Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 30 septembre 2018


Macron à terre ? Pas encore mais…

     Lui, issu de la caste des énarques ayant pantouflé chez Rothschild. Lui, en Jupiter sur l’Olympe, à la parole qui se voulait rare. Lui, prêt à endosser les habits de Jeanne d’Arc. Lui qui se voyait déjà en grand de l’Europe parmi les grands carnassiers de ce monde, a dû, ces derniers temps, orageux, plonger dans le marais glauque où naviguait son prédécesseur en pédalo.
     Evincer Merkel affaiblie, diviser le PPE, rallier les sociaux-libéraux, dresser une liste transnationale aux Européennes, peine perdue ! Dans cette UE déliquescente, empêtrée dans le Brexit, déchirée entre eurolâtres et nationalistes xénophobes, dans ses sommets qui tournent à la foire d’empoigne, la voix de notre monarque ne porte pas, ses propositions sont soit enterrées soit ignorées.
     Et toutes ses réformes régressives pour mettre la France au diapason de l’UE néolibérale, pour rien ! Sinon de révulser ceux d’en bas qui ne comprennent rien ! Et Jupiter dut descendre de son Olympe pour faire peuple et donner la leçon à tous ces travailleurs qui, comme les ouvrières de GAD, sont illettrés, à tonner contre « ces fainéants auxquels il ne cèdera rien », puis contre ces « Gaulois réfractaires » à sa « pensée complexe ».
     Et puis, vint l’affaire Benalla, le barbouze en chef de sa garde rapprochée, qui gâcha tout. La « verticale du pouvoir » dut mettre la main dans le marigot politicien. De rage contenue, il sermonna Gérard Larcher de laisser faire la commission sénatoriale, accusée de lèse-majesté, de complot de destitution de sa noble figure. Il pressa ses petits marquis de donner de la voix dans le cirque médiatique. Las ! Philippe, le 1er de corvée, s’en abstint, Hulot démissionna, le ministre de l’Intérieur dit qu’il serait mieux à l’extérieur… à Lyon.
     Pire, le « nouveau monde » évinçant le PS, ralliant la droite centriste, n’eut guère le succès espéré, d’autant que le parti macronien, de virtuel devint évanescent. Après la casse du droit du travail, le choc de la CSG pour les retraités, le plan Borloo enterré, les emplois aidés et les APL rognés, la loi alimentation décevante et tous ces emplois promis à la suppression. N’en jetez plus ! Et le premier de cordée qui bafouille sur l’impôt à la source et l’exit-tax qui devait contrer l’exit fiscal enterré… Le sparadrap de Président des ultra-riches lui colle au front car la tambouille macronienne est amère.
     Fanfaron, le Prince descendit dans l’arène pour faire peuple, son impopularité ayant atteint les sommets hollandais. Vite, un pauvre « Plan Pauvreté » en trompe-l’œil. Mais, à avancer la jambe gauche en même temps que la droite, on risque le cul par terre, surtout lorsque l’on se fait boutiquier pour le patrimoine. Certes, la vente croquignolesque de babioles, dont certaines à son effigie - il n’y manquait que la matraque de Benalla ! – a rapporté 3 740 € mais la fête fut gâchée par un manant, apprenti maraîcher, que la morgue présidentielle exhorta à « traverser la rue » pour un petit boulot de plongeur. Ce bon mot fit ricaner les nantis, révulsa le populo. Sa majesté n’en sortit pas grandie d’autant qu’il dut verrouiller cette magistrature s’intéressant de trop près aux vilénies des Penicaud, Nyssen et à cette ministre des sports, qui fraudent en tous genres, et que le bon peuple considère déjà comme des fripouilles.
     Bref. Les élections européennes suivies des municipales approchant, le « maître des horloges » n’a plus la mesure du temps, se dépatouille comme il peut pour conserver son panache déplumé. Reste, pour lui donner du lustre, les Newyorkais bien argentés, se pressant pour lui sauver la mise en le proclamant Sauveur de la Terre ! Et les Gaulois de pouffer de rire !

GD, le 28.09.2018 

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