des chaises vides
dans une salle
pleine de faibles gens
debout
une table pléthorique
dans un salon
où des mal-nourris font
le service
des malles regorgeant
d’habits
dans une maison sans
chauffage
où des êtres nus
grelottent
impuissants
des musiciens hors pair
jouant dans un lieu de
choix
fréquenté par des
sourds
des bouquets sublimes
aux fleurs
exquises
répandant des senteurs
dans un
monde
rendu anosmique par la
pollution
et la richesse
ruisselle à l’envers
du bas vers le haut
des pleurs du labeur
aux sourires
complaisants
des publicains
paradisiaques
reîtres serviteurs de
leurs maîtres
si gentils si polis si
affables
si cultivés
Pedro
Vianna
Paris,
I.IV.2019
“De l’inadéquation des
choses”