La 5G, une
urgence, pour quoi, pour qui ?
Bienvenue
dans la société hyper connectée, qui rend les objets
« intelligents », les villes « intelligentes ». La 5ème
génération de standards pour la téléphonie mobile (5G) est le nouvel eldorado
pour les opérateurs de téléphonie qui préparent la mise en vente de l’Iphone
11. Quant au bien-être, aux relations humaines et sociales, à la santé, à
l’environnement, y ont-ils songé ceux qui décident, sans nous, et imposent le
« tout numérique », multipliant les antennes et ondes
électromagnétiques sur une planète déjà bien surchargée ? Nous
préparent-ils à la surveillance généralisée de toutes les activités humaines ?
A quelles fins ? Pourquoi cette précipitation ? La course à la technologie de communication dite « intelligente »
s’accélère.
1 - Quel est
ce monde rêvé de la 5 G ?
La
5G promise pour 2021, succédera à la 4ème génération (4G), qui, pour
l’heure, est encore loin d’être accessible à tous : les « zones
blanches » sont encore nombreuses. Seul un quart des Européens y a
accès et, en France, elle couvre principalement les zones urbaines - 40% du
territoire n’en dispose pas et des centaines de communes en sont encore à la ZéroG !
Et nombre de citadins et villageois attendent encore le raccordement filaire par
la fibre optique. Pourquoi tous ces outils de communication ?
Pour
Macron, et bien d’autres européens, l’avenir est à la technologie sans
fil pour que « l’intelligence
artificielle fasse disrupter tous les modèles économiques ». « Je veux que nous ayons des champions
d’intelligence artificielle ici en France » et « pour que l’UE continue de faire la course en
tête, j’ai lancé sans attendre une initiative afin d’accompagner et d’accélérer
nos efforts de recherche en Europe sur la 6G ! (le Monde du 29.01.2020).
Ce
monde rêvé de la 5G promet l’égal accès à internet partout. Avec un temps de latence
inférieur à une milliseconde, mille fois plus de données transmises et un débit
cent fois supérieur à la 4G, cette technologie ouvre la voie du téléchargement
éclair, des voitures autonomes, des villes intelligentes, des opérations
chirurgicales à distance, des usines dirigées par des robots, connectées H24.
Elle promet la démocratisation de « l’internet des objets » avec des
frigidaires qui indiquent les aliments périmés, des poubelles informant les
éboueurs qu’il faut les vider et l’éclairage public qui s’adapte à la position
du soleil…
Cette
course de vitesse engagée entre les géants de la téléphonie mobile est
indispensable aux robots-traders sur les marchés de la finance ou encore aux
GAFAM voulant traiter, à des fins commerciales, toutes les empreintes
numériques de nos cartes de crédit, de fidélité, etc. La 5G est, avant tout, un
vaste marché à conquérir. Des millions d’iphone 11 vont déferler sur le monde mais
aussi tous ces objets connectés (34 milliards d’objets en 2025), portant les
données personnelles en provenance de nos bracelets, nos maisons, nos voitures
ou nos hôpitaux connectés, transmises aux géants de télécommunication grâce au méga-débit
de la 5G. Et puis il y a tous les gadgets inutiles connectés : les baskets
Nike auto-laçantes, la fourchette anti-bâfrement qui envoie une vibration si on
mange trop vite, la montre qui décompte notre temps de vie, le décapsuleur qui,
lorsqu’on ouvre une bière, envoie une notification à nos amis…. Alors, fais
gaffe aux lunettes que portent tes amis d’apéro, ce sont peut-être des
lunettes-espions avec caméra vidéo enregistreuse intégrée. Eh oui ! tous
ces « objets à la con » (1) connectés sont disponibles à la
vente !
