Ils, elles
luttent
Grève chez Geodis : travail de galère,
salaires de misère
La plate-forme
express » du site stratégique de Geodis à Gennevilliers est bloquée depuis
le 17 octobre. Sur ce site arrivent et repartent habituellement, de jour comme
de nuit, à flux constant des camions chargés de colis. 90 % des caristes et
manutentionnaires sont en grève, sur plus de 80 grévistes au total. « C’est un travail avec beaucoup de pression,
des accidents du travail, des troubles musculo-squelettiques », « l’hiver,
il fait trop froid dans l’entrepôt en tôle et l’été il fait trop chaud ».
C’est à flux tendu tout le temps selon le principe qu’il ne doit pas se passer
plus de 12 heures entre la commande et la livraison. Les salariés au salaire
minimum d’à peine 1 400€ net demandent 150€ brut d’augmentation pour tous.
Geodis, filiale de la SNCF, est le champion français et l’un des leaders
mondiaux de la distribution. Elle a réalisé des performances records en 2021,
avec un chiffre d’affaires de presque 11 milliards€, en hausse de 33% par
rapport à 2019. La direction du groupe ferme la porte à toute négociation,
alors que des fiches de paie de trois dirigeants circulent affichant des primes
perçues, entre 182 000 à 304 000 €, cette année. De quoi provoquer
l’indignation des grévistes. « La
grève c’est le seul moyen de leur montrer que, sans nous, les colis
ne seraient pas traités, que sans nous il n’y aurait pas ces résultats,
cette richesse! et ces primes ! ». Au 11ème jour de
grève, ils allument un brasero et voient arriver le soutien des étudiants de l’UNEF,
des travailleurs d’autres luttes CGT et SUD Solidaires, des militants du NPA, des
élus LFI. Ils ne lâchent pas. https://rapportsdeforce.fr/