Macron à
terre ? Pas encore mais…
Lui, issu de la caste des énarques ayant
pantouflé chez Rothschild. Lui, en Jupiter sur l’Olympe, à la parole qui se
voulait rare. Lui, prêt à endosser les habits de Jeanne d’Arc. Lui qui se
voyait déjà en grand de l’Europe parmi les grands carnassiers de ce monde, a dû,
ces derniers temps, orageux, plonger dans le marais glauque où naviguait son
prédécesseur en pédalo.
Evincer Merkel affaiblie, diviser le PPE,
rallier les sociaux-libéraux, dresser une liste transnationale aux Européennes,
peine perdue ! Dans cette UE déliquescente, empêtrée dans le Brexit,
déchirée entre eurolâtres et nationalistes xénophobes, dans ses sommets qui
tournent à la foire d’empoigne, la voix de notre monarque ne porte pas, ses
propositions sont soit enterrées soit ignorées.
Et toutes ses réformes régressives pour
mettre la France au diapason de l’UE néolibérale, pour rien ! Sinon de
révulser ceux d’en bas qui ne comprennent rien ! Et Jupiter dut descendre
de son Olympe pour faire peuple et donner la leçon à tous ces travailleurs qui,
comme les ouvrières de GAD, sont illettrés, à tonner contre « ces fainéants auxquels il ne cèdera rien »,
puis contre ces « Gaulois
réfractaires » à sa « pensée
complexe ».
Et puis, vint l’affaire Benalla, le
barbouze en chef de sa garde rapprochée, qui gâcha tout. La « verticale du pouvoir » dut mettre
la main dans le marigot politicien. De rage contenue, il sermonna Gérard
Larcher de laisser faire la commission sénatoriale, accusée de lèse-majesté, de
complot de destitution de sa noble figure. Il pressa ses petits marquis de
donner de la voix dans le cirque médiatique. Las ! Philippe, le 1er
de corvée, s’en abstint, Hulot démissionna, le ministre de l’Intérieur dit qu’il
serait mieux à l’extérieur… à Lyon.
Pire, le « nouveau monde »
évinçant le PS, ralliant la droite centriste, n’eut guère le succès espéré,
d’autant que le parti macronien, de virtuel devint évanescent. Après la casse
du droit du travail, le choc de la CSG pour les retraités, le plan Borloo
enterré, les emplois aidés et les APL rognés, la loi alimentation décevante et
tous ces emplois promis à la suppression. N’en jetez plus ! Et le premier
de cordée qui bafouille sur l’impôt à la source et l’exit-tax qui devait
contrer l’exit fiscal enterré… Le sparadrap de Président des ultra-riches lui
colle au front car la tambouille macronienne est amère.
Fanfaron, le Prince descendit dans l’arène
pour faire peuple, son impopularité ayant atteint les sommets hollandais. Vite,
un pauvre « Plan Pauvreté » en trompe-l’œil. Mais, à avancer la jambe
gauche en même temps que la droite, on risque le cul par terre, surtout lorsque
l’on se fait boutiquier pour le patrimoine. Certes, la vente croquignolesque de
babioles, dont certaines à son effigie - il n’y manquait que la matraque de
Benalla ! – a rapporté 3 740 € mais la fête fut gâchée par un manant,
apprenti maraîcher, que la morgue présidentielle exhorta à « traverser la rue » pour un petit
boulot de plongeur. Ce bon mot fit ricaner les nantis, révulsa le populo. Sa
majesté n’en sortit pas grandie d’autant qu’il dut verrouiller cette
magistrature s’intéressant de trop près aux vilénies des Penicaud, Nyssen et à
cette ministre des sports, qui fraudent en tous genres, et que le bon peuple
considère déjà comme des fripouilles.
Bref. Les élections européennes suivies
des municipales approchant, le « maître des horloges » n’a plus la
mesure du temps, se dépatouille comme il peut pour conserver son panache
déplumé. Reste, pour lui donner du lustre, les Newyorkais bien argentés, se
pressant pour lui sauver la mise en le proclamant Sauveur de la Terre ! Et
les Gaulois de pouffer de rire !
GD,
le 28.09.2018
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