Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 30 septembre 2018


Inégalités et pauvreté en chiffres


Les dividendes mondiaux versés aux actionnaires par les entreprises = 497,4 milliards de dollars au 2ème trimestre 2018, soit une hausse de 12,9 % par rapport à la même période de 2017

Pour l’Europe = 176,5 milliards d’euros versés, soit + 18,7 %
Les « champions » des paiements-records : Allemagne, Etats-Unis, japon et France
Les trois entreprises françaises qui battent tous les records : SANOFI, Total, BNP Paribas

Comme aurait dit Coluche « Ces salauds de pauvres » ne peuvent pas comprendre que 18,7 % d’augmentation en un trimestre c’est pas pour eux.
 D’ailleurs, comme dit Macron, les riches trouvent qu’ils coûtent un « pognon dingue » pour… survivre



Pauvreté monétaire

RSA = 550,93 €/mois – Allocation Adulte handicapé = 819 €/mois – Minimum vieillesse = 833,20 €

14,2 % des Français sont considérés comme pauvres (moins de 1 015€/mois). Le revenu médian = 1 692€
Parmi ces 14,2 %, une personne sur 5 vit avec moins de 1 000 €/mois

Ce taux est de 16,5 % en Allemagne, 20,6 % en Italie
S’il n’y avait pas de prestations sociales en France, le taux de pauvreté serait de 23,6 %

Cette moyenne de 14,2 % occulte des disparités régionales, sociales et générationnelles
Pas-de-Calais : 20,3 % - Seine-Saint-Denis : 29 % - Nord : 19,4 % - Aude : 21,4 %

Dans ces 14,2 % :
36,6 % sont chômeurs, 7,6 % retraités, 7,7 % actifs
19,9 % ont moins de 18 ans – 25 % entre 18 et 24 ans – 13 % entre 25 et 54 ans – 10,6 % entre 55 et 64 ans, 5,9 % entre 65 et 74 ans et 8,2 % ont 75 ans et plus

Les travailleurs pauvres sont 1 million dont 700 000 salariés et 300 000 indépendants
Est considéré comme pauvre celui qui « gagne » moins de 850 €/mois



Dépenses de logement qui amputent les faibles revenus et « mal logement »

De 2006 à 2013, les dépenses de logement ont augmenté 4 fois plus vite que les bas revenus.
En moyenne, la part des ressources pour se loger est passée de 26,3 % à 33,60 %
Le retour chez les parents des 18/29 ans ou le logement par des tiers est de 46 %

180 000 copropriétés sont insalubres, soit 2,3 millions de logements
4 millions de personnes sont en attente de vrais logements
Le taux d’effort monétaire dans le parc social pour les bas revenus est de 27,8 % (en 2013)

9 000 enfants vivent dans des bidonvilles, 3 000 sont sans domicile



Accès limité aux soins de santé

3 millions de personnes concernées
1/3 des personnes sont éligibles à la CMU
2/3 des personnes susceptibles de bénéficier de l’aide au paiement de la complémentaire Santé n’y recourent pas
Dans 11 villes de France, 22 % des médecins refusent la prise en charge des bénéficiaires de la CMU

Ces chiffres sont issus des articles du Monde  des 30/08, 5, 6 et 7 septembre 2018

« Beaucoup d’hommes politiques… soupçonnent les pauvres de prendre indument du bon temps… voire de frauder… Les discours sur l’assistanat et la stigmatisation des pauvres reviennent de façon lancinante… La 3ème République avait proclamé la dette de la nation envers les pauvres. (On donne) l’impression aujourd’hui que ce sont les pauvres qui ont une dette à l’égard de la nation ». Serge Paugam – sociologue – dernier ouvrage « Ce que les riches pensent des pauvres » éd. Seuil -2017 (GD)


Le vrai pouvoir des lobbys en Macronie

Contrairement à la corruption, le lobby est légalisé alors que c’est exactement la même chose. A chaque fois que vous entendez le mot « lobbying » pensez aussitôt « corruption légalisée ». Avec le LREM de Macron, on a atteint des niveaux de « corruption légalisée » maximum. Alain Mouetaux

Le lobbying qui pèse sur l’écriture de la loi est opaque puisque le processus de décision interministérielle reste secret, même si la loi Sapin 2 a créé un répertoire des représentants d’intérêts, il ne permet pas de connaître l’identité des conseillers et fonctionnaires rencontrés par les lobbys.

Parmi les lobbyistes de l’équipe Macron
Edouard Philippe. Il a été directeur des affaires publiques, autrement dit lobbyiste en chef du géant du nucléaire Areva de 2007 à 2010, avant d’être élu maire du Havre puis nommé à Matignon en 2017
Audrey Bourolleau. L’ex-directrice de Vin et Société, organise de lobbying de la filière, a participé à la campagne présidentielle avant d’être recrutée à l’Elysée pour s’occuper de l’agroalimentaire
Marie Lebec. Députée LREM des Yvelines. Elle travaillait auparavant comme consultante au cabinet de lobbying Euralia, installé à Bruxelles
Benjamin Griveaux. Il a été directeur des affaires publiques du groupe d’immobilier commercial Unibail-Rodamco de 2014 à 2016, avant de devenir porte-parole d’En Marche! puis du gouvernement
Mohamed Laqhila. Député LREM des Bouches-du-Rhône. Expert-comptable de métier, il présidait la Fédération nationale de la profession jusqu’en septembre 2017
Laurent Lotteau. Il a quitté le cabinet de Paul Boury en 2010 pour créer Rivington qui a recruté plusieurs collaborateurs d’En marche! et fourni ses services à Orangina, Philip Morris, Sanofi ou encore Keolis
Pascal Tallon. Il pilote le cabinet Boury, Tallon et Associés, un des plus importants de la place, depuis que le fondateur Paul Boury a pris du champ. Coca-Cola, Bayer, TF1 ou Air France font partie de ses clients
Jean-Luc Archambault, ancien du ministère de l’Industrie ; Il a fondé en 2003 le cabinet Lysios, qui déclare notamment comme clients Monsanto, Japan Tobacco, le PMU ou encore le Cercle de l’Industrie 
Extraits d’une enquête parue dans Challenges (23.09.2018) à retrouver sur https://www.challenges.fr