Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


samedi 3 septembre 2022

 

Au Royaume Uni, l’été du mécontentement

 

Face à une inflation  rognant sur les salaires, une vague historique de mouvements sociaux et de grèves fait trembler le Royaume Uni et rappelle les grèves de l’hiver 1978-79. L’inflation prévue à 13 % fin 2022, provoque déjà l’effervescence. La facture énergétique annuelle des Britanniques risque d’être 3 fois supérieures à celle de 2021, tout cela dans un contexte de crise politique causé par la démission de Boris Johnson, du Partygate… Le coup d’envoi a été donné en juin dans le secteur ferroviaire face à une proposition d’augmentation de 3 % des salaires (3 fois moins que l’inflation) par rapport aux 7.1 % demandés par le syndicat RMT (Rail, Maritime et Transport). Les cheminots ont organisé le plus grand mouvement de grèves en Grande-Bretagne depuis plus de 30 ans. Les revendications n’ont pas été entendues et les grèves ont continué tout l’été sous forme de journées « saute-mouton ». Le 18 août les trains en grève, le 19 le métro de Londres à l’arrêt. Le 20, trains de nouveau bloqués. Le 21, les dockers du port de Felixstowe, le plus grand port de fret en Angleterre. Les avocats, le 22. Les  télécommunications et la Poste. A Edimbourg, les éboueurs, grève d’une semaine. Les secteurs de l’éducation et des collectivités locales vont rejoindre le mouvement. Même les infirmières qui n’ont jamais cessé le travail dans l’histoire du Royaume Uni l’envisagent. Parallèlement, une campagne Don’t pay UK appelle à refuser de payer les factures de gaz et d’électricité à partir du 1er octobre, le coût moyen du gaz et de l’électricité a triplé en un an, le coût annuel pour un foyer est passé de 1300 à 3549 livres prévu en octobre ! Le gouvernement menace de sanctionner les grévistes et a autorisé les entreprises à recourir aux intérimaires pour briser les grèves. Les grévistes ne se démontent pas. Flotte dans l’air le mot d’ordre de grève générale. Dans toute l’Europe, des hausses de prix sont attendues et laissent entrevoir des mouvements de protestation. Vers un hiver du mécontentement ?

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