Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 26 septembre 2021

 

Reporterre ne cèdera pas

 

L’essence du journalisme c’est non pas parler sur des plateaux télévisés, non pas multiplier les commentaires, non pas arranger des dépêches, des rapports et des communiqués, mais aller sur le terrain, écouter, interroger, observer, éprouver la réalité physique et humaine des situations, et puis raconter… C’est pour cela que nous nous appelons Reporterre : être les reporters de la Terre… à Notre-Dame-des-Landes, à Sivens où Rémi Fraisse a été tué, pendant la contestation de la loi Travail, dans les entrepôts d’Amazon ou sur une piste d’aéroport… Le 26 juin 2020, alors que le journaliste de Reporterre Alexandre-Reza Kokabi faisait son travail d’informer en pénétrant à la suite d’activistes du climat sur une piste de l’aéroport d’Orly ; interpellé par la police, il a subi 10 heures de garde à vue. Et comme si cela n’avait pas suffi, un représentant de l’Etat veut maintenant lui infliger une amende de 750€. Peut-être les autorités pensent-elles intimider un média indépendant, sans actionnaire, sans publicité, libre d’accès. Elles se trompent. Reporterre existe parce que plus de 37 000 lectrices et lecteurs soutiennent son travail d’information. Nous ne cèderons pas à l’intimidation parce que la liberté est ici en jeu, pas seulement celle du quotidien de l’écologie, mais celle de tous les reporters. Reporterre refuse donc de se plier à cette atteinte au droit d’informer, ne payera pas cette amende et soutient son journaliste dans son refus de la payer… Nous allons déposer un recours hiérarchique auprès du ministre de l’Intérieur. Si celui-ci n’annulait pas la décision, nous contesterions la sanction par la voie juridique. Hervé Kempf, rédacteur en chef sur reporterre.net