Grèce.
Urgent
Yannis
Youlountas nous alerte, à nouveau, sur la situation politique et sociale de la
Grèce, qui ne peut nous laisser indifférents et nous interpelle sur les crises
qui s’annoncent en France et ailleurs.
Extraits.
L’extrême-droite est loin d’avoir
disparu en Grèce. Après
l’emprisonnement des principaux dirigeants d’Aube Dorée, le 1er ministre Mitsotakis renforce sa
présence dans son gouvernement ce qui conduit à un Etat encore plus brutal,
autoritaire et raciste, notamment par
-
la répression féroce contre les anarchistes et autres révolutionnaires,
premières cibles
-
l’évacuation violente du quartier libertaire d’Exarcheia et d’autres squats
-
la suppression de l’asile universitaire et autres mesures symboliques prises à
l’issue de la chute de la dictature des Colonels en 1974
-
le harcèlement des initiatives solidaires autogérées
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la situation catastrophique dans les prisons
-
l’interdiction aux ONG présentes dans les camps de réfugiés, à Lesbos notamment,
de révéler ce qu’elles voient, la détresse des exilés, et le soutien renforcé
par le 1er ministre aux gardiens des camps et aux garde-côtes en mer
Egée.
-
les agressions racistes contre les réfugiés
Ce
n’est pas parce que les principaux dirigeants d’un parti fasciste ont fini par
être mis en prison que le fascisme a pour autant disparu en Grèce. La Grèce passe au bleu marine.
-
Makis Voridis - l’une des figures historiques du fascisme - devient ministre de
l’intérieur. Militant pour le rétablissement de la dictature, surnommé « La
hache » avec laquelle il agressait les étudiants gauchistes, il adhère en
2005 au LAOS, parti nationaliste grec, puis, en 2012, rejoint par opportunisme,
l’aile droite de Nouvelle Démocratie. Il est le premier flic de Grèce.
-
Sofia Voultepsi, députée notoirement anti-migrants, promue ministre adjointe à
l’intégration des réfugiés. Pour elle, les migrants sont des « envahisseurs non armés »
-
Adonis Georgiadis - autre figure d’extrême-droite – ministre de la croissance
et de l’investissement a co-écrit, en 2006, un pamphlet antisémite, faisant
l’apologie d’Hitler. Il affirme que la gauche a « remis la Grèce entre les mains des musulmans et autres déchets comme ça ».
Le
capitalisme ne nous protège pas du fascisme, il en est la forme ultime. Combattre
la dérive autoritaire en Grèce sans remettre en question la société qui
légitime les rapports de domination et tout le système qu’il engendre, c’est
jeter des pierres dans l’eau. Le fascisme prend toujours de l’avance en temps
de crise. Il est le joker du capitalisme.
La Grèce commence à vivre une nouvelle
crise sociale et humanitaire
peut-être encore plus grave que la précédente. La dette va atteindre 200 % du
PIB. L’Etat double son budget militaire, achète des armes : 18 Rafales à
Dassault, mais aussi frégates, hélicoptères, drones… A cause d’Erdogan ?
En apparence oui, mais en réalité, ces armes vont également servir en politique
intérieure, d’autant que les risques de troubles dans cette période de plus en plus
sombre où la base sociale s’enfonce dans la misère, font craindre leur
radicalisation, même si on semble
aujourd’hui très loin d’un nouveau soulèvement en Grèce.
L’Etat
prétend que l’économie est en bonne santé et qu’il est en train de rembourser
sa dette au FMI (3.6 milliards) mais il n’a pas l’argent et il emprunte sur les
marchés financiers. Par ailleurs, il fait des cadeaux aux patrons et
actionnaires, en baissant les impôts qu’il compensera par une probable hausse
de la TVA. Le très libéral ministre du travail, Hadjidakis veut en finir avec
les ruines du droit du travail. Les étudiants les plus pauvres voient
disparaître 20 000 places dans les universités en 2021 au bénéfice des
écoles privées. Le budget à la santé va baisser de 17 % en 2021… La crise
sanitaire est l’arbre qui cache la forêt de la crise sociale. En Grèce, 1/3 de
la population vit sous le seuil de pauvreté (3.5 millions d’habitants) et la
moitié des sans-abris d’Athènes survivent avec moins de 20€/mois.
Face
à cette situation, « nous avons décidé de vous alerter, pour que celles et
ceux qui peuvent contribuer, soutiennent le mouvement social qui a choisi
l’autogestion et l’indépendance la plus totale dans ses actions de solidarité.
Sans convoi humanitaire possible, sans film actuellement (à venir en septembre
« Nous n’avons pas peur des ruines »), sans concerts de soutien il ne
nous reste plus que cet appel crucial pour parvenir à réaliser les actions les plus
nécessaires et urgentes en Grèce ».
Maud et Yannis.
Rappel
des trois façons de participer (de préférence par virement ou Paypal, car ça va
plus vite que par chèque) :
1
– pour effecteur un virement à ANEPOS
IBAN :
FR462004 1010 1610 8545 7L03 730
BIC :
PSSTFRPPTOU
Objet :
« Action Solidarité Grèce »
2- Pour participer via PAYPAL,
suivre le lien :
https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=LMQPCV4FHXUGY&source=url
3
– pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOS
Objet :
« Action Solidarité Grèce »
à
ANEPOS – Action Solidarité Grèce - 6 allée Hernando 13500 Martigues
contact :
solidarite@anepos.net tél 06.24.06.67.98