Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


vendredi 27 septembre 2019


Chasse aux migrant-e-s

Au Soudan
Ce que certains médias présentent comme une avancée démocratique, sous-entendant que les demandeurs d’asile soudanais peuvent rentrer dans leur pays …. est la création d’un Conseil Souverain : 5 militaires (qui étaient au pouvoir avec Omar El Bachir) + 6 civils,  avec l’objectif d’écrire une nouvelle Constitution dans les 39 mois et de former un gouvernement dans les 3 mois sans légitimité démocratique. Ceci sous l’œil très attentif de l’Arabie Saoudite et des Emirats arabes qui ont toujours considéré le Soudan comme une colonie. J’espère me tromper mais je pense que l’emprisonnement d’Omar El Bachir (le dictateur pendant 30 ans), la formation du conseil souverain ne sont que manœuvres pour calmer la colère du peuple et gagner du temps. La mafia militaire au pouvoir et ses alliés ne laisseront pas un système réellement démocratique s’installer au Soudan, n’accepteront pas de perdre tous les privilèges qu’ils ont et ne prendront pas le risque de se retrouver à rendre des comptes à un Tribunal International. Au Soudan, le clan El Bachir est toujours au pouvoir et renvoyer les Soudanais qui ont lutté contre ce système, ce serait les renvoyer au mieux à la clandestinité, au pire à la prison, aux  tortures, à l’esclavage, à la mort. Jean-Louis.

En Belgique
Depuis les élections de mai 2019, il n’y a toujours pas de gouvernement fédéral mais un gouvernement pour les affaires courantes n’ayant pas le droit de prendre des décisions importantes, notamment sur le plan budgétaire. Selon des militants belges, les expulsions augmentent, 3 nouveaux centres de détention pour étrangers sont en construction, les rafles policières s’accentuent, y compris au parc Maximilien à Bruxelles où 300 à 400 personnes exilées  viennent chercher à manger auprès des associations comme les Cuistots Solidaires. La chasse aux migrants est journalière, la traque incessante, partout dans les gares, les aéroports, les abris-bus, les lieux publics, au guichet des administrations (mariage, cohabitation ou déclaration de naissance) ou encore chez les hébergeurs. PARTOUT. Un centre d’hébergement temporaire va fermer dans les prochains jours : 250 personnes vont rejoindre les milliers qui survivent déjà dans la rue. C’est une catastrophe, nous dit  cette militante car il n’y a pas assez d’hébergeurs. Les travailleurs sans papiers sont estimés à 200 000. C’est probablement plus. Une Coordination des Sans-Papiers défend leurs droits, organise des marches, des manifestations, des débats, contacte des associations pour la convergence des luttes, des élus politiques pour faire entendre leurs revendications : la régularisation pour toutes et tous, un logement digne et la liberté de circuler et de s’installer. Lucette.

En France
En Haute-Saône, les expulsions et transferts en Centre de Rétention administrative sont légions ces mois-ci. Des familles arméniennes, albanaises, géorgiennes et autres ont été séparées. De jeunes Africains et Afghans sont sur le point d’être déportés. Les informations parvenues au Comité d’Aide et de Défense des Migrants 70 ne sont, semble-t-il, que le haut de l’iceberg. L’orchestration par l’Etat, et son zélé préfet Zyad Khoury des déportations des familles sont indignes. Exemple : une famille géorgienne. Plus de 10 ans en France. 5 enfants dont 4 nés en France suivant une scolarité normale. Rejet OFPRA. Rejet CNDA. En 2017, une nouvelle demande  aboutit à un récépissé de carte de séjour jusqu’en mars 2019. Espérant obtenir un renouvellement, c’est une assignation à résidence qui tombe jusqu’à fin avril 2019. Suivra une attente interminable, traumatisante jusqu’à la notification en juillet de l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) et de se rendre à Roissy… par ses propres moyens !! Les enfants ont été expulsés dans un pays qu’ils ne connaissent pas, dont ils ne parlent pas la langue. Nous avions déjà dénoncé en avril dans une lettre ouverte (avec la LDH) les conditions inhumaines de la séparation d’une famille kosovare, de l’assignation à résidence de la maman enceinte avec 2 enfants en bas âge, de ses 2 placements en Centre de Rétention Administrative à Metz puis Mesnil-Amelot. Alors que les services préfectoraux, sous la houlette du préfet analysent les dossiers, rédigent assignations, OQTF et autre IRTF-Interdiction de Retour sur le Territoire Français, sur le terrain, certains demandeurs d’asile vivent dans des logements proches de l’insalubrité (charançons, punaises…), parfois dehors,  sans ressources - le préfet ne les autorise pas à travailler. Ils survivent grâce aux dépannages alimentaires et vestimentaires des associations caritatives, comblant la carence de l’Etat. Ces situations se reproduisent partout en France où des milliers de personnes survivent dans la rue à la veille de l’hiver. Lucette.  cadm70@laposte.net http://www.facebook.com/cadm70/