Verts de rage. Ici et ailleurs
Notre
Dame des landes.
Les paysans et occupants de la ZAD attendent de pied ferme l’expulsion
annoncée ! Hollande décrète un référendum. Valls trépigne : « Je ne change pas, nous ne changeons pas de
position… le projet de transfert de l’aéroport de Nantes sur le site de NDDL
est un projet important pour le développement économique et urbain de ce
territoire, ainsi que pour la réduction des nuisances subies par les habitants
de la métropole de Nantes et pour la
préservation de l’environnement…. »
Frappés d’amnésie, tous. Ils ont
oublié les conclusions du rapport, resté secret jusqu’à ce que Le Canard mette le bec dessus(1)… et
pour cause ! La DREAL (direction régionale de l’environnement, de
l’aménagement et du logement) du Pays de Loire
rend le 10 novembre 2014 son rapport, suite à la commande du Préfet de
Région, sur une extension éventuelle de la piste de Nantes-Atlantique à la
place de la construction de NDDL. Calamiteux… pour Hollande…L’étude démonte
point par point les arguments invoqués
pour ne pas réaliser une extension de l’aéroport actuel, et par là-même donne
raison aux opposants au projet NDDL. Impact
concernant les survols nuisibles pour le lac ? Néant : même
les gros avions qui utiliseraient cette piste plus longue ne voleraient pas
au-dessous des 300 m, l’altitude minimale de protection de la réserve
naturelle. La menace pour les oiseaux ? Néant aussi ! Les
atterrissages au ralenti et les décollages rapides perturbent même moins
qu’un évènement imprévisible, comme le bruit d’un coup de fusil. Le péril sur
les zones humides en bout de piste ? Néant, encore ! Cet impact sera
très minime en comparaison de ceux qui sont issus de l’urbanisation prévisible...
La DREAL conclut que c’est plutôt ce « déménagement,
l’urbanisation de ces terres et leur imperméabilisation qui seraient
préjudiciables aux équilibres écologiques de la réserve ». Exactement
l’inverse ! Cette étude n’a jamais été rendue publique.
(1)Paru dans le Canard Enchaîné du 24.02.2016
Vers
un NDDL en Crète ?
En pleine série de grèves générales en
Grèce depuis le 12 novembre, de manifs fleuves en meutes assourdissantes, du
blocage des ports à celui des grandes routes principales, des actions de
sabotage dans les administrations qui collaborent avec la Troïka à la chasse
aux CRS par les paysans crétois au cœur d’Athènes, le gouvernement Tsipras
vient de confirmer que l’aéroport d’Héraklion en Crète serait prochainement
fermé et remplacé par un nouvel aéroport flambant neuf, un peu plus loin, à
Kastelli. Le projet est colossal : la longueur des pistes se situerait entre
3.2 km et 3.8 km et une grande route serait également construite pour s’y
rendre. Le dépôt des candidatures pour la construction et l’exploitation
confirme que le nouvel aéroport serait bel et bien construit, avec l’accord
unanime de la troïka et le soutien de la Banque Européenne d’Investissement
pour financer les 850 millions d’euros minimum que devrait coûter ce projet
(sans doute le double).
Le favori parmi les candidats est… le
tandem Vinci-Ellaktor ! Le PDG de Vinci, Xabier Huillard, s’était même
déplacé avec Hollande en octobre dernier pour rencontrer Tsipras. Le 19 février,
le ministre adjoint des affaires étrangères, Dimistris Mardas arrive à Paris
pour poursuivre le programme de privatisation en Grèce (50 milliards d’euros),
Mardas, l’un des instigateurs de la trahison du mandat du référendum du 5
juillet 2015, lui qui est chargé de brader le bien commun grec. Avec qui ?
Les représentants d’Alstom, club Med, Suez environnement, Thales, Total et
Vinci…
Les rapaces sont dans la place pour se
répartir le gâteau grec…
La rue gronde à Athènes…
Par Yannis Youlountas, le
19.02.2016 http://blogyy.net/