Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme.



Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète.



Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité


dimanche 18 décembre 2016

Vers le démantèlement total de la Sécu

En créant une franchise maladie globale et universelle, les jeunes, les bien-portants continueraient à verser des cotisations d’assurance-maladie sans bénéficier du moindre remboursement. Quel meilleur moyen pour détruire complètement l’adhésion déjà fragilisée à un système d’assurance-maladie solidaire ? Car c’est bien ce que veulent détruire les partisans du libéralisme. Le formidable système de protection sociale, créé en 1945, basé sur le principe de la solidarité « je cotise en fonction de mes moyens et je reçois en fonction de mes besoins », fait l’objet d’attaques régulières de la part du patronat. Nous devons traquer toutes les mesures de ce type figurant aux programmes, de Fillon, mais aussi de Macron, lui propose de supprimer les cotisations maladie et chômage et les faire financer par l’impôt, augmentation de la CSG. C’est le démantèlement programmé du système de solidarité.    

Kessler, au nom du Medef en 2007, saluait le programme : « le modèle social français est le pur produit du Conseil National de la Résistance… Il est grand temps de le réformer et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la sécurité sociale, paritarisme… A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. La liste des réformes est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du CNR ! »

Le processus est en route : réduction du périmètre des affections de longue durée (hypertension par ex.), institution des franchises, complémentaire santé obligatoire pour tous (ouvrant ainsi les portes aux assureurs privés), financement des hôpitaux à l’acte et non plus sous forme de dotation globale… Mesures souvent prises par la droite que la « gauche » au pouvoir n’a pas abrogées. L’enjeu est énorme si on ne bloque pas ces régressions sociales, sources de retour d’inégalités flagrantes.

Pour mobiliser celles et ceux qui ne connaissent pas l’histoire de la Sécu, allez voir et recommandez le formidable documentaire

« la Sociale »
de Gilles Perret

 Il redonne leur place dans l’Histoire officielle à toutes celles et ceux qui ont participé à mettre en œuvre la solidarité. Il prouve que quand on veut, on peut !