Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 29 janvier 2017


Révolte de « la tribu des cyclistes à glacières à bretelles »,
les exploités de l’ubérisation

Débarquée en France en 2012,la plateforme californienne Uber, vitrine de la nouvelle économie des start-up, s’appuyant sur des autoentrepreneurs et non des salariés, évitant ainsi les cotisations sociales, le code du travail… et autres « lourdeurs », commence à être contestée. « Le mythe de l’ubérisation joyeuse a vécu ». Cette gig economy ou économie de partage a fleuri au Royaume-Uni, en France et ailleurs : des entreprises sans actif ou très peu, fonctionnant sur plateforme par téléphone portable, rémunérant à la prestation… Ce sont : Uber-VTC (Véhicule de transport avec Chauffeur), Deliveroo (service de livraison à domicile de plats de restaurant), les sociétés de coursiers (City Sprint, Addison Lee…). Au Royaume-Uni, 4.9 millions de personnes travailleraient pour une plate-forme internet de partage, un peu plus du tiers à titre principal (soit 1.8 million) ! Mais l’exploitation a ses limites ! Voici que souffle le vent de la révolte ! En aout 2016, les livreurs londoniens ont mené une grève d’une semaine pour protester contre les conditions de travail, soutenus par le syndicat IWGB qui dénonce  le retour au travail journalier du 19ème siècle. Le travailleur fournit son vélo, 150 livres en échange de l’uniforme, est payé à la livraison, sans garantie minimum, sans assurance, sans équipements de protection… Billy, livreur, a décidé de témoigner des conditions de travail devant le Comité central d’arbitrage pour forcer la start up à reconnaître un syndicat. En octobre dernier, Uber a perdu un procès-clé, le forçant à traiter ses 30 000 chauffeurs londoniens comme des salariés. Les plaignants réclamaient des vacances, des indemnités en cas de maladie et un salaire minimum garanti. Le tribunal a estimé que les chauffeurs Uber étaient des salariés déguisés. La start up a fait appel. Un autre tribunal a condamné la société de coursiers City Sprint à considérer une de ses cyclistes comme salariée. D’autres procès similaires sont en attente. En France, l’URSSAF a lancé deux procédures contre Uber au motif que ces indépendants sont des salariés déguisés. Les chauffeurs VTC mi-décembre manifestaient à Paris, dénonçant « l’humiliation », « l’exploitation » dont ils sont victimes, soutenus par des organisations pour l’une d’entre elles, affiliée à l’UNSA : UNSA-VTC. Il était temps de donner un coup d’arrêt à cette exploitation d’un autre âge.