Extrême-droite en Europe
« Résistible » ascension ?
L’extrême-droite
en Union Européenne ne se limite pas à la prise du pouvoir en Hongrie ;
elle prend racine dans nombre de pays et, même si elle ne gouverne pas partout,
elle participe aux alliances permettant aux Droites de l’emporter. Elle est
donc présente dans un certain nombre de gouvernements. En France, on assiste au
même phénomène de montée en puissance du RN qui s’est donné 4 ans pour
« réussir ». Dans l’opinion, nombreux sont ceux qui se résignent à
penser qu’il va l’emporter en 2027, après le règne « dévastateur » de
Macron. Comment en est-on arrivé là ? Est-il possible de faire reculer l’avancée
de ces partis se revendiquant du social-nationalisme, changeant de peau, tels
des caméléons, pour berner les classes pauvres et moyennes en leur promettant
des lendemains heureux ?
1 – Le
visage de l’Europe se transforme
Partout
en Europe, l’extrême droite gagne du terrain.
Certains
Etats sont dirigés par l’extrême-droite
L’Italie est le 3ème pays européen dans ce cas. En
septembre dernier, Giorgia Meloni du parti postfasciste Fratelli d’Italia a remporté les élections générales. Elle est
présidente du Conseil, en coalition avec la
Ligue (parti d’extrême-droite de Salvini) et Forza Italia (parti conservateur de Berlusconi). La Hongrie et la Pologne sont également gouvernées par l’Extrême droite. Quand, en
2010, Orban, du Fidesz, prend le pouvoir, c’est un cataclysme pour l’eurocratie,
qui, aujourd’hui, ne semble plus s’en émouvoir, tant il semble banal qu’il ait
été reconduit en 2022 pour son 4ème mandat de 1er
ministre. En 2015, c’est en Pologne que le parti Droit et justice (PiS)
gouverne avec un banquier, Morawiecki, président du conseil des ministres, aux côtés
du président ultraconservateur Duda (élu en 2017).
Ailleurs,
l’extrême-droite est membre du
gouvernement, comme en Lettonie
et en Finlande.
Le
parti conservateur letton, Unité, est
arrivé en tête aux élections législatives d’octobre 2022 avec 19 % des voix, et,
pour gouverner, s’est allié au parti d’extrême-droite Alliance nationale, très conservateur et très anti-immigration. En Finlande, Orpo, de la Coalition nationale (droite libérale) a battu (avec 20.8 % des
voix) le Parti Social-démocrate (SDP)
(19.95 %) de Sana Marin (1ère ministre depuis 2019). Il vient de
passer un accord de gouvernement avec l’extrême-droite le Parti des Finlandais (20.06 %) et deux autres petits partis de droite,
unis pour la promotion d’une vision identitaire de la société finlandaise. La
défaite de Sana Marin est un coup de plus porté à la « gauche »
européenne après celle de la suédoise sociale-démocrate Andersson en septembre
2022 et la « victoire » de la sociale-démocrate danoise Frederiksen,
décrochant un 2ème mandat à l’automne 2022… en s’alliant à la droite
libérale !
D’autres Etats sont soutenus par
l’extrême-droite, sans qu’elle participe au gouvernement.
C’est
le cas de la Suède où le parti d’Extrême-droite
Les Démocrates de Suède (SD), fondé
par des nationalistes dont des néonazis, est arrivé 2ème aux
élections législatives de septembre 2022. Il n’est pas représenté dans l’exécutif
mais occupe une place prépondérante au Parlement. Il a permis, par son soutien,
à M. Kristersson (parti des Modérés), de battre le bloc de gauche et de devenir
1er ministre, à la tête d’une coalition de droite comprenant les
libéraux, les chrétiens-démocrates et les SD, eux, qui comptent 73 députés sur
les 176 formant la majorité. En 12 ans, l’Extrême-droite est passée de 5.7 % des voix à 20.5 %,
faisant tomber la coalition de centre-gauche qui avait construit une forme
avancée d’Etat-providence. Cette percée peut-elle s’expliquer par le souvenir
d’une facette peu connue de la Suède (1) ? « Dans la construction du
modèle suédois d’Etat-providence s’illustrèrent les politiciens sociaux-démocrates,
et plus particulièrement le couple Myrdal qui, dès 1934, exposa les réformes
sociales pour améliorer les conditions de vie. Parallèlement, il fustigeait la
régulation des naissances, synonyme de baisse de la population qui « induirait une dégénération de la race ».
