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Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


vendredi 27 septembre 2019


à lire... Le grand manipulateur. Les réseaux secrets de Macron

Journaliste d’investigation, Marc Endeweld révèle les moyens dont a pu disposer l’ambitieux Macron. Certes, ce Rastignac a pu bénéficier d’une conjoncture favorable. Le calamiteux quinquennat de Hollande, les postes (SG de l’Elysée puis ministre de l’économie) et la fonction qu’on lui octroya, et puis la dégringolade de Fillon empêtré dans ses scandales et ses mensonges. Il a été également propulsé par de grands patrons, Bernard Arnault, Xavier Niel, pour ne citer qu’eux, et soutenu par nombre de néolibéraux qui ne croyaient plus à ce régime d’alternance « gauche », droite à bout de souffle. L’apport de l’auteur consiste surtout à nous faire découvrir les réseaux utilisés par Macron « séducteur », « sans affect, cynique et calculateur ». Le banquier d’affaires de chez Rothschild au-delà de sa « chance insolente », ses trahisons de Hollande, Valls et Cie, a utilisé des lobbys, des hommes de l’ombre, des communicants, des barbouzes, des barons locaux qui se sont mis à son service. En l’absence d’un parti politique, il a fait appel à de vieux réseaux plus ou moins avouables du grand commerce international en passant par ceux de la Françafrique, de l’industrie d’armement jusqu’aux  services de renseignement et de « boîtes » de sécurité privées. Mieux, en quelques mois, réunissant une brigade de jeunes gens affamés de pouvoir, il a constitué son mouvement hors sol, sélectionnant ses affidés et ralliant dans la dernière ligne droite de la course présidentielle, les politiciens en quête de places. Ce que révèle le financement de la  campagne, c’est l’importance des grands donateurs à hauts revenus. Il y eut en outre le dîner à Londres organisé par le directeur général de la banque HSBC (870 000 euros), puis le cocktail dinatoire préparé par le directeur général de la banque Rothschild, le déplacement à New York du 4 au 6 décembre 2017… Restait encore à trouver 11 millions et la plupart des banques se « faisaient tirer l’oreille » avant de se raviser au vu des sondages et de la visite d’assureurs qui s’étaient déguisés en courtiers de l’ambitieux. Ceci évoqué, il y a bien d’autres informations succulentes dans ce livre où le grand bonimenteur a ses adeptes, telle Sibeth Ndiaye (« j’assume parfaitement de mentir pour protéger le président ») et ses détracteurs de plus en plus nombreux aujourd’hui ; un de ceux qui l’a connu à l’ENA le définit comme « la réussite d’une synthèse entre les turpitudes de la Sarkozie et de Strauss Kahn ». Et, si tout ceci n’était qu’un château de cartes… GD

Marc Endeweld, ed Stock, 2019, 20.50€