General Electric
Belfort. Appel du 5 décembre et après
… pour faire
reculer Macron et les multinationales
Le
ministre Le Maire a salué « d’excellente
nouvelle pour GE » l’acceptation du projet supprimant emplois et
acquis sociaux par une majorité de salariés. Aujourd’hui, on nous présente le
plan, signé par la CGC et SUD, comme un moindre mal. Il s’agirait de 500
suppressions d’emplois à Belfort au lieu de 800. Mais si 300 postes seraient
« sauvegardés », 200 emplois administratifs ont déjà été supprimés
sur le site. Au bout du compte, ce seront bel et bien 700 emplois qui
disparaîtront sur les 1 000 annoncés initialement et non 500 comme
claironné partout. Ainsi Macron, qui en
tant que ministre de l’économie sous Hollande, impulsa le bradage de la branche
énergie d’Alstom à GE, poursuit son « œuvre ». Non seulement le CICE
a abondé la trésorerie de GE mais encore, les collectivités territoriales
(ville et département) ont fait des cadeaux fiscaux, pris en charge les
dépenses de voirie (près de 28 millions)… Le comble ! Les collectivités
locales, par le biais de la SEM Tandem
proposent de racheter les bâtiments et d’exonérer l’entreprise de la taxe
foncière, ce qui permettra, si GE se retire de Belfort, de laisser aux
contribuables les friches industrielles… Quant au maintien des fabrications, on
apprend que l’activité rotor serait délocalisée en Hongrie et que les pièces
stator-combustion ne seront conservées que pendant un an. Au bout du compte,
que restera-t-il à fabriquer à Belfort ?
Plus
largement, c’est la maîtrise de la production d’énergie électrique qui passe
directement sous le contrôle de la multinationale étatsunienne GE ! Quand
on sait que 70 % de cette production est d’origine nucléaire, il y a lieu de
s’inquiéter… On nous raconte qu’il se pourrait que de nouvelles fabrications,
comme des moteurs d’avions se fabriquent à Belfort. Pour qui connaît comment
sont dimensionnés le site et ses machines-outils, on ne peut que rester
sceptiques.
Extraits
d’une contribution de syndicalistes de
GE et de Gilets Jaunes de Belfort, publiée dans Informations ouvrières n°
577