Un poème de Pedro Vianna
la petite musique morte
des bons vivants attablés
autour de leur festin
où prolifèrent les mets exquis
du profit en nage de plus-value
de la détresse confite en surmenage
de la mort en gelée de précarité
leur glauque petite musique morte
disions-nous en chuchotant
pour éviter les grandes oreilles
des petits états d’urgence
leur étouffante glauque petite
musique morte
continue de couvrir subtilement
les cris poussés en vain par leurs
chères victimes
bon marché
Paris, 31.III.2018
In Des coups
pour rien
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