Algérie.
Hirak, le retour
Depuis le 22 février, chaque vendredi,
les manifestants ont réinvesti la rue, au son des slogans : « Algérie libre et démocratique »,
« Pour un Etat de droit et de
justice », « Presse libre,
justice indépendante », « révolution
pour la liberté et la dignité », « Ni peur ni crainte, la rue appartient au peuple » « Liberté aux détenus d’opinion »,
« Dissolution de la police politique »,
« la force des idées est plus forte
que l’idée de la force », « l’Algérie
n’est pas à vendre, ni au nom de la religion, ni au nom de l’OTAN »
« Le peuple s’est libéré, c’est lui
qui décide »... Tout un programme politique ! Pas question, pour
les Algériens, de tomber dans la supercherie des élections législatives (12 juin prochain)
car il ne peut y avoir d’élections sans Etat de droit : « Pas d’élections avec les gangs ». Le
Hirak avait imposé l’annulation des législatives en 2019, sans pouvoir empêcher
celle du 12 décembre plaçant Tebboune à la tête du pays, ni le référendum du 1er
novembre 2020 sur la nouvelle Constitution. Le pouvoir s’apprête à boucler sa
feuille de route avec les législatives.
Le 19 mars, 109ème vendredi du hirak, des dizaines de milliers de
manifestants ont déferlé de Bal El Oued, de la Casbah, de la place des
Martyrs…pourfendant les services de sécurité « Services terroristes, à bas la mafia militaire ». « La révolution continue ». Le
cortège de Bal El Oued est le roi de la rue ! Le Hirak n’a pas perdu le
cap de ses revendications pour le changement et le rejet des initiatives
unilatérales du pouvoir.
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