Italie ou les prophètes de
malheur
C’est une première depuis 1946,
date de la fondation de la République d’Italie : les post et néofascistes
gagnent les élections ce 25 septembre. Comment et pourquoi ? Mario Draghi –
chef du gouvernement depuis février 2021 - abandonnait la présidence du Conseil
italien le 20 juillet. Unanimement pourtant, l’UE et l’ensemble des
institutions occidentales, le patronat, avaient épaulé la majorité
parlementaire avec le soutien admiratif des médias mainstream. Tous se sont penchés
au chevet du saigneur des travailleureuses. Super Mario a, malgré tout, été contraint de jeter l’éponge, étant
en minorité car lâché par le M5S. Est-il nécessaire de rappeler que Draghi fut
le « patron » de la BCE (Banque centrale européenne) de 2011 à 2019,
poste qu’il quitta pour « venir au secours » de son pays natal.
La crise pressentie
En janvier dernier, le
projet de nommer Draghi à la Présidence de la République, en remplacement de Sergio
Mattarella, a été perçu comme un acte autoritaire et déclencha une nouvelle
crise (prévisible !). A la mi-juillet, coup de théâtre : le Mouvement
5 étoiles (M5S) lâche le gouvernement, tout en préservant ses ministres. Le mouvement « grillino »
(du nom de son fondateur Beppe Grillo), en mal d’assise populaire est passé de
33 % de voix en 2018 à environ 10 % dans les sondages. Son groupe, à
la Chambre, de 221 député-es (sur 630) était réduit à 97 en fin de législature.
66 de ses parlementaires avaient rejoint le groupe mixte (député-es sans
étiquette), 51 autres avaient suivi Luigi Di Maio, loyal au chef du
gouvernement. D’autres avaient rejoint la
Ligue de Matteo Salvini ou Forza Italia de Silvio Berlusconi ou
encore le Parti démocrate d’Enrico Letta. Cette situation obligea
Mattarella à ordonner des élections législatives anticipées au 25 septembre.
Ces retournements « baroques »
sont à l’image de la bourgeoisie italienne qui se caractérise
par une
polarisation entre les intérêts de sa frange liée aux classes dirigeantes
internationales et celle qui est disséminée dans une multitude de PME, à la
merci des « humeurs » de la globalisation ou des « réformes »
politiciennes néolibérales. Pourtant, au « pays des spaghettis »,
les PME représentent 99 % du total des entreprises et contribuent à 70% du
chiffre d’affaires, employant 81% des salarié-es. Dès son accession au pouvoir
Draghi a précisé que les aides aux entreprises - ce « keynésianisme
patronal » adopté par l’UE suite à la pandémie - devaient récompenser
« uniquement les entreprises viables » et non celles jugées
« sans avenir ». Traduction : tout comme au « pays du
fromage », soutenir prioritairement les plus
« grosses ».