Ce
monde « rêvé » que les gouvernants nous imposent est celui du
capitalisme technophile et son credo néolibéral : produire, vendre,
s’enrichir, puis… jeter pour produire, vendre, s’enrichir encore… Peu importe
ce que l’on produit, peu importent les besoins des populations en matière
alimentaire, sanitaire, éducative, culturelle, sociale… Il ne s’agit pas de permettre
à chacun de vivre dignement, dans un monde écologiquement sûr, socialement
juste. Il s’agit de gagner la guerre technologique déjà engagée entre les
Etats-Unis, l’UE (l’allemand Vodaphone, Telecom Italia et les français Bouygues
Telecom et Orange) et la Chine (Huawei). Selon la Commission européenne, cela
représenterait 500 milliards d’euros d’investissements sur les dix prochaines
années, faisant bondir le PIB européen de 6% et créer 1.3 million d’emplois.
2 - Au
diable la démocratie, au diable le principe de précaution
Le
gouvernement français veut passer en force, lancer la procédure d’attribution
des fréquences en septembre pour la mise en œuvre des premiers relais 5G en 2021.
Aucun débat démocratique n’a été ouvert sur les enjeux de cette version « intelligente »
du capitalisme technophile, avec ses risques de nuisances
environnementales et écologiques, ses dérives
sécuritaires et de surveillance généralisée, l’exercice d’un
techno-totalitarisme selon Pièces et Main
d’œuvre (2). Pendant l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement a autorisé
(ordonnance du 25 mars 2020) le déploiement libre de la 5G sur le territoire
français et supprimé, au passage, l’obligation pour les opérateurs, d’obtenir
l’accord de la Commune pour implanter les antennes. La voie est libre ! La
ministre de l’industrie affirme : « Oui,
nous avons pris nos responsabilités sanitaires, environnementales »
sans pouvoir montrer l’ombre du résultat d’une étude : l’ANSES (Agence nationale
de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) ne
rendra ses conclusions que fin 2021. Le principe de précaution est pourtant inscrit
dans la loi européenne exigeant du producteur d’une nouvelle technologie la
preuve de son absence de danger avant de la commercialiser. A ce titre, deux
ministres ont demandé au 1er ministre d’attendre l’étude, des élus LR ont
proposé une commission d’enquête, la Convention
Citoyenne pour le Climat a adopté à 98 % un moratoire sur la mise en place
de la 5G. Proposition écartée par Macron, qui s’était engagé « à reprendre sans filtre » les
propositions de ladite Convention !
Et
pourtant, le Comité scientifique européen sur la santé, l’environnement et les
risques émergents a pris position (prudemment)
fin 2018 « la technologie 5G ouvre
la possibilité de conséquences biologiques imprévues ». Les chercheurs
indépendants ont détecté des effets néfastes sur les organismes vivants,
plantes, insectes et animaux car « la
5G nécessite des ondes particulièrement puissantes produisant une pénétration
accrue des champs électromagnétiques. Leur idée est d’utiliser beaucoup plus
d’antennes qu’avant, pour mieux tout couvrir et tout pénétrer, les murs par
exemple ! Des dizaines de millions d’antennes 5G vont affecter tout le monde
dans l’Union et ce sans un seul véritable test biologique ».
3 - Les
capitalistes technophiles n’ont que mépris pour l’écologie qui ne leur rapporte
rien !
Les
risques ont été dénoncés par des chercheurs indépendants, mais aussi par le
très officiel CNRS qui titrait en 2018 : « Numérique : le grand gâchis énergétique ». Car, pour
fonctionner, internet a besoin de supports matériels, d’espaces territoriaux et
d’une énergie électrique considérable.
En 2018, les ordinateurs, mobiles, tablettes, Data Centers, Réseaux,
absorbaient à eux seuls, 10 % de la consommation d’électricité mondiale. Dans
les années 2020, « l’économie digitale » qui regroupe l’univers
cybernétique (terminaux, réseaux, crypto-monnaies, stockage et transmission
d’information), pèsera pour 20 % ; la croissance en besoins énergétiques
de cette économie est de l’ordre de 10% par an » (3). Les équipements 5G
consommeront 3 fois plus que ceux de la 4G et les internautes passeraient de
3,9 milliards en 2016 à 5 milliards en 2021.