La Suède mena, entre 1934 et 1976, une
politique de stérilisation des
personnes dites « déviantes » au
cours de laquelle 63 000 furent stérilisées de force.
Aujourd’hui,
l’exécutif suédois est un « joyeux » mélange entre les conservateurs/modérés/chrétiens
démocrates/sociaux-libéraux, le tout soutenu par le très influent parti d’extrême-droite.
On ne s’étonnera pas, en conséquence, de trouver dans leur accord d’alliance,
des mesures comme la fermeture des écoles privées musulmanes, la limitation du
droit d’asile ou encore une politique sécuritaire renforcée grâce à la
vidéosurveillance, etc.
Ces
alliances, impensables hier, ouvrent la voie, à la veille des élections européennes de 2024, à un
rapprochement, au sein du Parlement européen,
entre les groupes du Parti Populaire Européen (PPE) et des Conservateurs et réformistes européens
(ECR) comprenant nationalistes de droite et eurosceptiques.
2 – L’extrême-droite
fait son nid en UE
Berlusconi
fut le liquidateur du compromis social italien de l’après-guerre en appliquant une
politique de libéralisation du marché du travail et d’austérité après la crise
de 2008. Il est également considéré comme acteur clé de la dédiabolisation de
l’extrême-droite, quand il fit le choix de gouverner avec l’Alliance nationale de Gianfranco Fini et la Ligue du Nord d’Umberto Bossi. Il est le premier dirigeant d’un
pays fondateur de l’UE à briser un tabou
et à considérer que la droite traditionnelle, associée au PPE (Parti Populaire
Européen) à Bruxelles était à même de gouverner avec l’extrême-droite postfasciste
(2). Dès lors, ces alliances se multiplieront sur le continent européen, de
l’Italie à la Suède, de la Finlande à l’Espagne, renforçant le poids de l’extrême-droite
qui compte 128 députés sur 705 au Parlement européen, répartis en deux
groupes : les Conservateurs et réformistes européens (CRE) avec dans ses rangs Fratelli
d’Italia, le PiS, l’Alliance nationale lettone et le Parti des Finlandais. Le
groupe Identité et Démocratie (ID),
quant à lui, compte le RN de Le Pen et la Ligue de Salvini. Certains sont
inscrits dans le PPE. Orban y était, jusqu’au moment où il en fut exclu suite à
ses positions considérées trop en désaccord avec le PPE. Il siège aujourd’hui
chez les « non- inscrits ».
Mais,
peu importe les appartenances, quand il s’agit de prendre le pouvoir. On l’a
vu, les alliances de gouvernement (droite/extrême droite), permettent aux
partis de Droite de l’emporter. Ce faisant, elles dédiabolisent l’extrême
droite, finissent par la rendre « acceptable » et ferment les yeux
sur la renaissance de groupes néonazis. Ils sont dits
« d’ultra-droite », ceux qui saluent Hitler ou font l’apologie du
fascisme, multiplient des actions violentes et font oublier la véritable
identité des partis d’Extrême-Droite « banalisés ». On n’en est plus au
grand émoi politique lorsque le Parti de
la Liberté d’Autriche (FPÖ) fondé par d’anciens SS avec Jorg Haïder,
entrait au gouvernement autrichien ! Oubliées également les déclarations
des conservateurs suédois, il y a 4 ans, qui déclaraient impossibles des
négociations avec des nationalistes… Les
grands principes sont vite mis au placard quand il s’agit du pouvoir. Cette
droite-là, même si elle triomphe à court terme, prépare sa disparition.