Autre facteur
d’amplification de la crise : la fracture non résolue entre une économie
au Nord plus riche et paraissant davantage intégrée au « système de
l’UE » qu’au Sud dit « arriéré », abandonné par l’industrie
nationale. Cette profonde contradiction était supportable lors de la période de
reconstruction d’après-guerre et grâce aux politiques keynésiennes mises en
œuvre. Mais aujourd’hui, l’effondrement
du marché intérieur, les mutations
technologiques, une « libéralisation » pénalisant les dividendes de
nombreuses PME, les restrictions sanitaires et la flambée des prix de
l’énergie, creusent davantage cette fracture. La crise économique a bouleversé
la donne sociale-économique, il faut éviter que l’Italie sombre. Elle a donc
bénéficié au titre du Plan de Relance et
de Résilience (décidé par l’UE) de 200 Mds d’euros, en plus des
170 Mds alloués grâce à la « suspension » des critères de Maastricht.
Les droites
La coalition, formée par Fratelli
d’Italia de Giorgia Meloni, de la Ligue,
de Forza italia et de Noi
Moderati (centre droit) de Maurizio Lupi, se divise sur la présidence du
futur gouvernement. Les sondages donnent la fasciste Meloni gagnante, ce qui ne chagrine pas Berlusconi (1). Les
tensions qui secouent la coalition s’échauffent lors de la bataille pour la
répartition des « candidatures sûres », complexifiée par le partage
du pouvoir entre les trois principales formations. Des disputes éclatent
également au sein même de ces partis. A la
Ligue, par exemple, le courant très réactionnaire de Salvini fait face à un
courant empreint de préoccupations entrepreneuriales dont s’enorgueillissent le ministre du Développement
économique Giancarlo Giorgetti et autres élus régionaux. On retrouve les mêmes tensions à Fratelli d’Italia et Forza Italia au moment de la démission
de ses ministres.
Conflits internes ou pas,
la droite est en campagne avec ses traditionnels arguments démagogiques,
agressifs, sécuritaires, mais aussi sur la flat tax, la pression fiscale…
Toutes ces habituelles promesses, à l’image des scrutins français, portent
leurs fruits. Un projet pour une réforme constitutionnelle vers plus
« d’autonomisme » et de « présidentialisme » est sur la
table. Il donnerait davantage de moyens aux régions riches tout en dépossédant
les régions pauvres. Les classes populaires étant profondément désenchantées de
la forme institutionnelle actuelle, la coalition prétend présidentialiser le régime
à la mode française. Il n’est pas sûr, compte tenu des dissensions internes et
des règles constitutionnelles italiennes, qu’elle y parvienne. Il n’en reste
pas moins que l’instabilité politique gêne les partis de droite extrême et
d’extrême droite.
Ce 25 septembre, avec la
victoire de Meloni, l’Italie devient le premier pays d’Europe dirigé par un
parti, héritier du fascisme. Rappelons
à cet effet que la Constitution italienne précise toujours : « La
réorganisation, sous quelque forme que ce soit, du parti fasciste dissous est
interdite ». Or, l’emblème de Fratelli d’Italia est la
flamme tricolore, reprise au Mouvement social italien (MSI), l’héritier
direct de Benito Mussolini (la même, en ajustant les couleurs, que celle du franchouillard
RN).
De la gôche à la gauche
La coalition du
« centre gauche », après une longue et « bouffonne » négociation
pour intégrer les formations centristes libérales, n’a obtenu que le soutien
des héritiers ultra-libéraux du parti radical de +Europa et des
partisans inconsistants de l’ex-ministre des Affaires étrangères de l’ex-M5S et
de son leader, le pro-Draghi Luigi Di Maio. Sinistra Italiana et Europa
Verde l’ont rejointe. Cette coalition roule pour un programme à « la
Draghi », à savoir des contre-réformes ultralibérales, autoritaires,
anti-écologiques, atlantistes…
Pourtant, un large secteur
électoral pourrait être tenté par le fascisme sans en voir le danger. Il est
d’autant plus difficile de le faire reculer que le Parti démocrate (PD) porte
une lourde responsabilité dans les restrictions des libertés, des droits
civiques, et les régressions sociales. Quant à la Constitution de 1948, elle a
été vite oubliée après la création du Mouvement Social Italien, héritier de
Mussolini, puis la dédiabolisation de ses successeurs.
Sur les starting-blocks de
la députation, on a retrouvé la formation « macroniste » Azione de
Carlo Calenda, qui se présentera avec Italia Viva de Matteo Renzi.
L’objectif de cette dernière micro-coalition consiste à tenter de soustraire
des voix à la fois à la droite et au centre gauche, afin d’empêcher la
formation d’une majorité ou d’une autre et de jouer le rôle de dé-partageur,
ouvrant la possibilité de proposer un nouveau gouvernement Draghi.
