Par "idées de gauche", j'entends particulièrement deux choses : 1. La défense des pauvres. 2. La défense des minorités.
1. Pourquoi le système électif ne peut pas permettre la défense des pauvres ?
Il ne vous a pas échappé que la plupart des assemblées élues est composée majoritairement de classes supérieures de la population qu'elles sont censées représenter. On le constate dans les faits, mais on peut aussi comprendre pourquoi simplement.
Le mécanisme de l'élection, à tout le moins à l'échelon national, suppose que l'on se base sur les informations que nous avons sur les candidats pour faire notre choix. À moins de connaître personnellement notre député ou le président, nous en sommes réduits à analyser l'information qui nous vient des médias. C'est un premier filtre qui hypothèque les chances de la plupart des candidats "pauvres" ou même "défendant les pauvres". Le ticket d'entrée dans un grand média est en effet hors de prix, tout comme la réalisation d'un clip de campagne correct, la diffusion d'éléments de communication (affiches, tracts en couleur, tshirts, ...). Par ailleurs, les médias étant tous ou presque sous la coupe de grands groupes industriels et financiers, ils n'ont pas d'intérêt à promouvoir et donc à inviter quiconque prétendant défendre des intérêts contraire.
Parallèlement, quelqu'un qui passe l'essentiel de sa vie à travailler (ou chercher du travail) pour vivre (ce qui caractérise souvent le pauvre) consacre peu de temps à toute activité annexe, et a fortiori à la politique qui nécessite un investissement personnel fort.
Enfin, le principe même de l'élection étant de "choisir le meilleur", l'inconscient collectif a tôt fait d'éliminer ceux qui n'ont pas même réussi à faire quelque chose de correct de leur vie, au profit de ceux à qui la chance a souri, ou qui ont eu de la réussite dans leur carrière professionnelle.
L'élection, partout où elle est pratiquée et à toutes les époques, a mis au pouvoir majoritairement des gens aisés. Ce n'est pas un hasard, réfléchissez-y sérieusement.
2. Pourquoi le système électif ne peut pas permettre la défense des minorités ?
La démonstration de ce point est encore plus simple. Si l'on peut s'étonner que les pauvres, qu'on appelle les 99% à juste titre parce qu'il compose l'essentiel de la population, n'accèdent jamais au pouvoir, il parait évident qu'une minorité ne peut prétendre gagner une élection. Le scrutin majoritaire ne s'appelle pas ainsi pour des prunes. Et on trouvera donc dans les assemblées élues principalement des blancs, des hétérosexuels, ... et toutes les caractéristiques très majoritaires de la population. Même si nous sommes une majorité à être minoritaires (!), nous le sommes sur des critères différents. Et l'homosexuel ne verra pas forcément son point de vue défendu et ne sera pas sur la même ligne que le français d'origine étrangère. Leurs combats séparés pour défendre leur propre minorité, ne se cristallisera pas dans un mouvement politique unique, et donc pas dans une majorité électorale.
Donc ?
L'élection, par sa construction-même et nous pouvons le constater chaque fois, ne permet pas d'amener au pouvoir les citoyens concernés au premier chef par ce que pourrait-être une vraie politique de gauche. Elle ne permet au mieux que de compter sur l'espoir que la majorité des élus riches et "conformes" aura de la considération pour les problèmes des pauvres et des minoritaires.
Face à ce constat, tout militant se disant "de gauche" devrait s'interroger sur le sens de son action dans tel ou tel parti politique, dans tel ou tel syndicat, comptant sur le système électif pour faire progresser ses idées.
La première et la seule idée de gauche qui soit, c'est d'abandonner le système électif et d'instaurer à la place une... démocratie.
1. Pourquoi le système électif ne peut pas permettre la défense des pauvres ?
Il ne vous a pas échappé que la plupart des assemblées élues est composée majoritairement de classes supérieures de la population qu'elles sont censées représenter. On le constate dans les faits, mais on peut aussi comprendre pourquoi simplement.
Le mécanisme de l'élection, à tout le moins à l'échelon national, suppose que l'on se base sur les informations que nous avons sur les candidats pour faire notre choix. À moins de connaître personnellement notre député ou le président, nous en sommes réduits à analyser l'information qui nous vient des médias. C'est un premier filtre qui hypothèque les chances de la plupart des candidats "pauvres" ou même "défendant les pauvres". Le ticket d'entrée dans un grand média est en effet hors de prix, tout comme la réalisation d'un clip de campagne correct, la diffusion d'éléments de communication (affiches, tracts en couleur, tshirts, ...). Par ailleurs, les médias étant tous ou presque sous la coupe de grands groupes industriels et financiers, ils n'ont pas d'intérêt à promouvoir et donc à inviter quiconque prétendant défendre des intérêts contraire.
Parallèlement, quelqu'un qui passe l'essentiel de sa vie à travailler (ou chercher du travail) pour vivre (ce qui caractérise souvent le pauvre) consacre peu de temps à toute activité annexe, et a fortiori à la politique qui nécessite un investissement personnel fort.
Enfin, le principe même de l'élection étant de "choisir le meilleur", l'inconscient collectif a tôt fait d'éliminer ceux qui n'ont pas même réussi à faire quelque chose de correct de leur vie, au profit de ceux à qui la chance a souri, ou qui ont eu de la réussite dans leur carrière professionnelle.
L'élection, partout où elle est pratiquée et à toutes les époques, a mis au pouvoir majoritairement des gens aisés. Ce n'est pas un hasard, réfléchissez-y sérieusement.
2. Pourquoi le système électif ne peut pas permettre la défense des minorités ?
La démonstration de ce point est encore plus simple. Si l'on peut s'étonner que les pauvres, qu'on appelle les 99% à juste titre parce qu'il compose l'essentiel de la population, n'accèdent jamais au pouvoir, il parait évident qu'une minorité ne peut prétendre gagner une élection. Le scrutin majoritaire ne s'appelle pas ainsi pour des prunes. Et on trouvera donc dans les assemblées élues principalement des blancs, des hétérosexuels, ... et toutes les caractéristiques très majoritaires de la population. Même si nous sommes une majorité à être minoritaires (!), nous le sommes sur des critères différents. Et l'homosexuel ne verra pas forcément son point de vue défendu et ne sera pas sur la même ligne que le français d'origine étrangère. Leurs combats séparés pour défendre leur propre minorité, ne se cristallisera pas dans un mouvement politique unique, et donc pas dans une majorité électorale.
Donc ?
L'élection, par sa construction-même et nous pouvons le constater chaque fois, ne permet pas d'amener au pouvoir les citoyens concernés au premier chef par ce que pourrait-être une vraie politique de gauche. Elle ne permet au mieux que de compter sur l'espoir que la majorité des élus riches et "conformes" aura de la considération pour les problèmes des pauvres et des minoritaires.
Face à ce constat, tout militant se disant "de gauche" devrait s'interroger sur le sens de son action dans tel ou tel parti politique, dans tel ou tel syndicat, comptant sur le système électif pour faire progresser ses idées.
La première et la seule idée de gauche qui soit, c'est d'abandonner le système électif et d'instaurer à la place une... démocratie.