Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


lundi 1 avril 2019


Les Gilets Jaunes pour le climat


L’affaire de ce siècle,

C’est, d’une part, la lutte contre les inégalités, l’extrême richesse d’une minorité et l’appauvrissement du plus grand nombre.

C’est, d’autre part et en même temps, la lutte contre l’inaction climatique des gouvernants et contre tous ceux, multinationales et banquiers, qui les tiennent en laisse.
C’est le combat des Gilets Jaunes et de toutes les classes populaires.

Certes, nous sommes tous concernés pour limiter le gaspillage, les déchets, préférer les circuits courts aux grandes surfaces… mais,
Nous refusons l’écologie punitive,
Nous refusons de servir de boucs émissaires.
La politique des petits gestes, des petits pas est nécessaire mais ne suffit pas à changer la manière de produire, d’échanger et de consommer.

Il est encore temps de regarder la réalité en face !

Il faut en finir avec le recours aux pesticides, ces productions lucratives de l’industrie chimique et de l’agrobusiness, dont les premières victimes sont les paysans. Ces produits sont des tueurs d’abeilles, leur taux de mortalité est de 82% dans certaines régions de l’Union européenne et, pourtant, elles pollinisent 84% des cultures européennes.

Il faut regarder la réalité en face :
60 % des vertébrés ont disparu depuis les années 1970 et, depuis 30 ans, 75 % des insectes volants. Leur taux d’extinction est 8 fois plus rapide que celui des mammifères. Où sont passées les hirondelles et les oiseaux de notre enfance ?

Il faut en finir avec l’accélération de la déforestation. De 1990 à 2000, plus de 14 millions d’hectares ont disparu, ce sont autant de puits de carbone qui se sont éteints. Ce qui est en cause, ce sont les cultures intensives et extensives, les plantations de palmiers à huile, l’élevage bovin en masse, la filière chocolat en Côte d’Ivoire et au Ghana notamment, et l’exploitation des plus pauvres. Le capitalisme est en train de détruire l’Homme et la Nature.                             

Il faut en finir également avec la multiplication des gros pollueurs maritimes et aériens, ces tankers, ces énormes paquebots qui polluent bien plus que la voiture avec leur fioul lourd.
…/…
Il faut en finir avec le toujours plus de flux aériens qui consomment du kérosène. Et pourquoi donc ne sont-ils pas taxés ?

Il est en effet plus que temps
 de regarder la réalité en face.

L’année 2018 a été la 4ème année la plus chaude depuis l’ère industrielle, celle du développement du capitalisme fondé sur les énergies fossiles, le charbon et le pétrole.

Car la réalité de demain est déjà là : le dérèglement climatique, c’est :
- la multiplication des phénomènes météo extrêmes, le réchauffement et l’acidification des océans,
- l’océan arctique qui se réchauffe à un rythme 2 fois plus que la moyenne mondiale,
- la montée des eaux, la salinisation des côtes et des deltas.
- les inondations, les précipitations extrêmes, de plus en plus fréquentes
… et déjà les réfugiés climatiques.

Depuis des années, les scientifiques ont mis en garde les politiciens. Les gouvernants et les multinationales font semblant de les écouter sans vraiment les entendre.
Et pour nous, c’est une lente violence que nous subissons.

Dès lors, OUI !
Les petits gestes sont importants s’ils s’accompagnent de grands gestes collectifs, ceux de la désobéissance civile massive contre nos gouvernants mettant en cause le système.

Changeons le système pour sauver le climat !

L’affaire de ce siècle est celle du combat pour l’instauration d’une humanité réconciliée, égalitaire, celle de sociétés d’entraide, de solidarité et de partage.

Regarder la réalité en face,
c’est vouloir construire l’alliance entre les Gilets Jaunes et les Gilets Verts.

Adopté par l’Assemblée Citoyenne du 15 mars 2019
Les Gilets Jaunes de Lure et environs


Imprimé par nos soins. Ne pas jeter sur la voie publique.