Quant au M5S,
le mouvement, qui en 2018 avec son « ni droite ni gauche »
se présentait comme un frein efficace à l’expansion de l’extrême droite, il a de
fait favorisé son retour. Mais, cette fois, le « grillinisme »
prétend distancer l’«agenda Draghi » et assumer une physionomie
« progressiste », « écologiste » et… « de
gauche », pour récupérer les voix perdues en présentant dans son
projet son opposition à l’augmentation des dépenses militaires, la
réunification des systèmes de santé régionalisés en un seul système national,
le salaire minimum à 9€/heure. En Italie, de nombreux-ses travailleureuses
gagnent moins de la moitié de ce montant, voire pire : à Rimini (station
balnéaire chérie par les Française-s), des salarié-es de l’hôtellerie-restauration
gagnent 1 €/heure (faux !
prétend le patronat local, les montants peuvent varier de 2 à 3 €… Une
fortune !
Les prétentions à
« gauche » sont tout aussi « baroques ». Le Parti communiste,
fondé par Marco Rizzo en 2014, qui en 2009, avait lancé le Communisme de gauche populaire est passé d’un soutien au gouvernement
centre gauche de Romano Prodi, puis de Massimo D’Alema (1998-99), à une
position de « communisme identitaire », pour terminer par une
attitude ouvertement néo-stalinienne, et, aujourd’hui souverainiste et
« poutiniste ». Ce PC vient de lancer sa liste « Italia
sovrana e popolare » (ISP) réunissant une galaxie de groupes
souverainistes et « antivax », gauche/droite confondue. Le glissement
rouge/brun paraît évident.
Le 9 juillet, naissait
«l’Unione popolare », résultat
de la convergence de quatre partis : le Parti de la refondation
communiste, Potere al Popolo fondé sur une convergence conflictuelle
entre les jeunes de certains centres sociaux et divers collectifs disséminés, la
Rete dei comunisti avec sa courroie de transmission du syndicat de base USB ;
puis quatre députés transfuges du M5S ; enfin, l’organisation
insaisissable Dema, acronyme se référant aux termes «Démocratie» et
«Autonomie», mais également Luigi De Magistris qui détiendrait le rôle de
leader de l’UP.
Des ambiguïtés programmatiques de l’Union Populaire, exaltée par la soudaine
ruée vers ces élections sont précisées dans le programme de « défense
et l’application » de la Constitution de 1948, c’est-à-dire du
compromis de classe historique que les rapports de force avaient imposé à la
bourgeoisie italienne mais qui, dans le nouveau cadre du néolibéralisme, ne
peut qu’être un vœu pieux. Ce document ne fait aucune référence au travail et à
la lutte des classes : c’est même l’inverse, les travailleureuses sont mis
sur le même plan que les classes moyennes (professions libérales, artisans…), y
compris sur l’orientation écologique, faisant l’impasse de son incompatibilité
avec les intérêts du capital. Enfin, les dix années contestées de la gestion de
Naples par son leader De Magistris et maire de Naples, ne plaide pas en sa
faveur. Autre ambiguïté de cette formation, celle de vouloir s’unir avec le
mouvement 5 Etoiles, ce qui lui
redonnerait du crédit après sa participation au gouvernement Draghi et la
scission qu’il vient de connaître. Que le M5S ait ignoré l’invitation ne déroge
pas à cette coutume des fusions et des scissions à tire larigot. L’Union Populaire
s’inspire de la NUPES, imaginant De Magistris comme le « clone »
italien de Mélenchon ?
Par ailleurs, rappelons que
les centrales syndicales n’ont
appelé qu’à deux reprises à la grève générale ces dix dernières années (en 2014
et 2021), deux appels symboliques après des mesures déjà votées par le
Parlement.
Ce qui reste de la « gauche » est empêtré dans un déclin qui paraît fatal.
