Nous avons lu
Le
plus grand défi de l’histoire de l’humanité
Face à la catastrophe écologique et
sociale
Les
disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis le début du 20ème
siècle. Cet immense édifice, dont chacun de nous est membre, est déjà en train
de s’écrouler. Cette « disparition de la vie » est un crime de masse
global perpétré en toute impunité. L’auteur illustre ces affirmations par des
chiffres alarmants. Que faire ? Consommer moins constitue la clef d’un
avenir possible pour éviter le « crash » du système « planète
Terre ». Cette décroissance doit-elle être une initiative individuelle ou
une décision politique ? Certes, migrer vers une alimentation
végétarienne, par ex, serait très bénéfique pour l’écologie mais la
responsabilité individuelle ne suffit pas. Alors, imposer la
décroissance ? S’il est temps d’inclure les impératifs écologiques dans le
bien commun, il n’est pas question d’instaurer une dictature verte mais de se
donner les moyens pour éviter le pire. Il faut aborder les mesures urgentes
(révision du modèle agricole, relocalisation de l’économie, lutte contre
l’évasion fiscale, politique économique solidaire avec un partage des
richesses…) car, au-delà des « rustines » une évolution plus
révolutionnaire est nécessaire. Le néolibéralisme n’est pas compatible avec une
écologie authentique. La mutation
écologique et sociale n’est pas une question de morale mais une question de
choix. Mais, si la prise de conscience progresse par en bas, il reste
encore nombre d’opposants à la transition écologique. Il faut donc combattre
les « négateurs » ceux qui affirment qu’il n’y a pas de crise majeure
ou qui pensent que c’est réversible. Il est important de ne pas dépolitiser le
combat écologique car le problème est systémique et la réponse doit être
systémique : envisager une refonte politique radicale redéfinissant le
sens même du Commun. OM
Aurélien Barrau, ed Michel Lafon, 2020, 9€