Par
ailleurs, de gigantesques infrastructures sont nécessaires, très voraces en
consommation de métaux rares qui
s’épuisent déjà. C’est pourquoi la Chine a développé une politique offensive
d’extraction et contrôle 90 % de la production mondiale. Les enjeux
géopolitiques sont énormes et les politiques extractivistes vont se développer
dans les pays comme l’Afrique du Sud (rhodium), le Brésil (niobium), la République
Démocratique du Congo (cobalt). Une puce électronique de 2 grammes implique le
rejet de 2 kilos de matériaux ; un courriel avec pièce jointe consomme
autant d’électricité qu’une ampoule basse consommation de forte puissance
pendant une heure. Cette course à la technologie n’est en rien une réponse aux
besoins fondamentaux des populations, ne se soucie nullement de l’utilité des
produits fabriqués dont l’obsolescence programmée les fait échouer dans les
pays du Sud pour « recyclage ». A l’heure où les instances
internationales évoquent l’urgence de la transition énergétique, de la
réduction de l’empreinte carbone, de la préservation de la biodiversité, pour
limiter les effets du réchauffement climatique, les capitalistes technophiles
ne se posent qu’une seule question : comment trouver de nouvelles
ressources en minerais ? Ils sondent les fonds marins, en rajoutant encore
à la pollution des océans. Olivier Vidal (CNRS) alerte : d’ici 2050, il
faudrait extraire du sous-sol plus de métaux que l’humanité n’en a extraits
depuis son origine.
La
5G accentuera les risques sanitaires sur
la Terre. Pour couvrir l’ensemble du territoire, il faudra plus d’antennes. Combien ? Aucune
estimation n’a été dévoilée. Aujourd’hui, le déploiement de la 4G nécessite
45 823 antennes. En faut-il 45 000 supplémentaires ? La 5G nécessite
l’utilisation de fréquences plus élevées, d’ondes millimétriques plus courtes qui
ne peuvent traverser certains bâtiments et obstacles comme les arbres, ce qui
impose une augmentation exponentielle des antennes et, par conséquent l’augmentation
de l’exposition de la population aux ondes électromagnétiques. On ne pourra
plus y échapper ! s’indigne le CRIIREM (centre de recherche et d’information
indépendant sur les rayonnements électro magnétiques non ionisants). Même son
de cloche du côté de l’association Robin
des toits qui dénonce l’absence d’étude d’impact sanitaire. PRIARTEM (4) alerte sur l’augmentation
constante du nombre de personnes électro-sensibles et des Collectifs anti5G
démontent des antennes.
La
menace se situe aussi dans l’Espace.
Pour supprimer toutes les zones blanches dans le monde, il faut mettre sur
orbite basse (entre 500 et 2 000 km d’altitude) plus de 20 000
satellites autour de la terre et installer plusieurs dizaines de millions
d’antennes relais dans nos villes et campagnes. Ces opérations peuvent altérer
l’ionosphère, cette couche supérieure ionisée de l’atmosphère qui interagit
avec la lumière ultra-violette du soleil. Que savons-nous de l’effet que produiront
ces interférences en haute altitude, sur la météorologie, le climat, la protection
contre les rayonnements cosmiques, la filtration des rayonnements solaires ?
La terre serait ceinturée par un bouclier électromagnétique artificiel, fait
d’ondes pulsées induisant des effets sur le vivant. Pas un être vivant, humain, mammifère, oiseau,
insecte, ni les végétaux et la masse de nos mers et océans, ne pourrait se
soustraire à une exposition, 24H/24, à des niveaux de rayonnement de radiofréquences,
des centaines de fois supérieurs à ceux que nous connaissons. Dans 30 ans, nous
déplorerons les effets de cette politique, que subiront les générations futures !!!
4 – La
surveillance généralisée des populations rendue possible
Les
tenants de la 5G évoquent la nécessaire vidéosurveillance
« intelligente » pour lutter contre la délinquance. Aujourd’hui on
identifie ou on saisit le flagrant délit, demain, on anticipera une anomalie.
