Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


lundi 4 mars 2019


Nous avons lu

Les prédateurs.
Les milliardaires contre les Etats
Denis Robert, le journaliste à l’origine de la révélation du scandale Clearstream, récidive, cette fois en compagnie de Catherine Le Gall, spécialisée dans les dérives de la finance. Leur enquête sur les milliardaires Albert Frère (belge) et Paul Desmarais (canadien) porte sur des escrocs de haut vol. Partis tous deux d’entreprises familiales héritées, ils ont su bénéficier avec brio ( !) de la dérèglementation financière. S’entourant des « meilleurs » juristes de l’évasion et de l’optimisation fiscales, jouant de passe-droits et de complicités de haut niveau, associés à de grandes banques d’affaires, ils ont bâtis leur immense fortune en pillant les Etats, en profitant des privatisations. Leurs tentacules s’étendent en Europe, en Afrique, en Amérique latine.  Ce livre est un thriller bien réel où l’on rencontre des sociétés-écrans, des patrons en vue, comme François Pinault, Bernard Arnault, des sociétés comme Areva, Total ou le hamburger Quick - véhicule d’une arnaque à la Caisse des Dépôts et Consignations. L’on croise également des personnages « illustres », amis de « nos » deux compères, comme Sarko, Macron, Wauquiez, etc., Georges Bush, Margaret Thatcher. Grâce à des montages financiers opaques, la normalité de ce monde de larrons est criante d’injustice : ainsi l’on apprend, entre autres, que la femme de ménage d’Albert Frère payait plus d’impôts (4 140€) que les deux holdings de son patron (152€)… La Belgique est un enfer fiscal pour les travailleurs qui paient 30 à 50 % d’impôts et un paradis fiscal pour les multinationales qui ne paient en moyenne que 6 % d’impôts (p. 25). GD
Catherine Le Gall et Denis Robert, Cherche Midi, 2018, 21€