En 2008, les différentes listes de gauche recueillaient 3 900 000
voix, en 2013 1 900 000, en 2018 400 000. Faut-il chercher
l’origine de ce déclin dans sa déconnexion avec les conflits sociaux et les
syndicats ? La Confédération générale italienne du
travail (CGIL), la Confédération italienne des syndicats de travailleurs
(CISL), l’Union italienne du travail (UIL), hormis quelques exceptions,
accompagnent les régressions et contre-réformes néolibérales et la politique
raciste anti-migrants. Sur le plan de la
lutte des classes, seuls les syndicats dits de base ont encore une
pertinence, mais ils restent groupusculaires et leur poids dans le cadre
électoral est négligeable.
Plus à gauche, le Partito comunista dei lavoratori (et son porte-parole Marco
Ferrando) a proposé à la « gauche de classe, anticapitaliste et
internationaliste », soit à 4 autres formations de classes, de former un
cartel électoral. Cette proposition est tombée à l’eau.
Par conséquent, lors de la
campagne des législatives, étant donné la tournure rouge/brun de l’ISP, Italia et Sovrana e popolare, et l’approche
rose pâle de l’Union Populaire,
aucune expression de classe, anticapitaliste et écologiste radicale ne sera
affichée. Quelle que soit l’issue du scrutin, l’UP
n’a exprimé aucun projet de recomposition de la gauche. Si son résultat n’est
pas satisfaisant, la coalition risque de se briser et relancer la concurrence
entre ses différentes composantes.
L’affaissement social
Les classes
populaires ont perdu depuis longtemps leur rôle de protagonistes tant en termes
d’action syndicale que d’organisation politique. Alors que Meloni a craché son venin au
panthéon du nationalisme : Dieu, patrie, famille, propriété, frontières,
« anti-climat », le pays compte
5,6 millions de miséreux-ses, est à la porte de la pauvreté alors que le
patronat s’évertue en lobbying électoral afin de disposer d’une
main-d’œuvre semi-esclave (comme à Rimini). L’offensive
est menée par Meloni et l’ex-premier ministre Matteo Renzi. Pourtant, après
l’effondrement de l’économie en 2020 (année Covid), la relance économique a été
forte en Italie permettant une croissance constante qui résiste mieux que celle
d’autres Etats de l’UE (France, Allemagne…), même si des nuages d’orage se
profilent. Patronat et syndicats sont unanimes, les fortes poussées du coût de
l’énergie menacent l’existence de 120 000 entreprises. Dans ce contexte, des fractures de classes opèrent :
les branches ouvrières de l’industrie ont mieux résisté que les secteurs de la
petite et moyenne bourgeoisie (caractéristique fondamentale du capitalisme
italien) qui s’en sont finalement bien sorti grâce à l’évasion fiscale et aux
subventions publiques.
La
perspective des droites nauséabondes au pouvoir a incité de nombreux acteurs
sociaux, politiques et intellectuels à exprimer diverses propositions techniques
d’alliances pour empêcher une victoire éclatante de l’extrême droite.
Certains ont suggéré aux forces du centre-gauche d’avoir des revendications plus
sociales afin de réactiver les secteurs sociaux passifs. Mais où est cette « gauche »
de gouvernement et pourquoi a-t-elle soutenu les politiques d’austérité d’un Draghi,
matraqueur du peuple grec au nom de la BCE ? Créer des alliances avec
ceux-là mêmes qui considèrent que la Constitution de 1948 est inadaptée
aujourd’hui ?
Avec une
abstention proche de 40 %, on devine la désillusion non seulement des
secteurs les plus larges du prolétariat mais également les difficultés de la sphère militante qui,
bien que disposée à favoriser les indispensables luttes, se heurte à la
passivité qui bloque l’enclenchement d’une forte dynamique nécessaire à la
construction d’un mouvement de masse.
La campagne électorale entamée
il y a quelques semaines est la pire que la
botte de l’Europe ait connue depuis la constitution de sa république,
depuis 1946 pas moins de 60 gouvernements. Reste une dynamique active, certes
minoritaire, au sein des « mouvements sociaux » (antifasciste,
écologiste, internationaliste, féministe, libertaire, syndicats de base, etc),
mais comme en France, cette nébuleuse militante est marginalisée par la gauche
institutionnelle (partis, syndicats). Les militant-es se
« réfugient » pour le moment dans des activités locales ou
spécifiques, loin des références politiciennes. Ils demeurent sceptiques quant
à la possibilité d’une action d’ensemble.