Qui va déterminer les comportements dits « anormaux » ? Les
programmateurs des futurs algorithmes ? Le système judiciaire en serait
bouleversé : à quoi serviraient les magistrats qui jugent sur le fondement
de faits établis ? Des outils de vidéosurveillance se sont développés dans
les villes ; en leur donnant une
dimension « intelligente », les reliant à d’autres fichiers (santé,
infractions, etc.), ce sont nos libertés publiques qui seront menacées. Ce nouvel
ordre urbain doit être soumis au débat avec la population. Certes, on n’en est
pas encore à la reconnaissance faciale instituée partout, mais elle se pratique
déjà, et pas qu’en Chine, où depuis fin 2019, le Covid-19 a accéléré le recours
aux technologies de traçage. Imaginons des badauds sur passage piéton,
identifiés automatiquement par les caméras de surveillance d’un Etat
autoritaire, capables d’afficher aussitôt le nom et le numéro de carte
d’identité d’un individu. Et de faire remonter son casier judiciaire ou le
dossier conservant sa loyauté politique au régime…. En Chine, cette vision devient
réalité. Début 2018, la police de Zhengzhou (est du pays) affirmait que ses
agents portant des lunettes « intelligentes » avaient identifié 7
personnes impliquées dans des enlèvements. Depuis décembre 2019, il est
obligatoire de se soumettre, pour l’achat d’une carte SIM, à un scan de
reconnaissance faciale, en plus de la présentation de la carte d’identité. Parallèlement,
s’ajoute un système de « crédit social » par l’attribution d’une note
en fonction du comportement, pouvant empêcher un Chinois qui, par ex., se
soustrait à une décision de justice ou ne paie pas une dette, d’acheter un
billet de train. Un fichier national de surveillance au service de la
répression est très poussé dans le Xinjiang, à l’encontre de la minorité
ouïgoure et autres ethnies musulmanes. De la même manière, les réseaux sociaux
Tencent et Alibaba se sont associés au gouvernement chinois et développé une
application d’identification avec un code couleur les individus exposés au
Covid-19. De quels outils de contrôle dispose la population sur l’arbitraire
qui peut se mettre en œuvre ?
En
France, les partisans de la reconnaissance faciale piaffent, estimant que
l’autorisation législative à sa mise en place, suggérée fin 2019 par Cédric O,
alors secrétaire d’Etat chargé du numérique, est un obstacle. Le procédé d’authentification
de l’identité d’un individu est autorisé dans les enquêtes judiciaires pour la
recherche de suspects ; il existe dans 3 aéroports d’Ile-de-France.
L’autre usage, par contre, l’identification « à la volée » - fonctionnant
en temps réel avec les images des caméras de vidéosurveillance - est soumis à autorisation
de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés ; s’appuyant
sur le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), elle proscrit
tout traitement des données sensibles (comme le visage). Même si quelques
exceptions sont possibles, la procédure est dissuasive et exigeante : les
ordonnateurs de ce type d’usage doivent réaliser une étude d’impact et prouver
sa conformité au RGPD, l’expérimentation devant se borner à une seule finalité.
Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dénonce
cette « idéologie poussiéreuse de la
Cnil » et Christian Estrosi,
maire de Nice, pointe « des principes
dépassés ». Une loi d’expérimentation sera-t-elle votée au
prétexte de sécuriser le Mondial de rugby de 2023 puis les JO de 2024 ? Les
industriels français, comme Thales ou Idemia, attendent cette aubaine. Pour
l’heure, pas de texte déposé devant le Parlement. Les opposants à ce procédé,
comme la Quadrature du net, sont très
vigilants craignant qu’une expérimentation de la reconnaissance faciale soit
sans retour en arrière possible.
Une
« avancée » technologique ou scientifique, par ses applications n’est
jamais neutre ; elle est l’affirmation d’un choix politique de
fonctionnement de la société. En l’occurrence, 5G et autres outils
« intelligents » grignotent les principes de liberté et de sûreté.
5 – Préserver
les principes de liberté et de sûreté
Comment
peser face à la puissance des géants du numérique ? Les technologies numériques
vont-elles gouverner nos vies ? Allons-nous laisser le capitalisme
technophile confisquer notre mode de pensée ?
