si ces basses truanderies parviennent jusque dans les mains des
juges… les écuries d’Augias pourraient révéler d’autres pestilences. Qui a protégé
ce sbire et son compère Crase ? Qui lui a permis de disposer, après son
licenciement de l’Elysée, d’une aide de Pôle Emploi de 12 000 euros pour
la création et la reprise d’activités internationales, tout en se rémunérant
grassement auprès des sociétés énumérées ci-dessus, à raison, pour le moins, de
14 350 euros par mois ?
Il
n’en fallait pas plus, au vu de ces interrogations, pour exfiltrer les membres de la start-up
macronienne, afin qu’ils aillent se reconvertir onctueusement dans le
privé. Et c’est ainsi que les jeunes rats quittèrent le navire élyséen :
Stéphane Séjourné, Sylvain Fort, Ismaël Emelien, Philippe Etienne. Alexis
Kohler y pense mais n’a pas encore trouvé de point de chute alléchant. Le roi
est-il nu ? Certains déplorent que face à cette fuite des cerveaux énarquiens,
personne ne se précipite pour les remplacer. Enfin… tant qu’on ne remplace pas
Macron lui-même… d’ailleurs le but de cette opération de nettoyage n’est-il pas
de pouvoir affirmer que Jupiter n’y est pour rien… qu’il faut continuer comme
avant, il n’y a rien à voir !
Et pendant
ce temps-là… les dernières trouvailles
Pour
Macron, faut maintenir le cap tout en serrant les fesses : des milliards
d’économies contre les chômeurs et
pour faire passer la pilule amère, un bonus-malus pour l’abus de CDD et… la restriction des droits d’indemnisation du
chômage des cadres. A ce tarif, c’est se mettre à dos le Medef et toute une
partie de l’électorat macronien qui crie déjà à l’extorsion. Supprimer
120 000 postes de fonctionnaires
en incitant ces derniers à se jeter dans le privé avec un mince filet
d’émoluments et tout en multipliant les recours aux CDD-contractuels. Brouillon,
vous dis-je. Puis, il y a toujours en ligne de mire, cible différée pour cause
de Gilets Jaunes, la énième réforme régressive des retraites.
Quant
aux syndicats, ils semblent
désorientés, même les plus prévenants de servilité comme le Berger de la CFDT.
Las, ils rechignent à jouer le jeu du paritarisme, le patronat ne voulant rien
lâcher sur l’UNEDIC, et se trouvent dans l’incapacité
et l’absence de volonté de mobiliser les
salariés, et encore moins à se solidariser avec les Gilets Jaunes. Mais la
base, déjà en porte-à-faux avec les directions syndicales… Qu’en
dit-elle ? Quand elle ne rejoint pas par petits pas les Gilets sur les
ronds-points ?
Les
partis dits d’opposition, mise à
part, dans une certaine mesure, la France
Insoumise, sont déjà tous préoccupés par les élections européennes et le
grignotage de places escomptées à l’occasion des déboires élyséens : la
lutte des places prime sur la lutte des classes.
La
recrudescence d’actes antisémites, œuvre de nazillons et de provocateurs, telles les croix gammées sur les
portraits de Simone Weil, la destruction des arbres en souvenir d’Ilan Halimi,
la profanation d’un cimetière juif, fut saisi au bond par un PS moribond pour
prouver l’existence de son inexistence : ces faits racistes étaient antérieurs
à la manifestation des Gilets Jaunes à Paris ; puis, dans sa marge, furent
lancées des insultes injurieuses contre le sieur Finkielkraut, connu pour ses
diatribes islamophobes, son soutien inconditionnel à l’Etat d’Israël, sa
négation des droits du peuple palestinien. Ce fut l’occasion trouvée, consacrée,
des retrouvailles de la caste politicienne sur la place de la République. La
réprobation d’actes antisémites se transforma en lynchage médiatique des Gilets
Jaunes, sommés qu’ils étaient, d’épurer leurs rangs. De leur stigmatisation les partis institués, y
compris le Rassemblement National, escomptaient la marginalisation des gueux
pour qu’enfin la politique politicienne n’en soit plus polluée.
La
ficelle était un peu trop grosse comme l’équation Gilets = violents = racistes.
Contre toute attente, la dernière manifestation (23 février) fut plus ample que
la précédente, même si elle est toujours au creux de la vague.
Le pouvoir
peut-il céder et sur quoi ?
