Les
280 salariés de la fonderie MBF Aluminium en lutte
Au 23 mai, ils sont en grève depuis 54
jours. Le tribunal de commerce de Dijon vient de donner un délai supplémentaire
au repreneur potentiel (jusqu’au 15 juin).
Cette usine de Saint-Claude (Jura) produit des carters de moteurs et des
éléments de boîtes de vitesses pour Renault et PSA et dispose de presses de
haute technicité. La fermeture avec liquidation des actifs menace. Aussi, les
salariés ont placé des bouteilles de gaz dans leurs locaux, menaçant de les
faire sauter en cas de fermeture. L’entreprise a 70 ans et « des vautours attendent de pouvoir rafler nos machines »
affirme un délégué SUD. « On ne
demande pas de chèque on veut le maintien de l’emploi ». Ils n’ont été
entendus ni par Le Maire, ni par Macron en visite à Nevers, malgré une grève de
la faim des 4 délégué syndicaux. En France, les fonderies automobiles semblent
en difficultés : ainsi les Fonderies du Poitou sont en redressement
judiciaire, la Fonderie de Bretagne à Caudan où les salariés bloquent le site
depuis plus de 3 semaines, etc. Ils veulent liquider MBF comme le reste des
fonderies. Il faut imposer aux constructeurs français de faire revenir une
partie de la production en France, plutôt que de délocaliser de la fabrication en
Espagne. Les près de 2 000 salariés de fonderies bataillent depuis des
semaines pour leur avenir. Quant au patron de MBF, homme d’affaires italien,
il est le fossoyeur de plusieurs
entreprises du secteur. Il a racheté en 2014 le sous-traitant de pièces automobiles
GM&S de la Souterraine (Creuse) pour déposer le bilan 2 ans plus tard. Il a
planté les fonderies de Metaltemple à Saint-Michel-de-Maurienne ou à Fumel. Les
salariés sont déterminés « Si
l’entreprise ferme, ils n’auront pas les machines qui sont prêtes à
tourner ».
L’intersyndicale CGT, SUD industrie,
CFDT, FO