Les Amis de l’émancipation Sociale
Monsieur Hollande
avait promis ! (bis)
« Je
négocierai le TSCG » (bis)
Mais il nous a bernés,
et sans nous consulter
Le traité il le fait
adopter, par sénateurs et députés
Pour les peuples c’est
l’austérité, et la ceinture faut s’ la serrer !
(sur l’air de la Carmagnole)
TSCG = Traité sur la
Stabilité,
la Coordination et la
Gouvernance.
Encore un traité européen ? Pour quoi
faire ?
Depuis le traité de Rome (1957), 16 traités européens ont construit l’Europe du marché, celle de la
libre concurrence, grignotant avec détermination les acquis sociaux, réduisant
les interventions publiques. Les principales étapes de la construction de
l’Europe antisociale, celle des délocalisations, de la précarisation et de la
pauvreté ont été l’Acte unique (1986), Maastricht (1992), Lisbonne (2007). L’Europe
ultralibérale étrangle ses membres par des contraintes brutales, interdisant
aux Etats d’emprunter auprès de leurs banques centrales nationales et auprès de
la Banque Centrale Européenne (BCE), les contraignant à emprunter auprès des
banques privées à des taux exorbitants, créant
leur endettement croissant en diminuant parallèlement l’imposition des
riches. Pour résorber cette dette, les gouvernements privatisent ou ferment les
services publics, démantèlent les systèmes de protection sociale (santé,
retraite, droits du travail, etc.). La crise financière provoquée par les
spéculateurs n’a fait qu’amplifier ces régressions sociales. Pour l’Union
Européenne, il faut renflouer les banques privées, c’est-à-dire enrichir encore
plus les actionnaires, endetter toujours davantage les Etats en laissant les
marchés financiers privés leur prêter à des taux d’usure pour, ensuite, faire
payer l’addition aux peuples en espérant la relance… de la croissance.
Mais … les
remèdes sont pires que le mal : ça ne marche pas
et les pays
« sombrent » dans la récession les uns après les autres : Grèce,
Portugal, Espagne, Italie…
Peu
importe… les partisans de cette Europe-là (UMP et PSolférino réunis), sont
prêts, pour sauver le système bancaire privé et le capitalisme
financiarisé, à imposer à leurs peuples la précarité et la
pauvreté,
à renier la
démocratie, à faire resurgir en Europe la « bête immonde »,
les partis fascistes d’extrême droite.
Le TSCG, dit pacte budgétaire,
poursuit cette construction d’une Europe mortifère pour ses peuples !
C’est un pacte contre les peuples qui annonce de nouvelles régressions
sociales,
par les contraintes qu’il va imposer aux Etats, et notamment :
-
Le déficit
public de chaque Etat membre ne devra pas dépasser 0,5 % du PIB. Précisons que Maastricht le fixait à 3%, jamais
atteint. En France, il est de 4,5% ! Hollande s’est engagé à le ramener à
3% en 2013 ! Comment, sinon par des mesures de régression sociale ? Les
Grecs et les Espagnols ou encore les Portugais, les subissent. L’Espagne pour
« profiter » de l’aide de la BCE, doit se soumettre aux diktats de la troïka (Commission européenne, FMI et
Banque Centrale Européenne) :
augmenter la TVA, baisser les salaires des fonctionnaires, accentuer le rythme
des privatisations, reporter l‘âge de la retraite à 67 ans…
-
La dette de
l’Etat ne devra pas dépasser 60% du PIB.
Lorsque ce taux sera dépassé (c’est le cas de la quasi-totalité des Etats de l’UE),
l’Etat aura obligation de le réduire au rythme d’un vingtième par an. La dette
publique française se monte à environ 1 700 milliards d’euros (87% du PIB) ; cela signifie qu’il
faudra trouver 87 milliards d’euros chaque année, soit 20 % du budget de l’Etat
par des coupes dans les dépenses publiques ou par des impôts
supplémentaires !
Le pacte budgétaire Merkozy,
devenu le pacte Merkhollande
est un pacte de l’austérité perpétuelle. Il
est irréversible.
Il est
antidémocratique et nie le principe de la souveraineté des peuples.
Lorsque un Etat aura un déficit structurel supérieur à 0,5% de son PIB, la
commission européenne aura le pouvoir de lui imposer ses choix de politiques
publiques (réduction des dépenses de
santé, d’éducation, de sécurité sociale, de services publics…), d’en fixer
le calendrier et d’en surveiller la mise en œuvre. La Cour de Justice
européenne sera habilitée à infliger des sanctions aux Etats récalcitrants.
Le Parlement sera privé de sa liberté de décider des politiques à mettre en
place. Plus aucune marge de manœuvre pour faire face aux investissements publics énormes que
vont exiger, par exemple, la transition écologique ; l’obligation
d’équilibre budgétaire interdira pratiquement d’emprunter, ce sera la manière
de faire disparaître l’action publique au profit du secteur privé.
Le TSCG a été approuvé le 2 mars 2012 par les chefs d’Etat de et de
gouvernement de 25 pays de l’UE (hormis la Grande Bretagne et la République
tchèque). Pour entrer en vigueur au 1er
janvier 2013, il doit être approuvé par 12
des 17 pays de la zone euro. Il ne s’appliquera qu’à ceux qui le
ratifient.
Hollande n’a pas été long à dévoiler
sa politique dite « socialiste » (tout comme Papandréou, le pseudo-socialiste en Grèce) : il est prêt à
signer le pacte du « diable », soumettant ainsi les classes
populaires et les classes moyennes à des
régressions sociales annoncées pour 2013 et pour de nombreuses années encore, si l’on
observe les exemples de la Grèce, de l’Espagne ou du Portugal.
Avec Hollande, le dit « socialiste », pas de référendum !
Il se réfugie derrière le Conseil Constitutionnel (où siègent des hommes de
Droite nommés par Chirac et Sarko) qui a jugé que le « pacte
budgétaire » ne modifie en rien la Constitution, alors même que celle-ci affirme «le Parlement vote la loi » (art. 24) ou encore « Les lois de finances déterminent les ressources et les charges de
l’Etat » (art.
34)
Refusons d’enfiler la camisole de l’austérité
Partout, les classes populaires doivent s’organiser pour
résister,
pour annuler la dette. Les créanciers ont pris des risques ? Qu’ils les assument !
pour imposer une Europe sociale qui se protège contre la concurrence mondiale. Leur
compétitivité consiste à aligner nos salaires, notre protection sociale sur
ceux de la Chine, de l’Inde. C’est inacceptable !
Monsieur Hollande nous promet
(bis) Austérité, précarité (bis)
Nous n’nous laisserons pas plumer,
Nous n’nous laisserons pas dompter
Ah ! ça ira, ça ira, ça
ira ! L’Europe des banques on
refusera !
Ah ! ça ira, ça ira, ça
ira ! L’Europe des peuples on imposera !
Participez à la conférence-débat sur
Pacte budgétaire
européen = toujours plus d’austérité et moins de pouvoir d’achat.
Pourquoi ?
en présence de Louis WEBER (sociologue, coordinateur de la Revue Savoir/Agir)
Mardi 9 octobre 2012 à 20h30
à la Maison du Peuple à Belfort (entrée libre et gratuite)
Rejoignez les Amis
de l’Emancipation Sociale
Rouges de colère car les
classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme
Verts de rage contre le productivisme qui détruit
l’Homme et la planète
Noirs d’espoir pour une société de justice sociale
et d’égalité que nous voulons multicolore, multiculturelle et solidaire
amis.emancipation.sociale@gmail.com le
30.09.2012