Pour François Beisson
Hommage aux Ouvrières du
parapluie
à Aurillac en 1905
à
Aurillac
sous
une pluie battante de mépris
des
parapluies en ronde
bâillent
en rigole
en
1863
on
y rajoutait une pelle
aux
parapluies
pour
abreuver le vert pâturage
un
autre temps qui s’en retourne
en
haute lutte de longue haleine
baleines
déployées
pour
ne pas ployer
sous
l’humiliation d’un notable vil prix
qui
se veut charitable
en
1905
après
un mois de pépins solidaires
plantés
dans la galoche des mauvais payeurs
les
ouvrières en pébroque obtiennent gain de cause
elles
au
moins
n’ont
pas perdu leur temps
et
la foule solidaire du pavé résonne
au
rythme des parapluies en fêtes
Eric
Meyleuc, 1.1.2017