Inégalités
et pauvreté en chiffres
Les
dividendes mondiaux versés aux actionnaires par les entreprises = 497,4
milliards de dollars au 2ème
trimestre 2018, soit une hausse de 12,9 % par rapport à la même période de 2017
Pour
l’Europe = 176,5 milliards d’euros
versés, soit + 18,7 %
Les « champions »
des paiements-records : Allemagne, Etats-Unis, japon et France
Les trois
entreprises françaises qui battent tous les records : SANOFI, Total,
BNP Paribas
Comme aurait dit Coluche « Ces salauds de pauvres » ne peuvent pas comprendre que 18,7 %
d’augmentation en un trimestre c’est pas pour eux.
D’ailleurs,
comme dit Macron, les riches trouvent qu’ils coûtent un « pognon
dingue » pour… survivre
Pauvreté
monétaire
RSA = 550,93 €/mois – Allocation Adulte handicapé =
819 €/mois – Minimum vieillesse = 833,20 €
14,2 % des
Français sont considérés comme pauvres (moins de 1 015€/mois). Le
revenu médian = 1 692€
Parmi ces 14,2 %, une personne sur 5 vit avec moins de
1 000 €/mois
Ce taux est de 16,5 % en Allemagne, 20,6 % en Italie
S’il n’y avait pas de prestations sociales en France,
le taux de pauvreté serait de 23,6 %
Cette moyenne de 14,2 % occulte des disparités
régionales, sociales et générationnelles
Pas-de-Calais : 20,3 % - Seine-Saint-Denis :
29 % - Nord : 19,4 % - Aude : 21,4 %
Dans ces 14,2 % :
36,6 % sont chômeurs, 7,6 % retraités, 7,7 % actifs
19,9 % ont moins de 18 ans – 25 % entre 18 et 24 ans –
13 % entre 25 et 54 ans – 10,6 % entre 55 et 64 ans, 5,9 % entre 65 et 74 ans
et 8,2 % ont 75 ans et plus
Les
travailleurs pauvres sont 1 million
dont 700 000 salariés et 300 000 indépendants
Est considéré comme pauvre celui qui « gagne » moins de 850 €/mois
Dépenses de
logement qui amputent les faibles revenus et « mal logement »
De 2006 à 2013, les dépenses de logement ont augmenté 4 fois plus vite que les bas
revenus.
En moyenne, la part des ressources pour se loger est
passée de 26,3 % à 33,60 %
Le retour chez les parents des 18/29 ans ou le
logement par des tiers est de 46 %
180 000 copropriétés sont insalubres, soit 2,3
millions de logements
4 millions de personnes sont en attente de vrais
logements
Le taux d’effort monétaire dans le parc social pour
les bas revenus est de 27,8 % (en 2013)
9 000
enfants vivent dans des bidonvilles, 3 000 sont sans domicile
Accès limité
aux soins de santé
3 millions
de personnes concernées
1/3 des personnes sont éligibles à la CMU
2/3 des personnes susceptibles de bénéficier de l’aide
au paiement de la complémentaire Santé n’y recourent pas
Dans 11 villes de France, 22 % des médecins refusent
la prise en charge des bénéficiaires de la CMU
Ces chiffres sont issus des articles du Monde des 30/08, 5, 6 et 7 septembre 2018
« Beaucoup
d’hommes politiques… soupçonnent les pauvres de prendre indument du bon temps…
voire de frauder… Les discours sur l’assistanat et la stigmatisation des
pauvres reviennent de façon lancinante… La 3ème République avait
proclamé la dette de la nation envers les pauvres. (On donne) l’impression
aujourd’hui que ce sont les pauvres qui ont une dette à l’égard de la nation ».
Serge Paugam – sociologue – dernier ouvrage « Ce que les riches pensent des pauvres » éd. Seuil -2017 (GD)
Le vrai
pouvoir des lobbys en Macronie
Contrairement
à la corruption, le lobby est légalisé alors que c’est exactement la même
chose. A chaque fois que vous entendez le mot « lobbying » pensez
aussitôt « corruption légalisée ». Avec le LREM de Macron, on a
atteint des niveaux de « corruption légalisée » maximum. Alain
Mouetaux
Le
lobbying qui pèse sur l’écriture de la loi est opaque puisque le processus de
décision interministérielle reste secret, même si la loi Sapin 2 a créé un
répertoire des représentants d’intérêts, il ne permet pas de connaître
l’identité des conseillers et fonctionnaires rencontrés par les lobbys.
Parmi les
lobbyistes de l’équipe Macron
Edouard Philippe. Il a été directeur des affaires publiques, autrement
dit lobbyiste en chef du géant du nucléaire Areva de 2007 à 2010, avant d’être
élu maire du Havre puis nommé à Matignon en 2017
Audrey Bourolleau. L’ex-directrice de Vin et Société, organise de
lobbying de la filière, a participé à la campagne présidentielle avant d’être
recrutée à l’Elysée pour s’occuper de l’agroalimentaire
Marie Lebec. Députée LREM des Yvelines. Elle travaillait auparavant
comme consultante au cabinet de lobbying Euralia, installé à Bruxelles
Benjamin Griveaux. Il a été directeur des affaires publiques du groupe
d’immobilier commercial Unibail-Rodamco de 2014 à 2016, avant de devenir
porte-parole d’En Marche! puis du gouvernement
Mohamed Laqhila. Député LREM des Bouches-du-Rhône. Expert-comptable
de métier, il présidait la Fédération nationale de la profession jusqu’en
septembre 2017
Laurent Lotteau. Il a quitté le cabinet de Paul Boury en 2010 pour
créer Rivington qui a recruté plusieurs collaborateurs d’En marche! et fourni ses
services à Orangina, Philip Morris, Sanofi ou encore Keolis
Pascal Tallon. Il pilote le cabinet Boury, Tallon et Associés, un
des plus importants de la place, depuis que le fondateur Paul Boury a pris du
champ. Coca-Cola, Bayer, TF1 ou Air France font partie de ses clients
Jean-Luc Archambault, ancien du ministère de l’Industrie ; Il a fondé
en 2003 le cabinet Lysios, qui déclare notamment comme clients Monsanto, Japan
Tobacco, le PMU ou encore le Cercle de l’Industrie
Extraits
d’une enquête parue dans Challenges (23.09.2018) à retrouver sur https://www.challenges.fr