L’Italie, à la différence
de la France semble amorphe face à la nécessaire défense de l’emploi, la lutte
contre les privatisations, même si l’on peut noter une sensibilité accrue au
dérèglement climatique. Avec des fachos aux manettes, la justice sociale doit
s’exprimer avec la rage nécessaire pour que fleurissent grèves, occupations,
solidarité…
Déconfiture de la
« démocratie »
Selon les estimations le 25
septembre, à 23 heures, sans grande surprise, Forza d’Italia est en tête avec 26,21 %, (des suffrages exprimés), devant
le PD 19,19 %, le M5S 15,15 %, la Lega 8,87 % et Italia Viva
7,74 %. En ajoutant les 8.08% de Forza Italia, la coalition de droite
obtiendrait 43,16 %, assurant la majorité absolue des sièges aussi bien à
la Chambre des députés qu’au Sénat.
Le 28 octobre prochain sera
certainement l’occasion pour Fratelli
d’Italia de fêter les 100 ans de la « Marche sur Rome » et la
prise de pouvoir par le fascisme. Après la normalisation des néo-fascistes,
quelle sera la riposte des démocrates et antifascistes ? Après la Grèce,
la Hongrie, la Pologne, la Suède, le Royaume Uni, l’Italie, la France, et avec
la Commission européenne, ça sent de plus en plus la peste brune sur ce
continent !
Jano Celle, le 23/09/22
Sources : site alencontre.org
(1) Berlusconi, désormais
hors-jeu, se verrait bien président du Sénat (la 2ème fonction de
l’État)
Encart :
La loi électorale
Le système électoral dessert la représentation
démocratique. Ce montage établi il y a quelques années par le Parti Démocrate
et Forza Italia, combine un scrutin à un tour avec une partie proportionnelle avec
un quorum de 3 % et une partie uninominale. Ce système a été critiqué par
tous les autres partis, mais sans un accord sur les modifications à apporter.
Dans ce système, une coalition comme celle de la droite actuelle, avec 46 à 48 % des suffrages, peut l’emporter
dans la quasi-totalité des circonscriptions. Elle pourrait ainsi obtenir les
2/3 des sièges au Parlement, quorum lui permettant de modifier la Constitution,
sans avoir à passer par un référendum populaire. La réduction d’un tiers du
nombre de parlementaires, imposée par le
M5S au cours de la dernière législature, conjuguée aux règles du système de
votation, a fortement pénalisé la représentation territoriale et renforcé le
pouvoir des secrétariats des partis pour la sélection les élus.
Fratelli d’Italia
Ce parti qui se défend d’être fasciste a été fondé en
décembre 2012 par plusieurs cadres de L’Alliance Nationale, absorbée 3
ans auparavant dans Peuple de la liberté de Berlusconi alors Président
du conseil. Mais la fusion se déroule mal : Gianfranco Fini, assumant une
position libérale et europhile s’est fâché avec Berlusconi en 2010 et soutient
le gouvernement Monti en 2011, laissant esseulée la faction National-conservatrice
de l'ancien parti, nommée Droite
protagoniste (Ignazio la Russa et Maurice Gasparri). Ces derniers
soutenaient la candidature d’Angelino Alfano à la primaire, prévue au sein de
la coalition berlusconienne pour les élections de 2013. À la suite de
l'annulation de la primaire, ils décident de constituer un nouveau parti
d'abord nommé Frères d'Italie/Centre droit national. En 2014, Georgina
Meloni accède à la présidence du parti. Une ascension
« exemplaire » : Fratelli d’Italia
recueille 4% aux législatives de 2018,
6,5% aux européennes de 2019,10% à l’arrivée de Draghi. Il est crédité de 24%
dans un sondage de 2022 !