Jusqu’ici,
la machine européenne s’est accommodée de cette réalité mais voici qu’elle affiche
des pudeurs de jeune fille. Voyez donc ! Trop c’est trop, s’offusquent les
autorités européennes : est-il acceptable que la Hongrie assure la
présidence tournante du conseil de l’UE (c’est son tour au 2ème
semestre 2024) alors qu’elle s’autorise à refuser la mise en œuvre de
décisions européennes (accueil d’un quota d’immigrés, par ex), qu’elle porte
atteinte aux droits de ses citoyens, ou encore a une position ambigüe vis-à-vis
de l’Ukraine. Cela fait désordre et surtout, cela se sait ! Comment maintenir une
discipline de façade ? Les textes européens n’ont pas prévu ce genre de
situation… Le parlement européen vient donc de voter une résolution visant à
empêcher la Hongrie de jouer ce rôle, certes symbolique… mais tout de même !
Pas sûr qu’Orban plie le genou, d’autant qu’ensuite viendra le tour de la
Pologne...
L’Europe et
fragile. Comment en est-elle arrivée là ?
Non
seulement s’incrustent, dans ses institutions, des forces politiques
d’extrême-droite, laissant renaître de « puantes » idéologies qu’elle
disait vouloir combattre, lors de sa création. Mais encore l’Europe du marché, néolibérale,
produit ce qu’elle promeut : la concurrence de tous contre tous, l’anéantissement
des politiques sociales et l’encouragement du dumping social et fiscal, la
stigmatisation des immigrés et l’application d’une politique de rejet de tous
ceux qui fuient la misère, l’oppression, et demain le dérèglement climatique. Avec
les moyens dont elle se dote (agence Frontex notamment), elle est incapable de
créer autre chose que surveillance, enfermement, refus d’accueil… ce qui
satisfait tout à fait droites et extrêmes droites en Europe et même, parfois,
ceux qui s’inscrivent à « gauche » !
Cette
extrême-droitisation grandit en influence et en « respectabilité »
partout, même dans les pays « fondateurs » qui « pèsent »
dans l’UE. On l’a vu pour l’Italie mais la France ne fait pas exception avec un
record historique de sièges à l’Assemblée nationale, gagnés par le RN en avril
2022 : 88 députés sur 577. L’extrême-droite du RN est le 2ème
groupe politique derrière Renaissance
(171). L’Allemagne, même si elle semble moins concernée (à cause de son
histoire) compte quand même 79 députés d’extrême droite (sur 736) au Bundestag
et un arrondissement de Thuringe vient d’élire l’Extrême-Droite (AFD) face à la
CDU. Aux Pays-Bas, l’extrême-droite prospère, représentée dans le Forum pour la démocratie. Elle compte 28
députés sur 150 à la Chambre. En Belgique flamande, le Vlaams Belang est crédité de 25 % des voix aux élections générales
en 2024 et est déjà convoité par la droite nationaliste et conservatrice.
Les digues sautent peu à peu et les rapprochements droite/Extrême-droite
pourraient en 2024 changer le visage de l’UE, parvenant à bâtir une majorité
solide pour gouverner l’UE ? Les résultats des élections récentes en
Espagne et en Grèce portent à penser que cela paraît possible.
En Espagne, le Parti
socialiste ouvrier espagnol (PSOE) au pouvoir avec Sanchez, persistant dans
la voie néolibérale, a perdu ce 28 mai lors des élections municipales et
régionales, obtenant 28% des voix, derrière le
Parti Populaire (31 %). La 3ème
force politique est l’extrême droite Vox (7.18%) et Podemos «encore classé à gauche » est à 3.2 % ! Sanchez a
dissous le Parlement et les élections législatives sont prévues le 23 juillet. L’effondrement
du PSOE, dit de Gauche, ne trouvera certainement pas de solution lors de ces
prochaines élections.
