Méthanisation.
Il est urgent de stopper la fuite en avant
Le 20 décembre 2018, la Confédération
paysanne de l’Orne a mené une action sur les dérives de la méthanisation en
investissant un « tas de maïs pourri »
appartenant aux SCEA (société civile d’exploitation agricole) de Cohon et
Monsterleet. Cette action pointait l’utilisation de surfaces agricoles, ici le
maïs, et l’accaparement des terres sur Alençon par ces deux sociétés qui ont
aussi des exploitations dans le nord. En 3 ans, les dérives dans les différents
projets émergent partout en France. Accaparement du foncier, gestion des
digestats, risques technologiques, enjeu de transmission des fermes… Les
problèmes soulevés par la méthanisation sont nombreux. La confédération paysanne a adressé à la ministre de la transition
écologique, Pompili, une demande de moratoire
sur les futurs projets afin de réaliser un bilan de l’existant. Il a récolté une
fin de non-recevoir. La méthanisation peut être pertinente dans certains cas à
condition que le projet soit adapté et dimensionné à la ferme et aux ressources
disponibles dans un territoire proche, sans intégrer des cultures spécifiquement
cultivées pour le méthaniseur. Il est urgent de stopper cette fuite en avant.
L’argument du « complément de revenu » avancé par les pouvoirs
publics qui subventionnent à grands frais ces projets, est fallacieux. C’est
d’une juste rémunération du travail que fournissent les paysans pour produire
de l’alimentation que nous revendiquons. Ils n’ont pas besoin d’un complément
de revenu. Ils ont besoin d’un revenu ! https://www.confederationpaysanne.fr/