Poème
un ciel serein
couvre de bonheur
la nuit d’une terre
endormie
soudain
dans cette obscurité
céleste
s’ouvre sinistre
une soupape d’insécurité
cruellement cramponnés
à la crainte de
compromettre
la crapulerie de leurs
crises
dont le décryptage donne
crimes
créateurs
de crasse de crève de cri
de croc
de crucifiement
précautionneusement
perplexes
pieusement précautionneux
prudemment pieux
pertinemment prudents
périlleusement pertinents
particulièrement périlleux
les faibles fidèles
frémissent
face au fossé financier
faussant la fraîcheur de
la fraternité
frelatant la folie de la
félicité
fragilisant la force de la
franchise
peu à peu
prévoyants sûrs de leur
pouvoir
ils déploient leurs
arsenaux mortifères
contre tout soupçon de
révolte
un ciel serein
couvre alors de malheur
une humanité endormie.
Pedro
Vianna Climats, Paris, 9.VIII.2016