Contre la
suspension du droit d’asile
Depuis
le 17 mars, l’accès à la demande d’asile est à l’arrêt, l’Office français de
l’immigration et de l’intégration a suspendu sa plate-forme téléphonique et les
guichets des préfectures sont fermés. Le
gouvernement abolit de fait le droit d’asile. Le 14 avril, huit
organisations ont saisi le tribunal administratif pour qu’il sauvegarde le
droit d’asile et la garantie de protection des personnes en attente
d’enregistrement de leurs demandes, enjoignant l’OFII d’ouvrir immédiatement
les droits aux conditions matérielles d’accueil et à un hébergement individuel
pour toutes les personnes en attente de protection.
Le
30 mars, le Conseil d’Etat refuse la fermeture des centres de rétention administrative (CRA) pour cause d’épidémie, demandée
par Avocats pour la défense des droits des étrangers, Conseil national des
barreaux, Gisti, Cimade, syndicat des avocats de France, considérant que les personnes enfermées doivent être
libérées, alors même que les perspectives d’éloignement du territoire sont
inexistantes, que les frontières avec les pays concernés sont souvent fermées.
Le
9 avril, une coalition de 92 associations a saisi 7 rapporteurs des Nations
Unies en charge des questions de pauvreté extrême, de santé, d’accès à un logement
décent, à la nourriture, à l’eau potable et à l’assainissement ainsi que des
migrants et des défenseurs des droits humains, pour qu’ils bénéficient des
mesures de prévention du Covid-19. Cette communication urgente demande aux
Rapporteurs Spéciaux de rappeler au
gouvernement français la nécessité de prendre des mesures de protection à
l’égard de ces personnes. gisti.org