Ils-elles
luttent
Nouvelle
violence policière le 20 octobre au nord de Paris : une jeune femme de 29
ans grièvement blessée. Le « refus
d’obtempérer » est une nouvelle fois invoqué. Les blessés graves
et les morts se succèdent dans le cadre de ce « refus d’obtempérer ».
Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une visant l’automobiliste pour tentative d’homicide
sur personne dépositaire de l’autorité publique », selon la version
policière, la seule disponible pour l’instant « le véhicule s’arrête puis
redémarre, possiblement en direction des policiers ». L’autre enquête
confiée à l’IGPN est à l’encontre du policier pour « violences avec
arme ». Depuis le début de l’année, 12 personnes ont été tuées dans
ce cadre. L’invocation du « refus d’obtempérer » par les policiers
fait désormais office d’un permis de tuer.
En face, les victimes doivent faire face à la criminalisation et à
l’acharnement judiciaire et sont presque systématiquement accusées. Les
nouvelles dispositions de la loi d’orientation de programmation du ministère de
l’intérieur (Lopmi) actuellement débattues à l’assemblée nationale prévoient de
renforcer les peines encourues pour « refus d’obtempérer ». Plus que
jamais, il est nécessaire que les organisations du mouvement ouvrier, en lien
avec celles du mouvement antiraciste, prennent en charge les revendications des
familles des victimes de violences policières et dénoncent le renforcement
sécuritaire mis en place par le gouvernement. https://www.revolutionpermanente.fr
le 22 10.2022