Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


samedi 3 septembre 2022

 

Les parcs solaires envahissent les Alpes du Sud. Colère !

 

Jadis, au pays de Jean Giono, l’Homme plantait des arbres. Désormais, il les remplace par des panneaux solaires. Les sommets des collines de l’Epine ont été comme tondus, la forêt de pins et de chênes a laissé place à de vastes étendues, certaines couvertes de panneaux solaires. Le parc du Lubéron est convoité par les promoteurs de centrales photovoltaïques. La filière  estime qu’environ 3 000 hectares seront nécessaires chaque année en France d’ici à 2028 pour répondre aux objectifs de développement du solaire. Les élus locaux voient là une manne financière et autorisent les parcs solaires. Les habitants et défenseurs de l’environnement, soutenus par un contre-courant au sein de l’ONF s’élèvent contre la gestion industrielle des forêts. La contestation se structure en collectifs citoyens « pour une autre photovoltaïque », dénonçant l’absence de démocratie ; ils ont signé un manifeste invitant à questionner à la source les besoins en énergie et à cantonner les projets solaires sur les seules surfaces déjà artificialisées. Ils dénoncent une fausse transition énergétique car on ne fait qu’additionner les énergies. Ils s’opposent à la déforestation et militent pour le maintien des espaces boisés qui protègent contre l’érosion des sols, évitent les éboulements, contiennent les crues. Ils défendent l’intérêt fondamental des forêts pour la biodiversité et l’écosystème. Trois associations ont attaqué en justice un des projets (près de la montagne de Lure -Alpes-de-Haute-Provence), dénonçant la dégradation d’une zone humide et la destruction d’espèces protégées. reporterre.fr