Difficile
de répondre à cette question qui en appelle d’autres. Le mouvement qui dure
depuis 3 mois, malgré les coups reçus, peut-il toujours durer ? Va-t-il se
transformer en s’organisant démocratiquement ? La voie de l’Assemblée des assemblées
(3) ouvrira-t-elle un nouveau chemin, celui de l’organisation d’un mouvement
politico-social radical ? Parviendra-t-il à grossir ses rangs, à maintenir
le soutien de « l’opinion publique » que le pouvoir tente de formater
à son encontre ? Surgira-t-il de ce mouvement des leaders démocratiquement
reconnus qui tiendront la dragée haute aux énarques et autres
éditocrates ? Partis de rien,
des profondeurs dépolitisantes, ceux que l’on considère en haut lieu comme les moins que rien peuvent-ils tout chambouler en ralliant d’autres
forces sociales ?
Et
dans le camp adverse qu’adviendra-t-il
de ce grand déballage médiatisé… sinon des désillusions encore plus
prononcées ? Quant aux européennes prochaines, elles risquent d’aiguiser
les contradictions entre ceux qui veulent instaurer la souveraineté populaire,
les autres vantant la souveraineté nationaliste et xénophobe et les tenants
d’une Europe néolibérale en déliquescence. Enfin, ce référendum promis comme la panacée de la réconciliation avec les
élites, s’il porte comme envisagé sur un peu de proportionnelle, le vote blanc
reconnu et même un petit coup de pouce pour les faibles retraites, peut-il changer
la donne ? Certes, non ! Les tensions vont perdurer, les Gilets
Jaunes chercher leur chemin dans un contexte européen et international de plus
en plus tendu. Entre la montée de l’unilatéralisme, le retour de la
confrontation entre puissances (USA-Chine-Russie), la montée des nationalismes
d’extrême droite, doit surgir la révolte des peuples. En Algérie déjà et
demain…
Mais
le peuple lui-même n’est-il pas autre chose qu’une construction historique qui
naît dans la confrontation ?
Gérard
Deneux, le 25.02.2019
(1)
Voir encadré sur
les indemnités des maires des villes de moins de 3 500 habitants
(2)
Le Canard Enchaîné du 13.02.2019
(3)
La 1ère
a eu lieu à Commercy en janvier, la 2ème aura lieu à St Nazaire en
avril
Encart 1
Acheter les
petits maires pour les amadouer
L’ambition
(finalement déçue) de Macron était de faire participer les Maires des petites
communes à l’orchestration du « grand débat ». Quoi de mieux que de
les appâter en les différenciant du commun des contribuables. Petit retour en
arrière des détricotages et traficotages
de l’imposition… des indemnités des Maires des communes de moins de 3 500
habitants (tiré du Canard Enchaîné du
19.02.2019) :
-
2017. Leur
indemnité maximale est fixée à 1 600€ (ou moins pour les communes de moins
de 1 000 habitants). Ils bénéficient d’un abattement de 658€/mois sur
lesquels ils ne paient aucun impôt et d’une première tranche d’impôt à taux
zéro de 808€… Donc sur 1 466€, ils ne paient rien et ils touchent le
maximum d’indemnité ; ils ne sont imposés que sur 134€ !
-
2018. L’indemnité
est intégrée dans le traitement de la retraite ou du salaire. Malgré les
abattements maintenus, les indemnités n’échappent plus totalement à l’impôt
-
2019. Les
parlementaires votent un rétablissement d’abattement unique et forfaitaire de
1 493€/mois sur lesquels les maires ne paient aucun impôt… On revient,
sous une autre forme, à la case départ de 2017.
L’Association
des maires jubile, tout comme les sénateurs, les macroniens se disent qu’ils
n’occuperont pas les ronds-points puisqu’une majorité d’entre eux ne se trouve
plus du tout imposée. GD.
Encart 2
Trop brève
histoire d’un infiltré
Les
chaînes d’info avaient trouvé un Gilet Jaune qui se prêtait à toutes les
invitations. Le sieur Benjamin Cauchy s’auto-désignait porte-parole. Jusqu’au
jour où l’on découvrit son interview sur le site d’extrême droite Boulevard Voltaire, puis son
militantisme à Debout la France de
Dupont-Aignan et la place qu’il doit occuper sur cette liste aux européennes.
Et cet infiltré de répandre son amertume : « Les Gilets Jaunes ne
veulent pas de listes aux européennes ». Bref, le vrai gilet brun a
surtout envie d’aller manger des frites à Bruxelles ! GD
Encart
3
Si
Macron possède quelques réminiscences historiques, il devrait se méfier de
l’homologie des postures. Louis XVI lavait les pieds, périodiquement, de
quelques indigents sélectionnés. Macron semble se prosterner médiatiquement
devant un SDF… pour lui susurrer qu’il suffit de traverser la rue pour trouver
un toit ? Le christ-roi a mal fini et Jupiter peut craindre un sort,
certes pas tout à fait semblable.