La
nouvelle impuissance américaine
Essai sur dix années d’autodissolution
stratégique
De
Olivier Zajec
Editions
L’œuvre - 18€ - 175 p. août 2011
Dix
ans se sont écoulés entre les attentats du 11 septembre et l’élimination
d’Oussama Ben Laden. Une période pendant laquelle la puissance US a changé de
nature. Dix années d’approximations et de manipulations qui ont dessillé bien
des yeux et multiplié les interrogations sur une « hyper-puissance »
incapable de stratégie cohérente depuis que la chute de l’URSS l’a rendue
orpheline d’un ennemi digne de ce nom.
La
mort d’un Ben Laden oublié de tous ne peut masquer le processus
d’ « autodissolution stratégique » entamé symboliquement le 11
septembre 2001. Le véritable Ground Zero ne
se situe pas à l’emplacement des Tours jumelles, mais à quelques rues de là, à
Wall Street, où la crédibilité de la première puissance mondiale a été
engloutie en 2008 sous les eaux noires d’une crise auto-générée. Il sera moins
aisé de retrouver le cadavre de cette crédibilité défunte que celui de Ben
Laden.
L’ère
post-américaine a commencé tant sur les plans économique, militaire que
culturel. Nous avons encore du mal à l’envisager, parce que la force de ce que
l’on pourrait appeler notre Amérique
interne nous empêche de regarder en face le naufrage de l’Amérique réelle.