Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


vendredi 2 décembre 2016

ALEP Est
 Guernica syrien

Du ciel, pleuvent les bombes, les barils d’explosifs contenant mitrailles et gaz toxiques (chlorine). Les 250 000 habitants qui y résident, à l’ombre des avions et des hélicoptères, tentent de se prémunir contre la mort, les mutilations qui, quotidiennement, les frappent, détruisent leurs hôpitaux, leurs écoles. Sous les monceaux de gravats, tous les jours, ils tentent d’extraire les victimes qui y sont ensevelies : 120 civils dont de nombreux enfants, des centaines de blessés depuis  le 25 novembre.

Et l’humanité ne semble guère s’en émouvoir…

Les médecins de moins en moins nombreux se réfugient dans des caves, tout comme les 30 000 enfants scolarisés, toujours encadrés par des professeurs et des bénévoles. Ils ne sont pourtant pas à l’abri des bombes perforantes russes qui cherchent à les atteindre.

Tuer, tuer encore, massacrer également à l’aide d’artilleries, de missiles et de bombes à sous-munitions pour briser la résistance de ceux qui refusent de se rendre. Ça ne suffit pas ! Pour démoraliser, jusqu’à la folie, il faut affamer par un blocus draconien.

Le bourreau Assad qui compte, à son actif, plus de 300 000 morts, 5 millions d’exilés, sans compter les déportés au sein même de la Syrie, poursuit son œuvre mortifère. Désormais, assuré qu’outre Poutine, Trump suivi du petit Fillon, reprendront langue avec lui, il compte, non seulement sur sa propre soldatesque, mais surtout sur les milliers d’hommes du Hezbollah et les milices irakiennes chiites, épaulés par des militaires et officiers iraniens et russes. Sous le monceau de cadavres, les adeptes du djihadisme et d’Al Qaida trouveront de nouvelles recrues, ivres de vengeance, prêtes aujourd’hui et demain, aux pires exactions.

Apparemment, sans empathie aucune, indifférents, les peuples sous-informés, si ce n’est désinformés, restent passifs devant cette tragédie. Où sont donc passés les millions de manifestants qui s’opposaient à l’invasion de l’Irak par les troupes états-uniennes ?

Alep Est ne connaît pas encore son Picasso pour peindre, sous les décombres, son Guernica.

Gérard Deneux, le 28.11.2016