Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


vendredi 6 décembre 2019


General Electric Belfort. Appel du 5 décembre et après
… pour faire reculer Macron et les multinationales
Le ministre Le Maire a salué « d’excellente nouvelle pour GE » l’acceptation du projet supprimant emplois et acquis sociaux par une majorité de salariés. Aujourd’hui, on nous présente le plan, signé par la CGC et SUD, comme un moindre mal. Il s’agirait de 500 suppressions d’emplois à Belfort au lieu de 800. Mais si 300 postes seraient « sauvegardés », 200 emplois administratifs ont déjà été supprimés sur le site. Au bout du compte, ce seront bel et bien 700 emplois qui disparaîtront sur les 1 000 annoncés initialement et non 500 comme claironné partout.  Ainsi Macron, qui en tant que ministre de l’économie sous Hollande, impulsa le bradage de la branche énergie d’Alstom à GE, poursuit son « œuvre ». Non seulement le CICE a abondé la trésorerie de GE mais encore, les collectivités territoriales (ville et département) ont fait des cadeaux fiscaux, pris en charge les dépenses de voirie (près de 28 millions)… Le comble ! Les collectivités locales, par le biais de la SEM Tandem proposent de racheter les bâtiments et d’exonérer l’entreprise de la taxe foncière, ce qui permettra, si GE se retire de Belfort, de laisser aux contribuables les friches industrielles… Quant au maintien des fabrications, on apprend que l’activité rotor serait délocalisée en Hongrie et que les pièces stator-combustion ne seront conservées que pendant un an. Au bout du compte, que restera-t-il à fabriquer à Belfort ?
Plus largement, c’est la maîtrise de la production d’énergie électrique qui passe directement sous le contrôle de la multinationale étatsunienne GE ! Quand on sait que 70 % de cette production est d’origine nucléaire, il y a lieu de s’inquiéter… On nous raconte qu’il se pourrait que de nouvelles fabrications, comme des moteurs d’avions se fabriquent à Belfort. Pour qui connaît comment sont dimensionnés le site et ses machines-outils, on ne peut que rester sceptiques.  
Extraits d’une contribution de syndicalistes de GE et de Gilets Jaunes de Belfort, publiée dans Informations ouvrières  n° 577