Quelques
jours avant, c’est en Grèce que la Gauche subissait une déculottée. Le
21 mai, Mitsotakis de Nouvelle Démocratie (droite) rafle aux législatives,
40.79 % des voix contre Syriza (20.07 %). Il compte bien
accélérer les contre-réformes libérales, construire un « mur » entre
la Turquie à Evros, refouler les bateaux de réfugiés en mer Egée, investir dans
un programme massif d’armement… Syriza a continué de trahir les classes populaires
et les classes moyennes, évitant dans sa campagne toute référence de classe,
minimisant tout engagement susceptible de mobiliser le monde du travail... et Vox, en Espagne, imagine déjà devenir
indispensable au Parti Populaire pour gouverner…
La Grèce peut être considérée comme un laboratoire européen pour expliquer les reculs des partis dits
« socialistes » au profit des droites. Le résultat des politiques
néolibérales appliquées depuis 2010 est parlant. Dans ce pays, le taux de chômage est encore à 10.9 % (22 %
en 2012), l’un des plus élevés en zone euro, en particulier chez les moins de
25 ans (24 %). Depuis 2010, les Grecs ont trinqué. Ils ont subi des baisses de
salaires en moyenne de 30 % pendant les plans d’austérité (2010-2018). Après la
crise économique, l’inflation fait des ravages, mettant à la rue un nombre
incroyable de personnes dans la détresse. 21.5 % des ménages ont déclaré qu’ils
ne seraient plus en mesure de rembourser en 2023 leurs prêts immobiliers. Les
logements pourront être mis aux enchères ; grâce à l’autorisation de cette
technique de vente par le pouvoir, les fonds d’investissement peuvent racheter
les biens et spéculer. Le nombre de personnes âgées, sans domicile fixe, ne fait
qu’augmenter. Une amélioration a été provoquée par l’explosion du tourisme mais
les services publics, l’hôpital, les écoles, les transports, sont à l’agonie.
La catastrophe ferroviaire fin février (57 morts) est le résultat de la
privatisation. Les investissements étrangers directs ont atteint un record depuis
20 ans (7.22 milliards en 2022), à l’exemple du Port du Pirée cédé à la société
chinoise Cosco en 2016.
Et
l’extrême droite est toujours là, tapie, dans l’ombre. Aube dorée, dont les
dirigeants ont été condamnés en 2020 pour « organisation criminelle »
impliquée, notamment, dans l’assassinat en 2013 du rappeur antifasciste, Pavlos
Fyssas, réapparaît sous le nom d’Ellines ;
son porte-parole prétendait se présenter aux dernières élections mais une loi
spécifique l’en a empêché. Pour autant, l’extrême droite continue de faire
parler d’elle. Nouvelle Démocratie a
des liens avec l’extrême droite, jusqu’à
distribuer des ministères à d’anciens membres du petit parti d’extrême-droite
LAOS (Alerte populaire orthodoxe).
Les
organisations néonazies s’affichent ostensiblement, organisent des
manifestations, s’installent dans le « paysage politique » en Grèce
et ailleurs. A Stockholm, le groupuscule « Mouvement de résistance nordique », vante des idées néonazies
sous le regard « attentif » de la police suédoise. En France,
Darmanin regarde défiler le « Comité
du 9 mai », ce groupuscule d’ultra-droite identitaire, proche du GUD
(Groupe Union Défense), rassemblant plusieurs centaines de personnes singeant
des organisations paramilitaires… sans l’interdire. Lui, si prompt à interdire
les casserolades ou à dissoudre les
Soulèvements de la Terre, et à menacer la LDH… lui, regarde défiler les
néonazis.
Que
faire ?
