Faisons battre en retraite les chiens de garde !
Après
avoir fait la pub du projet de contre-réforme des retraites, la plupart des
commentateurs en poursuivent la défense, sans trêve ni repos. Dans de nombreux
titres de presse, les chefferies médiatiques la disent
« indispensable ». Du côté de l’audiovisuel, studios et plateaux sont
modelés par et pour les professionnels du commentaire qui en font
« naturellement » leur terrain de jeu. Partout le reportage est
réduit à peau de chagrin et les travailleurs ne sont généralement entendus que
par le biais de micros-trottoirs. Partout, les « débats » se font en
vase clos ou dans des conditions iniques et inégales : face aux contestataires,
les chefferies éditoriales déploient leur escadron de fast thinkers en défense
de l’ordre établi… Tous se chargent de diffuser la bonne parole. Jour après jour le journalisme de démobilisation sociale est au beau fixe. Depuis
30 ans, celui-ci ne vise pas à informer mais à promouvoir la régression sociale
et à démobiliser ceux qui la contestent. Incapable de rendre compte de la
construction collective du combat social, syndical et politique, le journalisme
dominant suit à la lettre sa feuille de route traditionnelle par temps de
« réforme »… Emission après émission, les petits soldats réactionnaires de Bolloré sont en tenue de
combat. Mais ils sont loin d’être les seuls : chaque crise voit l’extrême
droite médiatique assurer le maintien de l’ordre de concert avec les
combattants de la « raison » macroniste et libérale. Les 10 éditorialistes invités à déjeuner à
l’Elysée en sont de parfaits prototypes. Tous se sont chargés de ventiler les
éléments de langage du président, sans mentionner le président à la demande
expresse… du président. Ils se sont servilement pliés à une opération de
communication décidée par l’Elysée… L’homogénéité sociale des journalistes-vedettes
et la solidarité de classe qui les unit fondamentalement à un gouvernement au
service des élites économiques, n’en finit pas de miner le pluralisme d’un côté
et l’information de l’autre. Quant à l’auto-légitimation des pires pratiques
journalistiques, elle a encore de beaux jours devant elle…
Tant qu’il le faudra, nous
continuerons le combat :
diffuser le plus largement possible une critique radicale des médias qui
appelle à leur transformation !
Acrimed (Action-Critique-Médias). Pour accéder à la totalité du tract : acrimed.org