Solidarité
avec le mouvement populaire chilien !
Le
Chili vit depuis le 17 octobre une révolte sociale d’une force inouïe soutenue
par les organisations syndicales avec un appel à la grève générale le 23
octobre. La hausse du prix du billet de métro à Santiago, a déclenché une vague
de protestation initiée par la jeunesse qui a appelé à des journées de
« non-paiement du métro ».
Actions sévèrement réprimées par les carabiniers dans les stations :
gaz lacrymos, charges policières et coups de feu. La répression n’a pas découragé la
protestation mais a gagné du terrain et s’est étendue aux classes populaires
vivant dans une précarité permanente alors que les familles de la grande
bourgeoisie sont parmi les plus riches d’Amérique latine. Le Chili est l’un des
pays les plus inégalitaires au monde. Le président multimillionnaire Pinera a
déclaré l’état d’urgence et le couvre-feu à Santiago et dans plusieurs
communes, déployant les militaires dans la rue, une mesure qui rappelle la
sinistre époque du dictateur Pinochet (1973-1989 (cf poème en dernière page).
Mais les luttes s’étendent, le mouvement pointe tout l’héritage de la dictature
mais aussi des décennies de gestion du néolibéralisme par les différents partis
au pouvoir depuis 1990. Au Chili, la santé, l’éducation, l’eau, le système de
retraites, les transports etc… sont très largement privatisés et aux mains des
capitalistes. Il y aurait 2000 manifestants détenus, plusieurs personnes sont
mortes et il y a des centaines de blessés.
Toute
notre solidarité va aux luttes du peuple chilien, qui s’inscrit dans une
séquence de luttes à l’échelle de l’Amérique latine et plus largement de développement
des mobilisations populaires au niveau mondial face au néolibéralisme
autoritaire.
Basta
de répression ! Basta de capitalisme néolibéral !