Le
rapprochement des droites et des extrêmes-droites se bâtit sur les thèmes de
l’immigration, le rejet de l’étranger et de l’insécurité. Partout, sont agités
les thèmes de l’insécurité et de l’immigration, boucs émissaires du chaos
engendré. En France, les menaces contre les Maires, favorables à l’accueil de
demandeurs d’asile sont devenues « courantes », « banales » sans qu’il y ait des
mesures drastiques contre les auteurs. C’est vite rangé au titre des « faits divers » ou dans des mesures encore plus
restrictives… pour les exilés. Les « droites » triomphent, les
« gauches » se lamentent… et les migrants meurent par milliers en
Méditerranée, en Lybie et ailleurs, l’Europe finançant des sous-traitants
(Turquie, Lybie…) pour « contenir » les migrants derrière les
frontières de l’Europe ! En matière d’immigration Les droites européennes
sont séduites par la « voie danoise », la plus restrictive parmi les
Etats de l’UE, menée par le gouvernement social-démocrate depuis fin 2022 (allié aux libéraux et aux Modérés,
centre-droit). Le Danemark « est
très efficace pour renvoyer les gens dans leur pays d’origine » se
réjouit le ministre de l’intérieur autrichien. Copenhague (tout comme le
Royaume Uni) a décidé de sous-traiter avec le Rwanda le traitement des dossiers
de leurs demandeurs d’asile… qu’ils veulent envoyer à Kigali ! Depuis 2001
(à l’époque de l’alliance droite/extrême-droite au Parlement), le Danemark n’a
cessé de durcir les conditions d’accueil. Toutefois, si cette stratégie a fonctionné
du point de vue des arrivées, en janvier, le gouvernement a suspendu le projet
d’externalisation de l’asile au Rwanda. De la même manière aucun détenu n’a été
envoyé au Kosovo où Copenhague prévoyait de louer 300 places de prison pour des
étrangers condamnés. Malgré tout, cette politique a, semble-t-il, reçu
l’assentiment d’une partie des Danois puisque l’extrême droite est désormais
représentée au parlement par trois partis, représentant 14 % des voix en 2022
Déjà,
des pronostics électoraux sont lancés pour les européennes de juin 2024. En
2019, les conservateurs du PPE (177 sièges) et les sociaux-démocrates (143) ont
dû s’allier aux libéraux de Renew 101) pour gouverner. Les sondages préconisent
déjà que ces 3 partis devraient garder la main mais avec moins de sièges et que
ID et ECR se renforceraient. Le chef du PPE, Weber, serait déjà prêt à
construire une alliance avec l’Extrême-Droite. Ils ne s’interdisent rien pour
garder le pouvoir !
Pas
question de mettre en cause la politique néolibérale qui ne crée que précarité
et pauvreté. Au contraire, elle se renforce et les classes populaires, les
classes moyennes, en subissent les conséquences au quotidien (chômage,
inflation…). Elles voient se durcir, encore, les sanctions
« individuelles » (indemnités chômage en baisse, obligation de
travail des allocataires du RSA, petits boulots mal payés… sans que ne naisse
l’espoir d’une politique plus juste de redistribution des richesses. Pour
l’heure, et ce n’est pas rien, les protestations, les « révoltes », même
si elles ont permis le départ de dictateurs, n’ont pas réussi à s’organiser pour le renversement du système
qui nous gouverne et surtout de diffuser l’espoir que ce système néolibéral
n’est pas une fatalité.
Que
faire ? Créer, partout, des lieux d’échanges, de débats, de camaraderie
militante, pour changer le disque dur dans les têtes et nous libérer des
chaînes qu’ils nous imposent. Prendre la parole, dénoncer, discuter, convaincre
afin de ne jamais nous habituer à l’horreur du racisme, de l’intolérance, de
l’injustice… et de promouvoir une alternative de transformation sociale fondée
sur l’égalité des conditions, la justice sociale, environnementale et
démocratique.
Odile
Mangeot, le 21.06.2023
(1)
Le Monde Diplomatique novembre 2022 « Fait-il toujours bon vivre en Suède ? »
(2)
Mediapart