Les
opposants à la 5G, et à l’usage disproportionné de la technologie
« intelligente », sont traités d’alarmistes, de rétrogrades, de
ringards, d’opposants au modernisme, etc. Mais avons-nous besoin d’être reliés
24/24 au monde entier ? Avons-nous besoin d’outils qui décomptent les
yaourts restant dans notre frigo ? Après avoir démembré les services
publics de proximité, les gouvernants nous présentent des services
« intelligents » pour consulter un médecin à distance, suivre les
cours de l’université… Voulons-nous des algorithmes pour trouver un présumé
coupable… pour ensuite supprimer les services de la Justice, devenus inutiles ?
Les
algorithmes de ces machines « intelligentes » sont préparés par les
industriels-mêmes qui vendent ces outils, formatant nos comportements et nous transformant
en consommateurs « décervelés ». Ce que nous voulons c’est une
société plus juste, plus humaine, plus soucieuse du bien-être et du
développement humain, grâce à des services de proximité, l’expression libre et
l’échange des idées… Ce que nous voulons ce n’est pas la liberté ou la
sécurité, mais les deux ! La sécurité nous l’entendons au sens de la sûreté,
celle qui figure dans la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, celle
qui nous protège contre l’arbitraire de l’Etat. Vivre en sécurité, ce n’est pas
être dans un univers saturé de caméras de surveillance, c’est avoir un logement
digne, ne pas être contrôlé dans la rue pour un rien, respirer un air pur,
pouvoir se défendre contre l’oppression de l’Etat… C’est lutter contre les
politiques qui imposent, subrepticement, des outils de surveillance généralisée,
tout en donnant l’illusion aux populations de participer à la décision. Ainsi
du Ségur de la Santé, pendant lequel l’Etat
continue de fermer des services hospitaliers. Ainsi de la Convention Citoyenne pour le Climat que Macron salue, tout en
ré-autorisant les néonicotinoïdes, insecticides tueurs d’abeilles, pour
satisfaire les industriels agricoles de la betterave à sucre !
>>><<<
Partout
des colères, des mécontentements montent face à l’angoissante catastrophe
écologique. Mais on ne pourra infléchir les choix politiques en la matière sans
remise en cause profonde de la société et des grandes institutions capitalistes
qui la dominent ; l’Etat et les gouvernements successifs font partie du
problème, nous livrant au despotisme des intérêts privés.
Certes,
reconstruire par en bas des services associatifs et locaux offre des
alternatives rassurantes dans des territoires spécifiques mais le rouleau
compresseur poursuit sa route, s’il n’est pas stoppé par le blocage du système
basé sur le profit. Quelques victoires électorales donnent, parfois, l’illusion
du changement, comme celle des Verts lors des élections municipales récentes.
Mais on sait trop ce que sont les exécutifs locaux coincés dans leurs alliances
de façade et découvrant, dans l’exercice du pouvoir, les désaccords avec leurs
alliés d’un jour. Peut-on imaginer la sortie de la dépendance collective au
numérique généralisé (la fibre optique n’est pas encore totalement installée
qu’elle est jugée obsolète !) ? Si l’on ose une comparaison avec le
nucléaire, l’on ne peut qu’être inquiet !
Chaque
fois qu’une ressource d’énergie a menacé de manquer, nous l’avons remplacé par
une autre, sans jamais mener de réflexion sur nos modes de consommation. « On ne résout pas un problème avec les modes
de pensée qui l’ont engendré » (5).
Odile
Mangeot
Le
20.08.2020
Sources :
Politis, Fakir, reporterre.net, bastamag, Thur Ecologie Transports
(1)
Fakir
juillet-septembre 2020
(2)
Pièces et Main
d’œuvre- atelier de bricolage pour la construction d’un esprit critique à
Grenoble. Dénonce le projet de société techno-totalitaire (nanotechnologies,
transhumanisme, etc.) www.piecesetmaindoeuvre.com
(3)
Analyse de Damien
Ernst, professeur spécialiste de l’énergie (université de Liège) citée par Thur
Ecologie Transports
(4)
Association PRIARTEM
– Pour Rassembler Informer et Agir sur les Risques liés aux Technologies
Electromagnétiques
(5)
Guillaume Pitron
(auteur de La guerre des métaux rares. La
face cachée de la transition énergétique et numérique – ed. Les liens qui libèrent) a emprunté ce
constat amer à Albert Einstein